Ses frères sont dans l'immobilier. Son fils aîné est en train de suivre son chemin. Chez les Sadiki, l'immobilier est vraiment pris au sérieux. Jamal Sadiki vient de fêter cette semaine ses 50 ans. Et il n'en est pas peu fier. Depuis toujours, ce père de huit enfants (les filles et les garçons sont au même nombre) caresse ce rêve de travailler pour son propre compte pour la simple raison qu'il a vu son père, infirmier dans le secteur public, galérer. En 1988, il lance un projet qui le situe en amont de la construction. Il crée BET Sadiki, un bureau d'études, basé à Casablanca, spécialisé dans le béton armé. Un bureau qui cessera son activité en 1994. Mais l'ambition de l'homme le pousse à créer une autre structure dédiée cette fois-ci à la construction. Jamal lance «Ecamine», entreprise de construction Amine, une société qui porte le nom de son fils aîné. Le secteur des BTP se développant, Jamal Sadiki gagne des projets et réalise, pour le compte de Mohamed Hila, plusieurs chantiers dont Kariat al Azhar à Sidi Bernoussi (Casablanca) où 2.000 logements sociaux sont construits. En 1996, et jusqu'en 2000, il rejoint le groupement Addoha pour qui il réalise des immeubles clés en main à Ain Sebaa notamment (2.400 appartements). L'ingénieur ne se suffit pas à ce qu'il fait. Il veut en davantage. La même année (1996), il décide d'acheter Maha construction, une unité spécialisée dans la fabrication de matériaux de construction. Et comme s'il fallait boucler la boucle, en 1998, Jamal lance une quatrième société. «Notre Résidence», dédiée à la promotion immobilière, se spécialise au départ dans le haut standing. Mais quelques années plus tard, Sadiki lance El Baida 1 où il réalise 1.200 logements sociaux et 168 magasins. En 2004, il récidive avec Al Baida 2 à hay Moulay Rachid où il construit 1.600 appartements et 200 magasins. «J'ai même cédé à l'Etat un dispensaire, un terrain pour une école (5.000 m2) et un terrain de sport équipé (5.000 m2)», souligne t-il fièrement. Jamal aime son créneau et il veut faire les choses dans les règles de l'art. «C'est un métier que j'affectionne beaucoup. D'ailleurs, je ne cesse de faire des lectures sur l'ingénierie, les modèles de construction dans d'autres pays… pour rester à la page et apprendre ce qu'il y a à apprendre», ajoute-t-il. Jamal a désormais trois sociétés qui se complètent parfaitement. Chacune travaillant pour le compte de l'autre. Maintenant, celui qui a deux autres frères opérant dans l'immobilier aussi est en train d'opérer en douce sa sortie sur d'autres villes que Casablanca. Il a commencé avec Mohammedia où un projet est en cours de réalisation. «Nassim» prévoit 3.500 appartements de moyen standing et de 170 magasins. Et surtout, ce qui compte pour le promoteur, c'est la mosquée, le poste de police, le terrain pour une école, le terrain de sport… qu'il envisage de construire. Dans ce méga-projet, Jamal a voulu lancer son fils aîné de 22 ans qui semble suivre la voie de son père. Il est directeur adjoint des travaux. Et ce n'est pas tout. Le groupe Sadiki ambitionne d'aller sur des villes comme Mansouria (projet touristique sur 15 hectares), Bouznika ( projets de villas) et Marrakech (projets de riads).