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Entretien : «Être humoriste est un rêve qui se réalise aujourd'hui»
Publié dans Finances news le 22 - 09 - 2011

Entretien avec Miz, comédien marocain, sur sa participation au concert de Gad Elmaleh organisé récemment à Casablanca. - Finances News Hebdo : Parlez-nous tout d'abord de votre parcours
professionnel ?
- Miz : Le fait d'être humoriste est une chose innée, soit qu'on a, soit qu'on n'a pas. Nous sommes tous destinés à faire quelque chose et comme beaucoup de Marocains, j'ai eu des problèmes d'orientation au niveau de la scolarité. Mais être comédien au Maroc pour une famille traditionnelle mais ouverte en même temps, était un choix qui l'a heurtée.
Du coup, j'ai fait du marketing touristique et décroché un BTS en architecture et j'ai travaillé dans plusieurs entreprises.
Être humoriste est un rêve qui se réalise aujourd'hui et qui a démarré en 2007 lorsque j'ai fait une rencontre qui a changé ma vie. C'était au mois de Ramadan, j'étais au café avec un oncle et son ami et j'ai aperçu Hassan El Fad. J'ai voulu l'aborder pour lui demander comment faire pour réaliser mon rêve, mais j'ai été tellement déstabilisé que c'est l'ami de mon oncle qui l'a approché en lui posant la question : comment faire pour réaliser un spectacle ?
Et là, il m'a proposé d'écrire un spectacle pour me présenter ensuite l'un des meilleurs producteurs au Maroc, Redouane Bouzid, qui me demande à son tour de préparer un scenario et de le jouer. Et c'est là que j'ai fait mon premier spectacle au théâtre Mohammed V en présence de 650 spectateurs, alors qu'ils ne me connaissaient pas.
Redouane Bouzid faisait partie des 650 invités et m'a soutenu pour présenter mon spectacle en 2008 au Mégarama, lequel a connu un grand succès en présence de 750 personnes.
À partir de ce moment, j'ai dû faire un grand effort; et si aujourd'hui je suis là, c'est grâce d'une part à mon talent et, d'autre part, à un nombre de personnes qui m'ont aidé à réaliser mon rêve, notamment Houda Berrada, Hassan El Fad, Redouane Bouzidi, Gad Elmaleh…
- F.N.H. : Vous venez de vivre une expérience inoubliable, celle de participer à la première partie du spectacle de Gad Elmaleh. Comment avez-vous vécu cette expérience ?
- Miz : Il n'y a pas de secret dans la vie si l'on travaille et tout effort est récompensé. Si on fait ce métier juste pour être sous les projecteurs ou pour que l'inaccessible devienne accessible, on n'ira jamais loin.
Je me rappelle qu'un jour je discutais avec mon père de mes études et de mon avenir et nous regardions ensemble le spectacle de Gad Elmalleh. Je lui ai dit timidement : «papa, je voudrais devenir comme ce monsieur». Et tout au fond de moi-même, je me disais qu'un jour je rencontrerai ce monsieur et que peut-être je monterais sur scène avec lui.
Et aujourd'hui c'est fait, et si Gad m'a accepté dans la première partie de son show, c'est qu'il a vu que je travaille et que j'aime ce que je fais.
- F.N.H. : Vous avez déclaré auparavant que vous êtes né humoriste et que vous le resterez toujours ; qu'est-ce qui vous désigne pour faire rire les gens ?
- Miz : Beaucoup de bonheur, parce que j'aime ce que je fais. Aujourd'hui et dans la lignée de Gad Elmaleh, de Hassan El Fad et de Jamal Debouze, j'aime cet humour qui me permet de donner du rêve aux gens lorsque je suis sur scène. Dans mes spectacles, j'évite de parler des désagréments de la vie quotidienne. Il y a une recherche dans mes textes où je parle du Maroc profond, d'un Maroc qui est entre la tradition et la modernité. Mon objectif est que les spectateurs sortent heureux du spectacle sans pour autant malmener leur moral.
Ce qui est extraordinaire, c'est que ce que j'ai vécu comme une expérience malheureuse, je peux en parler sur scène parce que c'est une bonne thérapie : les gens viennent pour m'écouter, et d'une manière ou d'une autre, je me confie à eux très subtilement.
Le rire ne vient pas comme ça, ils rient parce qu'ils ont vécu la même situation que moi et s'y reconnaissent.
- F.N.H. : Est-ce que le public marocain est exigeant ?
- Miz : Le Marocain exigeant ? Je dirais oui, pour la simple raison que lorsque le Marocain va voir le spectacle d'un comédien marocain évoluant au Maroc et à Casablanca, c'est surtout pour voir s'il est plus drôle que lui.
Je me rappelle un soir, à la fin de mon spectacle, il y a un spectateur qui est venu me féliciter et me dire : «je suis venu voir votre spectacle, malheureusement vous m'avez fait rire».
De là, j'ai tiré la conclusion qu'un Marocain qui vient voir un comédien marocain c'est pour voir s'il est plus drôle que lui. Et c'est extraordinaire, lorsque je monte sur scène et qu'après la première vanne qui passe les gens rient, je suis rassuré.
Ce qui est pénible dans un spectacle, c'est toujours les 3 premières minutes.
- F.N.H. : Quelle est votre source d'inspiration ?
- Miz : Ce sont les Marocains et le Maroc dans un sens large. Car j'estime que le Maroc est une très belle scène où l'on trouve de tout.
J'essaye de prendre le bon et le mauvais et les mélanger à ma sauce afin de faire passer d'une manière très subtile le message, sans heurter l'esprit des gens.
Malheureusement, nous ne disposons pas au Maroc d'intermittence pour les artistes, pas de café-théâtre pour roder les spectacles avant de monter sur scène comme c'est le cas en France.
- F.N.H. : Qu'est-ce qui vous motive aujourd'hui ?
- Miz : Je n'ai besoin ni d'argent, ni de viser l'inaccessible. Ce dont j'ai besoin c'est de reconnaissance. C'est une règle générale pour les humoristes et pour les artistes en général : on a le besoin d'être reconnu, entendu, aimé et regardé.
- F.N.H. : Avez-vous fixé une date pour votre prochain spectacle ?
- Miz : Nous n'avons toujours pas fixé de date; cependant, ce qui est sûr c'est que je serrai plus présent sur scène avec beaucoup plus de spectacles.
- F.N.H. : Est-ce que vous comptez vous produire dans d'autres villes du Royaume ?
- Miz : J'ai une grande envie de jouer à Rabat. Certes, je suis né à Casablanca, mais j'ai passé une partie de mon enfance à Rabat où je me suis fait beaucoup d'amis, et spécialement ma source d'inspiration principale qui est Saad Al Alaoui qui, jusqu'à aujourd'hui, m'apporte beaucoup de choses.
- F.N.H. : Un dernier mot ...
- Miz : Je suis un homme heureux. Et comme m'a conseillé Gad, je reste sur mon nuage le plus longtemps possible tout en gardant les pieds sur terre.
J'espère donner toujours le mieux de moi-même.
Je veux mettre l'accent sur un point important : quand on voit mon spectacle, on dit souvent : ça c'est du Gad El maleh. Et moi je dis à partir de cette tribune que Gad est une école pour moi et je suis fier et heureux que l'on me compare à ce pionnier de la comédie, quoique nous traitons de thématiques différentes.
Je tiens aussi à remercier tous les gens qui m'ont soutenu pour arriver où je suis maintenant.


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