Droit d'importation blé tendre : Le délai de la suspension prolongé jusqu'au 30 avril 2019. Détails. Les importateurs de blé tendre et dérivés sont en liesse. Et pour cause, le délai de la suppression du droit d'importation qui devait prendre fin le 31 décembre 2018 pour un retour à un droit de 30% à partir du 1er janvier 2019 vient d'être prolongé. Une prolongation qui vient d'être approuvé par le Conseil de gouvernement aujourd'hui 27 décembre faisant suite à un décret du ministère des Finances. Cette décision émane d'une conjoncture internationale marquée par une stabilité des cours mondiaux du blé tendre depuis le mois d'octobre 2018 et ce après une hausse significative observée depuis le mois de mai 2018, lit-on dans la note de présentation dudit décret. Interrogé sur l'enjeu de la présente mesure, Jamal M'Hamdi, président de la Fédération Nationale des Négociants en Céréales et Légumineuses explique que depuis le mois d'août les cours ont flambé d'une manière importante, ce n'est que vers le mois d'octobre que la hausse a commencé à s'estomper. « Le fait qu'il y ait suspension des droits de douanes est une décision cohérente et sage et s'inscrit dans la logique de ce qui a été fait en novembre », nous a-t-il confié. Une situation non pas sans conséquences sur le marché mondial du blé tendre qui reste tendu en raison de la baisse de la production des principaux pays exportateurs et de la réduction progressive du disponible exportable de la région de la Mer noire. Lire également : SUSPENSION DES DROITS D'IMPORTATION SUR LE BLE TENDRE : APRÈS LA CONTRADICTION, EL KHALFI S'EXPLIQUE A l'analyse de cette conjoncture et des cours mondiaux du blé tendre entre 250 et 260 Dollars/tonne, le retour à un droit d'importation de 30% aurait des répercussions significatives sur le prix du blé et par conséquent sur celui de la farine au Maroc. Selon les estimations du ministère des Finances, le prix de revient à la sortie du port serait entre 290 et 300 DH/quintal. Soit 12% environ du prix cible fixé à savoir 260 DH/quintal. Un prix minimal qui reste un peu plus cher que le prix du produit local. Alors pour garantir un approvisionnement du marché national avec les meilleures conditions de prix et rester dans la fourchette du prix fixé, le ministère des Finances a proposé d'élargir la période de suspension du droit d'importation jusqu'au 30 avril 2019.