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Quelle compatibilité entre budgets et objectifs ?
Publié dans Finances news le 11 - 01 - 2007

* Arrêter un budget pour chaque secteur n’est certainement pas une mince affaire. Le budget est certes limité, mais les défis sont nombreux.
* Privilégier tel ou tel secteur est un exercice difficile auquel se livrent les pouvoirs publics à l’occasion de chaque Loi de Finances.
Les dernières statistiques relèvent que le budget alloué aux secteurs productifs au titre de l’année 2007 s’élève à 7,96 milliards de DH, soit 6,3% du Budget général de l’Etat ; le but recherché étant d’améliorer la compétitivité et la productivité de certains secteurs dans un contexte d’intégration progressive du Maroc dans le commerce international et son ouverture sur l’économie mondiale. Cette politique est la continuation normale des différentes Lois de Finances. En guise de rappel, les programmes arrêtés par le ministère de l’Agriculture … et l’amélioration des conditions de vie de la population visent essentiellement la modernisation du secteur de l’agriculture via des investissements productifs.
Celui du ministère de l’Industrie s’inscrit dans le cadre du Plan Emergence avec son corollaire : le ciblage volontariste des «Métiers Mondiaux du Maroc» (l’offshoring, l’agro-alimentaire, le textile…). Et le secteur du tourisme s’est distingué par l’accord signé entre le gouvernement et la Fédération du Tourisme portant sur la période 2001-2010. La répartition du Budget selon les secteurs s’avère délicate, sachant que tous les secteurs sont productifs et que chaque secteur a ses défis spécifiques à relever, essentiellement dans un contexte de vive concurrence. Des questions méritent cependant d’être posées : sur quels critères reposent les pouvoirs publics pour la détermination du montant du Budget ? Existe-t-il une compatibilité entre le Budget et les objectifs arrêtés ?
Encore faut-il s’assurer que le budget est suffisant pour faire face aux besoins. D’où la nécessité d’un contrôle a posteriori non seulement pour s’assurer de la suffisance du Budget, mais aussi de son effritement suite à des éléments imprévisibles (inflation, hausse des prix des matières premières…). Un responsable au sein de la Direction du Budget estime que depuis quelques années, un dossier documentaire comprenant plusieurs rapports accompagne le corpus classique du projet de Loi de Finances. Toutefois, cela n’empêche pas qu’il existe des difficultés bien réelles pour détecter une cohérence d’ensemble entre les différentes dépenses.
L’agriculture :
la part du lion
Le montant des crédits alloués au profit du secteur de l’agriculture, du développement rural et des pêches maritimes s’élève à 5,4 Mds DH dont 1,8 pour l’investissement. D’après les responsables, les principales actions programmées s’articulent autour des axes de la valorisation et de la rationalisation des ressources en eau, la mise en valeur des zones agricoles, le développement des filières de production animales et végétales. L’enveloppe affectée au titre du Budget 2007 au département des Pêches maritimes s’élève à 332,2 MDH dont 128,1 millions en investissements. Un autre secteur qui s’est vu allouer une part plus ou moins importante du Budget est celui de l’Energie et des mines qui a bénéficié d’un montant de 476,5 MDH dont 288,3 MDH pour l’investissement. La mise en œuvre de la réforme de ce secteur viserait le renforcement de la sécurité des approvisionnements et la généralisation de l’accès à l’énergie électrique à travers le PERG. Le budget alloué au ministère de l’Industrie, du Commerce et de la mise à niveau de l’Economie s’élève à 259 MDH dont 117,8 millions pour les dépenses d’investissement. Ce budget serait destiné à la mise en place de la première zone offshoring au Maroc, le lancement de la mise en place des «Med-Zones» à Tanger pour le développement des métiers de sous-traitance automobile et électronique, la mise en œuvre du Plan Emergence pour le Textile-habillement et le cuir-chaussures qui ont fait l’objet de conventions signées entre l’Etat et les professionnels visant le renforcement de la compétitivité de ces secteurs avec la diversification des marchés et le développement des produits. Comme l’a souligné Salaheddine Mezouar, ministre de l’Industrie, du Commerce et de la mise à niveau de l’Économie : «La stratégie du repositionnement du secteur textile-habillement repose essentiellement sur la mutation vers des segments de produits à forte valeur ajoutée, ce qui suppose plus de réactivité et plus de créativité aussi. Tout cela ne pourra se faire sans le développement d’une offre textile en amont, à même de favoriser une intégration compétitive du Maroc». Le montant total des crédits alloués au ministère du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale s’élève à 880 MDH dont 573 MDH pour l’investissement. L’enveloppe budgétaire mise à la disposition du département du Tourisme s’élève à 666,8 M DH dont 493,1 MDH pour l’investissement destiné au financement de la nouvelle politique du tourisme. Le budget alloué au département de l’Artisanat et de l’Économie sociale s’élève à 213,1 MDH dont 79,5 MDH pour l’investissement. Pour ce département, les objectifs demeurent également importants, comme l’explique J. Benabbès-Taârji, président de la Fédération Nationale du Tourisme : l’accord-cadre du tourisme est clair et global dans sa démarche. Aussi, il doit être respecté, c’est indispensable. Pour clarifier les choses toutefois, nous avons traité du «Pilotage institutionnel aux 4èmes Assises Nationales du Tourisme tenues récemment à Agadir, de manière à redire publiquement qui fait quoi, comment et avec quels moyens ? Cette allocation du Budget selon les secteurs productifs permet de mettre en exergue les secteurs qui ont suscité l’intérêt des pouvoirs publics. Néanmoins, il reste difficile de savoir si les montants alloués sont conformes aux besoins arrêtés par les différents départements ministériels afin d’éviter les dérapages. Il est temps de renforcer les capacités d’expertise des pouvoirs publics en vue d’améliorer l’allocation budgétaire. Toute Loi de Finances reste un exercice prévisionnel et le Parlement, qui est sollicité pour voter, devra également se pencher sur l’évaluation ex-post des Lois de Finances en y portant une attention toute particulière. Il va sans dire qu’il reste beaucoup à faire en matière de contrôle de la programmation budgétaire.


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