Akhannouch préside des réunions de suivi de la FdR pour l'emploi    Maroc-Allemagne : une alliance stratégique en gestation    Chambre des Conseillers : adoption définitive du PL portant Code de procédure civile    Une délégation parlementaire conduite par M. Talbi Alami prend part à Paris aux travaux de la 50e session de l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie    Souss-Massa : le FEC va débloquer une enveloppe de 363 MDH pour le transport    Rapport NDMC-UNCCD : Radiologie des sévères impacts de la sécheresse sur l'agriculture et l'élevage    Ciments du Maroc finalise l'acquisition d'Asment de Témara et de Grabemaro    Parlement : Adoption de deux propositions de loi relatives à la couverture médicale et au système d'éducation    ANCFCC : performances financières et métiers en croissance continue    Inondations au Texas : SM le Roi adresse un message de condoléances et de sympathie à Donald Trump    Droits de douane : face à Trump, les BRICS défendent leur autonomie, l'Europe joue collectif    L'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif réalise à Gaza la deuxième phase de la campagne d'aide humanitaire destinée aux déplacés    Danone devient partenaire Officiel de la CAF    Décès de Diogo Jota: la garde civile espagnole privilégie la piste de la vitesse excessive    Coupe du monde des clubs : Hakimi s'exprime sur ses retrouvailles avec Mbappé    Détention préventive : recul à 30% et appel à une justice plus alternative    Mazagan Concerts: Saad Lamjarred en concert samedi prochain à El Jadida    Découverte scientifique : Le lien révélé entre nos ancêtres et les pharaons    Il restera toujours les lettres    Trump ravive la guerre commerciale : une surtaxe de 25% à 40% sur les produits de 14 pays    Maroc/Chine : L'ASMEX et le HKTDC explorent de nouvelles synergies économiques    L'ONCF lance les travaux de la liaison ferroviaire vers Nador West Med, estimée à 606 MDH    Espagne : VOX dénonce « le blanchiment du terrorisme du Polisario » au Parlement de Cantabrie    "Dbibina" : non, Jerando ne peut plus revenir en arrière    Noussair Mazraoui de retour à Carrington pour préparer la pré-saison    Foot : Jawad Ziyat nouveau président du Raja de Casablanca    CAN (f) Maroc 24 : Quand la réalité dérange... certains préfèrent l'effacer !    CDM des Clubs : Coup dur pour le PSG avant le choc face au Real    LANA CASH passe à la vitesse supérieure    Santé publique : Une volonté affichée... mais encore faut-il transformer l'essai !    John Bolton speaks out while Christopher Ross stays silent on Sahara issue    4,024 deaths in 2024 : Morocco unveils emergency road safety plan for summer 2025    Prévisions météorologiques pour le mercredi 9 juillet 2025    Xavier Driencourt accuse Alger de vouloir humilier la France dans l'affaire Boualem Sansal    Argentine : Javier Milei dissout 21 organismes publics pour réduire le déficit    France : Macron veut plus de sanctions contre les associations soupçonnées d'«entrisme islamiste»    La fondation du Forum d'Assilah clôt la session estivale de la 46e édition de son festival culturel    Le CCM lance l'appel à candidature pour l'Oscar du meilleur film international 2026    Maroc : La Fondation Hiba organise le plus grand marché de disques vinyles et des biens culturels    OMPI. Le Maroc pour un système mondial de propriété intellectuelle inclusif et équilibré    Plastiques et métaux lourds : le maquereau et le saint-pierre marocains contaminés ?    Jazzablanca 2025 : Emel, l'artiste sans filtre qui fait couler l'encre (et la sueur) !    Kif Mama Kif Baba fustige les dérapages de Benkirane sur les femmes célibataires    Akhannouch : «32 MMDH pour moderniser le système de santé marocain»    Nouveau scandale sportif continental : l'Algérie au cœur d'une polémique après avoir manipulé le logo officiel de la CAN    Agadir dément des accusations infondées portées contre sa police touristique    Sahara : le silence de Christopher Ross contraste avec l'agitation de John Bolton    Jazzablanca 2025 : une 18e édition vibrante, entre icônes planétaires et souffle marocain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Fiscalité : Flat-tax, facteur de compétitivité pour le Maroc ?
Publié dans Finances news le 20 - 09 - 2007

* L'impôt unique permet la simplification, la hausse des recettes et une seule taxation.
* La mondialisation est aussi fiscale et l'attractivité des Etats se fait aussi par l'impôt.
* L'option de l'impôt unique réduit la marge de l'Etat sur sa politique économique, fiscale et sociale.
L’impôt a plusieurs fonctions à jouer dans l'économie. Il s'agit d'une fonction financière, d'une fonction économique et d'une fonction sociale. De par le monde, il existe différents systèmes de fiscalité selon le choix et les orientations de chaque pays. Mais chaque système a ses avantages comme il a ses inconvénients. La flat-tax ou l'impôt unique a été initiée pour concilier toutes les fonctions de l'impôt. Elle est censée être un impôt idéal.
