Le Maroc étend sa présence diplomatique au Brésil avec un consulat honoraire à Florianópolis    S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan célèbre son 22e anniversaire    Le président chinois appelle à renforcer la coopération avec les pays voisins pour bâtir un avenir commun    Les conseillers adoptent à la majorité le projet de loi sur les commissaires judiciaires    Nouvelle attaque de WSRW contre une entreprise opérant au Sahara    Deux AMI pour le nouveau terminal de l'aéroport Mohammed V de Casablanca    Artisanat : Une convention pour dématérialiser les formalités d'exportation    Taxe numérique : le Nigeria montre la voie...    L'Espagne mobilise 3,5 MMDH pour la station de dessalement de Casablanca    La Bourse de Casablanca termine en territoire positif    Panne d'électricité : Pedro Sánchez réaffirme à nouveau le rôle central du Maroc dans le rétablissement rapide de l'électricité    Le monde appelle l'Inde et le Pakistan à la "retenue" militaire    Aïd al-Adha 1446 prévu pour le samedi 7 juin selon les calculs astronomiques    La diplomatie climatique chinoise : une nouvelle stratégie pour sensibiliser le monde à la crise climatique    L'Inde assure avoir ciblé plusieurs positions au Pakistan    France : Bruno Retailleau relance l'idée d'un référendum sur l'immigration    CAN U20 : Face à la Tunisie, les Lionceaux de l'Atlas devront mettre les bouchées doubles    1⁄2 Finale LDC : Ce soir, PSG-Arsenal, pour affronter l'Inter le 31 mai !    CAN U20 Egypte 25::Tunisie-Maroc: Les onze lionceaux du coup d'envoi    La 3ème édition de RabatRun les 10 et 11 mai    Interception de 156 migrants en route vers les Canaries    Deux Franco-marocains arrêtés à Marrakech pour implication dans un accident et délit de fuite    CE : La loi sur les peines alternatives, un "tournant historique" dans le système judiciaire marocain    Jumelage Rabat-Bakou : Lalla Hasnaa visite l'établissement scolaire "le complexe éducatif n°132-134"    Maroc : Une production prévisionnelle de 4 800 tonnes de rose à parfum    La réalisatrice Fatima Boubekdi récompensée pour Illis n Wouchen (ⵉⵍⵍⵉⵙ ⵏ ⵡⵓⵛⵛ), fresque amazighe produite par Monafrique    Protection du patrimoine : La Chambre des conseillers adopte à la majorité un projet de loi    Célébration. SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan souffle sa 22e bougie    UAE Moroccan Festival : Casablanca devient le carrefour des courses hippiques    ADM: 10 MMDH pour transformer le réseau autoroutier du Maroc    Cinéma: le tournant protectionniste de Trump fait trembler Hollywood... et interroge les partenaires du Maroc    Historic French ship Le Belem returns to Morocco : Rabat and Tangier stopovers in May    Tetuán acoge el 18o Foro Internacional del Cómic (FiBaD)    Servicios gubernamentales electrónicos: Marruecos entre los países de «madurez media» (CESAO)    Escalade militaire indo-pakistanaise: Le trafic aérien asiatique perturbé    Tunisie : une crise migratoire à vif, entre précarité extrême et crispation politique    Ilyas Akhomach nommé nouvel ambassadeur pour OK Mobility    Futsal U19 : Le Maroc s'impose face à l'Espagne en amical    « Stereo Africa » fait vibrer Dakar    Des Etats-Unis au Maroc, Yasmina Alaoui expose à la Fondation Hassan II pour les MRE    Maroc–Israël–Etats-Unis : vers un fonds trilatéral pour transmuer l'alliance en structure durable    L'abîme dans l'Himalaya : Inde, Pakistan et la spirale de la terreur    Les prévisions du mercredi 7 mai    Les températures attendues ce mercredi 7 mai 2025    Emploi : Akhannouch préside une réunion de suivi de la mise en œuvre de la Feuille de route    Tourisme : le Maroc confirme sa position de leader en Afrique du Nord au T1 de 2025    Essaouira : Le Festival Gnaoua dévoile les premières fusions de sa 26e édition    FiBaD 2025 : Tétouan célèbre 25 ans de BD marocaine et 80 ans de création artistique    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Trottinette électrique : À quand la réglementation ?
