Les vidéos se multiplient, toutes pleines d'insultes directes ou à peine voilées contre les responsables sécuritaires du Maroc. Et "Dbibina" commence à entrevoir les contours de cette cellule putschiste et, franchement, il reconnaît qu'il y a du travail derrière, à défaut d'intelligence. Cette cellule s'éclaircit de plus en plus ; elle est présente sur trois continents et fait intervenir tout le monde : le renégat, quelques journalistes frustrés, le traître, le manipulateur, le hacker, le voyou et l'intellectuel. Et tout ce monde se tend la perche, se soutient et se passe la balle sur les réseaux sociaux. Pour l'observateur non averti, les choses vont mal au Maroc, et la sécurité encore plus. Forcément, quand cette cellule focalise toutes ses attaques sur la même cible, la sécurité nationale dans toutes ses branches et ramifications, les gens simples finiront par croire ce qu'elle dit. Mais en grattant un peu, juste un tout petit peu, n'importe quelle personne ordinaire comprendrait qu'il s'agit d'une machination patiemment pensée et conçue. "Dbibina" revient en arrière de quelques mois et se repasse le film, le mauvais film de cette histoire. Les attaques ont commencé contre le pôle DGSN/DGST, puis se sont élargies au monde de la justice, puis encore à la DGED, pour s'en prendre directement au palais. Si ce n'est pas une manœuvre de déstabilisation, eh bien cela y ressemble beaucoup. Revenons depuis le début et schématisons tout cela. Celui qui est le chef de tout cela est Housine Mejdoubi, ancien journaliste qui vit maintenant en exil, qui a toujours vécu d'intrigues ; il rançonne les gens, leur ment, invente des histoires et monnaye ce qu'il dit être des services rendus et des informations. De là où il est aujourd'hui, entre l'Angleterre et l'Espagne, il pense à déstabiliser les services du royaume et à semer le doute sur ses institutions. C'est là qu'il crée de toutes pièces le colonel-major et numéro deux de la DGED Mehdi Hijaouy, qui n'est ni colonel, ni numéro deux ni même vingt de l'institution de renseignement. Mais comme il a vraiment travaillé à la DGED, d'où il a été congédié à deux reprises pour escroquerie et vol, il connaît quelques petites choses, suffisamment petites pour que des auditeurs naïfs croient à son faux pédigrée. ⸻ C'est là que Hicham Jerando, condamné et ancien détenu au Canada, et Driss Ferhane, incarcéré en Italie, engagent le combat, sur ordre de Mejdoubi et de Hijaouy. Leur style : insulter les sécuritaires et les juges, publier leurs photos et leur imputer les pires crimes possibles. Comme on dit, «calomniez, il en restera toujours quelque chose». Mais comme ces deux youtubeurs ne sont pas tout à fait crédibles et que le tandem Mejdoubi-Hijaouy le sait, ils ont recours à un journaliste bourré de médicaments et rongé par ses échecs personnels et professionnels, qui mange à tous les râteliers, en l'occurrence Ali Lmra-bête. Il faut également mobiliser un hacker pour pigmenter à outrance toutes les fausses nouvelles, d'où Jabaroot. "Dbibina" ne sait pas au juste qui est cet individu ou ce groupe, mais il remarque qu'il sert d'appui aux attaques contre les services de sécurité, qui sont lancées à des moments bien précis. Et tout cela ne marche toujours pas, comme Mejdoubi et sa créature Hijaouy le remarquent. Et c'est là qu'ils ajoutent un élément à leur structure criminelle, en s'adjoignant les journaleux du Monde et des sites espagnols El Confidencial et El Independiente, connus pour leur haine du Maroc, et qui pensaient publier quelque chose d'explosif contre le royaume. Sauf que ces plumitifs ont frappé un grand coup chacun... mais dans l'eau, tout en pensant faire mal au Maroc. "Dbibina" rigole à la lecture de l'interview accordée au site El Confidencial par Hicham Alaoui, qui se présente toujours comme un intellectuel et semble clairement tremper, directement ou indirectement, dans la cellule putschiste. Surtout lorsque ce dernier prétend que les services marocains se battent entre eux, qu'ils écoutent tout le monde, qu'ils sortent de leur rôle et qu'ils sont stupides. Il s'agit en fait des mêmes litanies ressassées par Mejdoubi et Hijaouy. "Dbibina" reprend depuis le début. D'abord Houssine Mejdoubi, qui crée le personnage de Mehdi Hijaouy. Leur objectif, surtout pour le premier, est de salir l'image du Maroc et de détruire la confiance entre palais, services et population. Pour cela, ils ont besoin de colporter leurs mensonges. Deux voies se sont ouvertes à eux : les réseaux pour les insultes et la diffamation, et la presse pour enrober tout cela de sérieux. C'est là qu'apparaissent Jerando, Ferhane, Lfercha pour les réseaux, et Ali Lmra-bête, Bobin, Carrion et Cembrero pour les journaux. Sans oublier Hicham Alaoui, dont l'essentiel de sa partition est de donner l'impression que même la monarchie se plaint de cette situation. Mais "Dbibina" sait que Mejdoubi est un escroc et maître-chanteur, que Hijaouy est un raté des services, deux fois renvoyé par eux. Que Ferhane est en prison. Que Jerando est en sérieuse difficulté au Canada. Que Lfercha est un voyou en fuite. Que Bobin est un naïf qui marche au dogme. Que Carrion est un jeunot sans expérience, qui croit tout savoir. Que Lmra-bête est simplement fou. Que Cembrero ne pardonne pas au Maroc de ne pas l'avoir trouvé à la hauteur. Que Jabaroot n'est pas un hacker mais le relais numérique d'informations dictées. Que Hicham Alaoui ne sait plus où il en est, à force de répéter les mêmes choses depuis vingt ans. "Dbibina" respire et se dit qu'avec des ennemis pareils, et aussi avec ses services qui veillent, le Maroc peut dormir tranquille.