En théorie, il serait financièrement rentable, économiquement incitatif, socialement équitable et techniquement simple. Dans la pratique, surtout pour le cas du Maroc, ses objectifs sont difficilement conciliables, voire parfois contradictoires. Chaque pays, selon un modèle bien déterminé, fait des choix et il privilégie une fonction au détriment d'une autre selon sa structure socioéconomique.
Mais encore fallait-il trouver un dosage ou mixage pour atteindre les objectifs escomptés. Dans le paysage fiscal existant cohabitent des systèmes d'imposition variés et différents.
Avec la mondialisation et la montée en puissance de l'économie libérale, l'option pour la flat-tax a des argumenst solides. Les pays qui l'ont adoptée ont réalisé un impact favorable sur les recettes fiscales et sur l'attractivité économique ; c’est le cas de la Russie de la Croatie ou de la Grèce. Même l'Allemagne, qui a un système fiscal très compliqué, mène des réflexions dans ce cadre pour le rendre plus simple et plus attrayant.
Les défenseurs du régime de l'impôt unique trouvent qu'il permet une large simplification du code fiscal. Les gouvernements vont économiser sur le processus de recouvrement au niveau matériel et humain et aux entreprises au niveau de leurs services comptables. En réduisant le volume du travail à traiter,
l 'Administration fiscale va se focaliser davantage sur ses missions, notamment en matière de contrôle et fournir un meilleur rendement et une bonne prestation de services. Un autre avantage très défendu de la flat-tax concerne son impact sur la hausse des recettes fiscales.
La Russie a vu ses recettes augmenter de 80% sur trois ans après avoir opté pour la flat-tax. Les recettes sur l'impôt sur le revenu ont progressé durant ces trois ans successivement de 25,2%, 24,6% et 15,2%. L'autre point positif de la flat-tax est que l'argent n'est taxé qu'une seule fois pour la même personne si on ne prend en considération que les salaires et non les plus-values boursières ou financières.
Rachid Lazrak, professeur universitaire, a toujours milité pour la flat-tax. «La mondialisation est aussi fiscale», a-t-il souligné avant d'ajouter que «plusieurs Etats se sont engagés dans cette compétitivité fiscale pour améliorer leur attractivité en matière d'investissement». Mais encore fallait-il instaurer une charte du contribuable destinée à améliorer les relations entre les contribuables et l'administration fiscale.
Avis divergents
Le système fiscal marocain présente plusieurs limites liées à la complexité des textes aussi bien dans leur conception que dans leur application. Les limites sont aussi visibles au niveau des relations entre le Fisc et les entreprises.
«La simplification de la fiscalité permet de lutter contre l'évasion fiscale et de donner une meilleure visibilité au contribuable», a expliqué Mohamed Khyati, inspecteur des finances à la retraite. Il a souligné que «la simplification permettra également de faire disparaître les niches fiscales où se réfugient les personnes riches et les entreprises pour payer moins d'impôts».
Les défenseurs de la flat-tax présentent plusieurs arguments qui tendent à montrer que la réduction de l'impôt peut inciter à la production, à l'investissement et à l'épargne ; ce qui veut dire contribuer à la croissance. La politique fiscale joue un rôle d'attractivité pour les investisseurs surtout dans une économie de plus en plus globalisée.
Mais les opposants au système ont eux aussi, leur argumentation. La valeur de l'argent diffère selon le revenu de tout un chacun. Quelqu'un qui se bat pour le minimum vital n'a pas la même conception de l'argent qu'un milliardaire. C'est pourquoi l'argent ne doit pas être imposé de la même façon. «La fiscalité est toujours un instrument pour l'Etat pour réaliser sa politique. Grâce aux déductions, l'Etat peut favoriser un secteur ou un investissement au détriment de l'autre selon son impact pour la société comme c'est le cas pour les dons à des associations d'utilité publique », a souligné Driss Benali, Président de l'Association Alternatives.
Pour le Maroc, les déficits sociaux sont énormes et certains secteurs ont besoin d'un coup de pouce et d'un soutien conséquent de l'Etat. De ce fait, le gouvernement ne peut réduire sa marge de manœuvre via la politique fiscale pour réaliser ses objectifs.
L’autre contrainte pour l'application de la flat-tax concerne la présence du secteur informel et l'existence de secteurs totalement ou partiellement exonérés comme l'agriculture. Au Maroc, l'informel présente plus de 20% de l'économie, peut-être même plus si l'on en croit certaines études. Si l'imposition n'est pas généralisée, l'option de la flat-tax serait compromise car elle serait contraire au principe de l'équité fiscale. D'autant plus que l'Etat se veut toujours interventionniste pour certains secteurs jugés stratégiques et à caractère social qui devraient vraisemblablement bénéficier d'exonération ou de dérogation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.