Le spectacle est désolant. Tout au long de la route dite El Asria qui mène de la route nationale 320 à Tnine Chtouke, commune Sidi Ali ben Hamdouche, des dizaines de points noirs, des décharges publiques sauvages, des ordures de toute sorte jonchent les deux bords de la route.
Des sacs de plastiques, des sacs pleins de couches de bébés, des ordures ménagères, des déchets d'emballage d'herbicides et d'insecticides, des produits toxiques et dangereux. Inutile de signaler que tous ces produits à part les désagréments qu'ils causent aux passants, s'infiltrent dans les eaux sous terraines par les eaux de pluies et constituent un danger certains pour les consommateurs des viandes et des produits de la terre. Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment se fait-ils que les campagnards, les cultivateurs, qui autrefois vénéraient la terre nourricière, deviennent-ils des polluants des sols et des eaux souterraines, sans aucune gène? On ne peut attribuer ce phénomène qui détruit la terre à la simple ignorance, il est dans la nature du cultivateur, de l'agriculteur, de respecter la nature, la terre nourricière, ainsi que la faune et la flore. Cette « vénération » de la nature a été, jusque là, dans les gènes du paysan marocain, et s'héritait toujours de père en fils. En marchant, le paysan respectait les plantes, remettait debout l'arbre inclinée, ramassait tout ce qui était nuisible te le mettait de côté. Il vivait en parfaite harmonie avec la nature, qu'il écoutait, observait, pour lui venir en aide en cas de besoin. Pourquoi cette volte face de la part de certains paysans ? Quelle est l'origine de cette mutation négative ? D'où vient ce divorce qui annonce un désastre certain ? Ne plus glorifier, honorer, respecter la terre nourricière, c'est se condamner à mourir, à petit feu.
Nous invitons les autorités locales, les répons ables des communes, à prendre des mesures contre les paysans récalcitrants, et en leur qualité d'officiers de police judiciaire, les caids doivent agir. Les instituteurs et les imams, en leur qualité d'autorités intellectuelles et spirituelles, doivent aussi conscientiser et mobiliser les masses contre ce danger écologique.