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Financement de la franchise : «Nous nantissons le fonds de commerce sans l'enseigne»
Publié dans Finances news le 30 - 11 - 2006

* Voulant conforter la trésorerie des entreprises, la Banque Centrale Populaire leur accorde un taux de 5,5%, et ce dans le cadre du Business Project.
* Après moult réflexions, la BCP a mis en place un produit qui permet de financer le droit d'entrée jusqu'à 1 million de DH et le droit au bail plafonné à 1 MDH.
* Jalil Sebti, Directeur Marketing, Marché des entreprises et institutionnels, explique.
Finances News Hebdo : Pouvez-vous nous présenter brièvement les spécificités du produit dédié à la franchise ?
Jalil Sebti : Le produit n'est pas arrivé par hasard, mais s'inscrit dans un cadre de relation qu'on a voulu mettre en place entre l'entreprise et la Banque Populaire qui s'appelle Business Project. Il s'agit d'un cadre global qui régit désormais la relation banque-entreprise et qui a les composantes suivantes : d'abord une composante produit que nous voulons novatrice et qui consacre l'entreprise dans ses différentes évolutions. Il existe aujourd'hui des produits adaptés à l'entreprise dans sa phase de création. Lorsque l'entreprise est au stade de l'expansion, elle trouve des produits qui sont adaptés à cette phase. Ensuite, lorsque l'entreprise est dans un marché local parfois étriqué, elle veut s'internationaliser, développer des relations avec l'extérieur; il existe des services qui l'aident à s'internationaliser. Et pour certaines entreprises qui souhaitent externaliser certaines activités qui sont accessoires et se consacrer au cœur du métier, la BCP s'en charge. Et même pour la distribution, nous avons mis en place une soixantaine d'agences Business Project qui sont des centres d'affaires dotés en ressources humaines bien formées, aptes à accompagner l'entreprise dans ses différentes évolutions.
Dans un contexte de mondialisation, un des intrants qui pèse sur la trésorerie des entreprises est le taux d'intérêt. Nous avons voulu conforter la situation des entreprises en faisant une baisse de taux d'intérêt quantitative à 5,5%.
F.N.H. : Je vais m'attarder un peu sur le produit lié à la franchise. Nous savons tous que les banques étaient toujours réticentes à financer la franchise. Qu'est-ce qui explique aujourd'hui ce regain d'intérêt ?
J. S. : En effet, le produit de financement de la franchise fait partie d'un package. Il s'agit d'une nouvelle approche de la relation banque-entreprise.
Dans ce package, il existe des produits qui vont apparaître au fur et à mesure que la conjoncture s'y prêtte. Au mois de juillet, la banque a décidé de lancer un taux unique de 5,5% pour tout nouvel investissement. Autre chose : lorsqu'on est arrivé à l'externalisation, la banque a mis en place le produit pack auto expert qui est une offre de gestion externalisée. Ceci pour dire que nous ne sommes pas uniquement des bailleurs de fonds, mais de véritables partenaires. Cette externalisation prend plusieurs formes (paiement des ouvriers, gestion du parc automobile…) et fait gagner beaucoup de temps et d'énergie.
Aujourd'hui, le public est un peu perdu avec toutes les offres des banques, mais avec Business Project, le public sait directement ce dont il a besoin.
C'est pour structurer un peu toute la perception que le public a de notre communication. Ce produit de franchise fait suite à une observation du marché qui offre des potentialités. Par la suite, nous avons pris contact avec la Fédération de franchise afin de déterminer la problématique du financement. Après plusieurs réunions, nous avons mis à nu les freins de cette activité. Ces freins étaient de deux sortes : le premier est l'immobilier qui coûtait très cher et l'absence de financement du droit au bail. Je parle surtout des petites et moyennes franchises parce que les grandes ont un traitement à part.
Un autre point est le droit d'entrée parce que les banques ont très peur de l'intangible.
Après réflexion, nous avons mis en place un produit qui permet de financer le droit d'entrée jusqu'à 1 MDH, ce qui n'est pas rien, et le droit au bail plafonné à 1 MDH. Et tout cela à un taux de 5,5%. Ce produit pourrait contribuer aisément au développement de la franchise aussi bien importée que celle nationale.
F.N.H. : Quelles sont les garanties sollicitées par la BCP lors de l'octroi de ce crédit ?
J. S. : Une fois que nous estimons que le projet est viable et que le promoteur a les capacités de mener à bien son projet, nous demandons les garanties qui sont liées au projet. C'est le nantissement du fonds de commerce et l'hypothèque.
F.N.H. : Par rapport au nantissement du fonds de commerce, le problème qui s'est toujours posé est celui de la clientèle qui est liée au franchiseur et non au franchisé. Peut-on savoir comment la BCP a pu contourner cette problématique ?
J. S. : Effectivement, nous avons fait des consultations avec des bureaux. Vous avez très bien fait de poser cette question parce qu'elle est nodale par rapport à cette problématique. Nous, nous avons contourné cette question. A la limite, nous ne pouvons pas nantir l'enseigne, mais nous nantissons le fonds de commerce sans l'enseigne.
F.N.H. : Le problème se pose également au niveau du matériel parce que du moment qu'il porte la marque du franchiseur, il n'est pas cessible...
J. S. : La première des choses à garder à l'esprit est que la réussite d'un projet dépend de la valeur intrinsèque de ce projet.
Quand vous avez le nantissement d'un fonds de commerce et quand l'affaire n'a pas marché, que vaut ce fonds de commerce ? 0 DH. C'est la réalité et il ne faut pas se leurrer. Les banques savent que lorsqu'elles ont un nantissement de fonds de commerce, ce n'est pas quelque chose de concret et de tangible.
Cette problématique de matériel se pose aussi pour un crédit classique, et donc il ne faut pas que l'exception devienne la règle.
Nous les banquiers, lorsque nous croyons à un projet, nous trouvons des solutions. Parce que la franchise, c'est quoi? C'est la réitération d'une réussite. Quand vous donnez, à titre d'exemple à Bigdil ou à Yatout, il y a déjà le soutien de la maison-mère. Et même par rapport à l'étude d'évaluation, ça va beaucoup plus vite parce que nous avons déjà des éléments d'appréciation.
Donc, nous avons voulu être volontaristes là-dessus, parce que déjà le droit d'entrée est un crédit sur rien du tout.
F.N.H. : Une dernière question; quel est le produit que vous allez bientôt communiquer ?
J. S. : Là, c'est confidentiel, mais c'est sûr que dans deux ou trois mois, la BCP va communiquer sur un nouveau produit.


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