Les autorités communales de Casablanca ont convoqué une réunion urgente avec les délégataires assurant la phase transitoire de la gestion des déchets. En cause un laisser-aller en matière des prestations à quelques jours de la clôture du processus du choix des nouveaux prestataires. Malgré l'urgence de la situation, le Conseil de la ville n'a toujours pas réussi à trancher sur le dossier de la gestion des déchets ménagers. Depuis l'ouverture des plis relatifs à l'appel à concurrence lancé en juillet 2018 pour la gestion déléguée des services de propreté, le processus de désignation des délégataires est toujours en cours. Les offres soumises par les trois soumissionnaires (Derichebourg, Averda et Mecomar) pour la gestion des 4 lots n'ont pas été acceptées. Elles ont été jugées au-dessus du budget de la ville et donc sujettes à négociation. Nous n'avons pas pu avoir plus de détails sur l'état d'avancement des négociations étant donné que les délégataires que nous avons contactés sont soumis, dans le cadre de leur convention, à un devoir de réserve (ne pas parler à la presse) sous risque de payer des pénalités importantes entre 50.000 et 100.000 DH selon la nature des propos. Toutefois, à quelques jours de la fin de la période transitoire, il semble que les délégataires font moins bien leur travail en cherchant à réduire leurs charges. La propreté au niveau de la capitale s'est, en effet, détériorée ces derniers jours. Face à cette situation, les autorités publiques à savoir la Wilaya et le Commune de Casablanca ont convoqué le lundi 3 décembre à 10 H les délégataires qui assurent cette phase transitoire à une réunion urgente. L'objectif, mettre en garde les délégataires sur un certain laisser-aller dans la gestion des déchets. « Nous avons avisé les gestionnaires de la nécessité d'honorer leurs engagements pris pour assurer cette phase transitoire jusqu'au dernier jour du contrat », nous a confié Mohamed Haddadi, 3ème vice-président de la Commune de Casablanca chargé de la propreté. Et d'ajouter que les autorités seront intransigeantes dans les négociations pour garantir une meilleure gestion des déchets à Casablanca. Du côté des délégataires, la situation est plus compliquée dans la mesure où les exigences de l'appel à concurrence sont décorrélées par rapport à la situation réelle de la capitale économique, nous confie l'un d'eux en souhaitant garder l'anonymat. Les citoyens ne respectent pas les bonnes pratiques notamment le respect des horaires de sortie des ordures, les conditions d'emballag des déchets…, comme c'est le cas en Europe par exemple. Selon notre source, les exigences de qualité que requiert la Commune, non seulement augmentent considérablement les charges des prestataires mais rendent l'exploitation difficile, coûteuse et risquée à cause des pénalités. La question est de savoir si les deux parties réussiront-elles à trouver un terrain d'entente rapidement ? Ce qui est sûr c'est que les autorités qui travaillent sur ce dossier à savoir le ministère de l'Intérieur, la Commune et la Wilaya vielleront vaille que vaille à trancher dans les prochains jours eu égard à l'urgence de la situation.