Publié dans Challenge le 06 - 05 - 2025

Comme en Occident, sur les grandes artères de Casablanca, les trottinettes font le bonheur de certains citadins. Sans casque, roulant à vive allure, ces petites machines soulèvent plusieurs questions... Décryptage !
Sur les grandes artères de Casablanca, les machines à deux petites roues ne passent pas inaperçues. Donnant un certain style aux conducteurs, ces engins, souvent pilotés sans casque ni règles, se fraient un chemin entre les voitures, les piétons et les cyclistes. Ainsi, ce nouvel engin de mobilité urbaine, emprunté aux grandes capitales occidentales, a séduit une jeunesse marocaine en quête de rapidité et d'autonomie dans une ville où les embouteillages font partie du quotidien. De plus en plus présentes à l'entrée des gares, à proximité des bureaux, elles s'imposent aujourd'hui aussi comme un choix pragmatique pour éviter les taxis saturés et les longs périples dans les trams. Cependant, au-delà des multiples commodités, cette nouvelle offre de mobilité cache une réalité plus complexe. Sous cette liberté apparente se dissimule un vide juridique préoccupant. Ni code de la route précis, ni obligation de port du casque, ni assurance dédiée : les trottinettes circulent dans un flou total. En France, par exemple, elles sont limitées à 25 km/h, interdites sur les trottoirs et soumises à une réglementation claire depuis 2019. À Casablanca, la réglementation tarde encore.
Lire aussi | Mobilité urbaine : Laftit active le plan de réforme
« On les voit rouler à contresens, doubler par la droite, ignorer les feux rouges, sans que personne n'intervienne », nous confie un taxi.
Rappelons que ces derniers sont exposés sans couverture. Côté assurance, le DG de AtlantaSanad, Jalal Benchekroune, nous a confirmé que pour l'heure, il n'existe aucun produit d'assurance dédié à ces engins.
Une révolution sans règles ?
À Casablanca seulement, les magasins vendant ces engins électriques fleurissent de toutes parts. Le prix variant entre 3 000 et 4 500 DH, ces trottinettes sont très accessibles. Peu répandues, des start-up locales proposent des flottes de trottinettes en libre-service, parfois sans demander d'autorisation aux autorités locales. Les usagers, eux, s'improvisent conducteurs sans formation.
Au Maroc, ce marché est à ce jour en constante expansion. Xiaomi, l'un des leaders du secteur, propose des modèles populaires conçus pour les trajets urbains, à un prix compétitif et avec une autonomie de 45 km. D'autres enseignes se positionnent sur le segment plus "premium", comme Dualtron ou encore Ducati, avec des modèles à haute performance capables d'atteindre 100 km/h et offrant une autonomie pouvant aller jusqu'à 170 km.
Lire aussi | Fiat Maroc : trois nouveaux modèles pour une mobilité plus verte
Alors que la ville multiplie les projets de mobilité durable – tramway, voies cyclables, bus à haut niveau de service – elle laisse une brèche béante en ne légiférant pas sur un outil de déplacement déjà bien implanté. En attendant une réglementation effective, on est juste au stade d'un projet de loi. Le texte prévoit, dans son premier article, des infractions à l'encontre des utilisateurs de trottinettes électriques, notamment : « la conduite d'un vélo à moteur, d'une motocyclette, d'un tricycle à moteur ou d'un quadricycle à moteur dépourvu de carrosserie, sans l'utilisation d'un casque homologué. »
Les infractions sont de divers ordres : « le non-respect par le conducteur d'un véhicule de l'arrêt obligatoire imposé par un panneau "Stop" ou un feu rouge ; l'utilisation du téléphone ou le fait de parler en le tenant en main pendant la conduite, ou de tout autre appareil remplissant la même fonction. »
De plus, le projet de loi inclut des mesures coercitives, telles que la mise en fourrière des trottinettes en infraction. Par exemple, les engins qui circuleraient sur une autoroute sans atteindre la vitesse minimale de 60 km/h pourraient être saisis. En attendant, la micro-mobilité a mauvaise réputation, souvent perçue comme un terrain propice aux trublions qui prennent un malin plaisir à perturber l'ordre.
« Sur la question de la mobilité, il faut redéfinir les voies et pistes cyclables, et cela manque dans nos quartiers et villes », alerte l'urbaniste Tariq Akdim.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.