Thomas et Piron signe son grand retour au Maroc, avec le démarrage en octobre prochain du chantier de construction du projet « Louise » sur le site de la future cité Casa Anfa. Président-fondateur du groupe, Louis Marie Piron revient sur son nouveau challenge au Maroc, avec à la clé la réalisation d'un complexe résidentiel de 214 appartements moyen et haut standing sur le site de la future cité Casa Anfa pour un investissement de 650 millions de DH. Propos recueillis par notre envoyée spéciale en Belgique, Boutaina Bensouda Challenge : Le Groupe Thomas et Piron a acquis un terrain de plus d'un hectare pour y construire un complexe résidentiel de 214 appartements moyen et haut standing sur le site de la future cité Casa Anfa. Où en êtes-vous dans la réalisation de ce projet immobilier ? Louis Marie Piron : Nous sommes très loin dans la phase étude, puisque le dossier a été déposé. Ainsi, nous sommes dans l'attente du permis et devrions l'avoir dans les jours qui vont suivre, dans 15 jours, 3 semaines, un mois au maximum. Dès qu'on aura le permis, bien entendu nous allons démarrer le chantier de construction. On compte donc démarrer cette année. Nous sommes vraiment prêts à commencer. Selon nos sources, Thomas et Piron et son partenaire AG Real Estate, s'apprêtent à investir 650 millions de DH dans ce site de la future cité Casa Anfa. Qu'en est-il au juste ? C'est un grand et magnifique chantier, nous allons faire dans la qualité. Effectivement, pour faire ce type de produits, il faut un investissement relativement important au départ. Avec notre partenaire AG Real Estate, nous avons remporté un des 8 lots de la première tranche résidentielle du projet Casa Anfa de 350 hectares et comptons en faire un complexe de référence. Ainsi, nous allons miser une enveloppe d'investissement de 650 millions de DH, en fonds propres et en crédit bancaire. A quoi ressemblera alors ce projet ? C'est un projet assez contemporain, avec des espaces très aérés où les gens vont bien se sentir, il y aura beaucoup de lumière dans les appartements. A quand le début de la commercialisation ? Quid des prix des appartements ? La commercialisation démarrera à partir du mois d'octobre. Nous sommes en train de finaliser en ce moment les derniers dossiers avec l'Agence Klem. Nous serons dans les mêmes fourchettes de prix que la concurrence, mais avec une meilleure qualité, une qualité belge. Six ans après avoir cédé vos parts dans Piron Maroc Holding, structure qui regroupait l'essentiel de vos projets en dehors de l'Europe, à votre ex-partenaire marocain Alliances, Thomas et Piron revient en force au Maroc. Pourquoi ? Effectivement, Thomas et Piron a été comme tout le monde confronté à une crise importante en 2008, et c'est cela qui nous a décidés d'arrêter les projets sur lesquels nous étions positionnés, parce que la clientèle a disparu, comme dans les autres pays également. Ce département a été un peu contraint parce que franchement, les projets que nous avons initiés étaient magnifiques, sur le long terme, et ils le sont toujours d'ailleurs, mais encore à l'arrêt pour le moment. Je crois que cette dynamique reviendra, peut-être pas tout de suite, mais les projets vont pouvoir redémarrer. Et comme je suis quelqu'un d'un peu mordu par le Maroc – c'est un pays que j'adore – nous avons continué à regarder. Et puis le jour où s'est présenté le concours qui a été lancé sur le site de l'Agence d'urbanisation et de Développement d'Anfa (AUDA), nous avons répondu, puis nous avons été retenus, et nous sommes de nouveau présents au Maroc et très heureux d'y être. Une histoire qui, j'espère, sera longue. Peut-on ainsi dire que c'est le point de départ d'autres projets à venir pour Thomas et Piron au Maroc ? Au Maroc, c'est l'unique projet que nous avons pour le moment. Nous voulons vraiment s'y réinstaller, nous avons ouvert nos bureaux, mis en place les équipes. Mais ce n'est pas le dernier, c'est le premier, je l'espère, d'une longue série. Vous comptez commencer votre communication sur le projet et sur votre retour à partir de quand ? A partir du mois d'octobre. Il y a une campagne de communication qui a été retenue, qui va être mise en place courant octobre, en même temps que le lancement de la commercialisation. Quelle sera votre valeur ajoutée ? La principale valeur ajoutée que nous allons pouvoir amener, est la qualité. C'est un projet qui représente beaucoup d'appartements. D'autres que nous en font, mais nous allons essayer de nous différencier avec la qualité, la main d'œuvre marocaine que nous allons essayer d'aider, de bien encadrer, avoir le souci du détail, du travail bien fait, afin de pouvoir satisfaire un maximum de gens au travers du produit, et faire en sorte qu'ils puissent communiquer eux-mêmes sur le projet auprès de leurs amis sur la qualité de notre produit, la qualité belge. Nous n'allons d'ailleurs rien importer, parce que le Maroc a d'excellents produits : il suffira juste de bien les mettre en œuvre, et de surtout respecter le produit, ce qui nous permettra de faire des choses merveilleuses. Quid également de la valeur ajoutée de Marc Thépot, patron du groupe Accor au Maroc, que vous avez nommé administrateur de Thomas et Piron Maroc ? Marc Thépot et moi-même nous sommes côtoyés énormément. J'ai toujours considéré Marc comme un homme sérieux, très professionnel, qui a fait énormément de choses au Maroc pour le groupe Accor, à travers le lancement de plusieurs projets. Ce qui signifie qu'il a contribué à générer pas mal d'emplois, qu'il était très apprécié. Il est de plus résident au Maroc, en permanence, c'est donc fort intéressant pour nous d'avoir un relais comme lui au Maroc, quelqu'un qui a notre confiance et qui connait très bien le pays. n