Le Maroc et la Russie ont réaffirmé leur convergence de vues sur la nécessité d'appliquer les principes du droit international sans qu'ils puissent être utilisés pour entraver la marche vers un règlement politique de la question du Sahara, a déclaré jeudi à Moscou le ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita. Lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, Nasser Bourita a souligné que les échanges bilatéraux ont permis d'aborder plusieurs questions régionales et internationales, «avec, au premier rang, le dossier du Sahara marocain». Le ministre a affirmé : «Nous sommes d'accord que les solutions doivent être conformes au droit et aux principes internationaux, et que ces mêmes principes ne peuvent être exploités ou interprétés d'une manière qui entrave l'avancée vers les solutions». Rappelant que la Russie assure pour le mois d'octobre la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies, Nasser Bourita a déclaré qu'«il est temps aujourd'hui de prendre en considération la dynamique que connaît ce dossier sur le plan international, grâce à l'élan impulsé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et aux changements notables dans les positions de plusieurs pays». Le ministre a salué le rôle de la Russie, «acteur essentiel dans ce dossier, membre du Groupe des pays amis et membre permanent du Conseil de sécurité qui en assure actuellement la présidence tournante», précisant que les discussions entre les deux pays «se poursuivront dans les prochains jours». Il a ajouté que «le Maroc considère la Russie comme un acteur agissant et influent sur la scène internationale, et le dialogue entre nos deux pays aura des résultats positifs». «Il s'agit d'un dialogue qui n'est dirigé contre personne, mais d'un échange constructif destiné à renforcer la paix et la stabilité régionales», a encore dit Nasser Bourita. Le ministre a rappelé que le Maroc et la Russie exercent une influence déterminante dans la région arabe et en Afrique, estimant que leur dialogue «favorise le rapprochement des points de vue et la stabilité dans ces deux espaces». Pour sa part, Sergueï Lavrov a déclaré que les deux pays «partagent la position selon laquelle les principes du droit international ne doivent pas être interprétés de manière sélective, mais appliqués et respectés dans leur intégralité et leur interdépendance».