Le porte-parole du ministère de l'intérieur, Rachid El Khalfi, a déclaré jeudi à Rabat que plusieurs rassemblements observés récemment dans certaines régions du Royaume ont perdu leur caractère pacifique et donné lieu à des actes qualifiés de criminels. M. El Khalfi a affirmé que «nous sommes face à des actes criminels clairs menés par une minorité d'instigateurs et de fauteurs de troubles». Il a précisé que des débordements graves ont été constatés, décrivant «des actes criminels sans précédent, allés jusqu'à l'attaque et la prise d'assaut d'établissements administratifs et de centres sécuritaires, dans une tentative de s'emparer d'armes de service, de matériels et de munitions». Violence des débordements et responsabilité pénale Le porte-parole a souligné que ces actions traduisent une escalade inquiétante. Selon ses propos, plus de «70 % des fauteurs de troubles sont des mineurs». Cette donnée interpelle, a-t-il poursuivi, la responsabilité des familles quant à l'encadrement des jeunes et à la prévention de leur participation à de tels faits. Il a rappelé que de tels comportements constituent des infractions caractérisées par le droit pénal et ne sauraient être tolérés, car ils mettent en péril l'ordre public, la sécurité des citoyens et l'intégrité des institutions. Appel aux parents et rôle de l'Etat M. El Khalfi a adressé un message direct aux familles, indiquant que «le devoir de l'Etat dans l'encadrement de l'espace public doit être renforcé par l'engagement des parents à contrôler les agissements de leurs enfants et à garantir leur non-implication dans des actes incriminés par la loi». Il a insisté sur la complémentarité entre l'action publique et la vigilance familiale, jugeant indispensable l'implication des parents pour protéger la jeunesse contre l'instrumentalisation par des instigateurs.