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Centre Marocain de Conjoncture
Publié dans Finances news le 05 - 04 - 2001

Partant du constat que les salaires, les prix et la productivité ont suivi des tendances très différenciées au cours de ces dernières années, les analystes du Centre Marocain de Conjoncture ont permis de conclure qu'en dépit de l'amélioration de la produ
Au cours des dernières années, l'activité économique a évolué à un rythme bien en deçà du potentiel de croissance.
En effet, cette tendance au ralentissement, qui a marqué les indicateurs de production depuis le début de la décennie quatre-vingt-dix, trouve son origine dans les configurations à caractère structurel qui ont affecté l'activité et les comportements.
La faible croissance enregistrée au cours des dernières années est attribuable, en plus des conditions de l'offre qui s'avèrent dans nombre de secteurs d'activité assez contraignantes pour la production et l'investissement, à l'essoufflement de la demande résultant elle-même d'un ralentissement des revenus et du pouvoir d'achat. Le processus de génération des revenus et les mécanismes de répartition sous-jacents semblent avoir faiblement contribué à la consolidation d'un pouvoir d'achat permettant d'entretenir une demande suffisante et d'assurer son expansion future. Mieux encore, la redistribution des surplus de valeur ajoutée réalisés grâce à l'amélioration de la productivité n'a pas permis d'induire des effets multiplicateurs importants au plan de la demande. Ce constat ressort clairement de l'évolution au cours des dernières années des indicateurs de salaire et de productivité en relation avec les prix et l'emploi tant d'un point de vue global que sectoriel.
L'analyse des comportements des revenus salariaux, approchée à travers l'évolution de quelques indicateurs pertinents, fait en effet apparaître une tendance marquée par un certain ralentissement.
Tel est le cas en particulier du salaire minimum qui constitue le revenu plancher pour une part importante de la main-d'œuvre et, à travers elle, pour de larges couches de la population.
Le salaire minimum, fixé à 8,78 DH/l'heure, équivalent à 1.826 DH/mois, a fait l'objet d'un révision au mois de juillet 2000. Comparé à son niveau de 1991, le salaire minimum aura progressé au rythme annuel de 4,3% tout au long de la décennie 1990. Parallèlement, les prix à la consommation ont, sur la base des données de l'indice du coût de la vie, augmenté au rythme moyen de 3,6% par an au cours de la période couvrant les années 1991 à 2000.
D'après les observateurs, les revalorisations du salaire minimum intervenues à trois reprises depuis 1991 auront dans ces conditions à peine permis la stabilisation du pouvoir d'achat de ce salaire.
Les salaires versés par les administrations publiques constituent un autre indicateur d'importance pour l'appréciation des tendances des revenus salariaux en rapport avec l'évolution des prix.
Le salaire moyen brut calculé en rapportant le montant global des salaires versés par l'Etat au nombre de fonctionnaires s'est établi à 59.175 DH en 1999 contre 40.714 DH en 1992, enregistrant ainsi un accroissement nominal de 5,5% par an au cours de cette période. La prise en compte de l'évolution des prix à la consommation montre par ailleurs que le pouvoir d'achat du salaire moyen brut a connu une progression sensible durant cette période avec un accroissement moyen d'environ 2% par an. Le salaire moyen net fait cependant apparaître une tendance tout à fait inverse en évoluant à un rythme sensiblement plus ralenti que celui des prix à la consommation.
En progressant au taux moyen de 3,2% par an depuis le début de la décennie, le salaire moyen net aura en effet accusé une régression en terme de pouvoir d'achat que l'on peut situer à une moyenne de 0,2% par an durant la période couvrant les années 1993-1999.
En effet, la faible évolution du pouvoir d'achat des salaires qui ressort des principaux indicateurs depuis le début de la décennie doit par ailleurs être rapprochée de celle de la productivité pour permettre une meilleure appréciation quant à la dynamique de partage des résultats dégagés par les activités productives.
En l'absence de données suffisamment détaillées relatives aux comptes de production exprimés en volumes, les tendances de la productivité peuvent être saisies à travers l'indicateur de valeur ajoutée par emploi effectif. Pour une population active occupée de 5,4 millions de personnes et une valeur ajoutée globale de 92,9 milliards de DH, la productivité apparente du travail s'est établie en 1982 à 17.345 DH en prix courants.
Les données sur la population active relevées dans le premier recensement de la population permettent de situer cet indicateur à 39.898 DH en 1994, ce qui équivaut à une progression moyenne de 7,2% par an en valeurs nominales entre 1982 et 1994.
La prise en compte de l'évolution des prix au cours de cette période fait ressortir un gain réel de productivité au rythme annuel de 1,3%. Ce résultat, qui dénote un progrès sensible au plan de l'utilisation des ressources en main-d'œuvre et l'efficacité du système productif, s'explique par l'amélioration des performances économiques globales qui s'est traduite par un rythme de croissance plus soutenu, en particulier durant la deuxième moitié des années quatre-vingt.
Toutefois, notent les analystes du Centre Marocain de Conjoncture, cette tendance positive n'a pas pu se poursuivre au-delà de cette période et a même subi un net essoufflement au tout début de la décennie quatre-vingt-dix sous l'effet incident des aléas climatiques, mais surtout en raison de l'affaiblissement du pouvoir d'achat et de la demande.
Les tendances globales de la productivité qui ressortent des données à caractère macroéconomique se retrouvent de façon plus précise au niveau du secteur industriel qui offre des informations récentes et plus détaillées permettant de mieux rendre compte des gains de productivité en relation avec l'emploi et les salaires. L'emploi total dans les industries manufacturières tel qu'il ressort de ces informations s'est accru au rythme annuel moyen de 2,2% depuis le début de la décennie quatre-vingt-dix au moment où la valeur ajoutée industrielle évaluée en prix courants a progressé de 7,5%. Ce résultat correspond à un accroissement de la productivité nominale du travail au taux de 5,2% par an. La prise en compte de l'évolution des prix fait cependant ressortir une amélioration globale de la productivité du travail dans le secteur industriel d'environ 24% entre 1990 et 1998, en progression de 2,8% par an.
On notera par ailleurs que les gains sensibles de productivité du travail dans le secteur industriel qui ressortent des éléments précédents n'ont pas eu de répercussions directes au niveau des salaires. Si le salaire nominal moyen calculé à partir des données sur les frais de personnel s'est accru au rythme de 5,2% environ par an sur la période 1990-1998, le pouvoir d'achat de ce salaire a, compte tenu de la hausse des prix à la consommation, pratiquement stagné en enregistrant une hausse du coût de la vie, ce qui a pesé sur le pouvoir d'achat des salaires distribués et a, en quelque sorte, annulé les bénéfices que les travailleurs de l'industrie devaient retirer de l'amélioration de la productivité. La quasi-stagnation du salaire réel, alors même que la productivité apparente du travail a progressé de façon appréciable, fait, en outre, que l'effort fourni en matière de productivité aura bénéficié davantage aux revenus non-salariaux au cours des dernières années.


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