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Entretien : «A cause de la conjoncture mondiale et nationale, nous n'avons pas suffisamment marqueté l'APC»
Publié dans Finances news le 29 - 03 - 2013

Les exportations ont représenté 30% du chiffre d'affaires Euler Hermes Acmar en 2012, avec une forte croissance au niveau de l'Afrique et une baisse de moins de 10% pour les exportations vers l'Europe.
Entre 2013 et 2015, le groupe envisage une extension dans quatre pays africains : Tunisie, Côte d'Ivoire, Sénégal et Cameroun.
Tawfik Benzakour, Directeur général d'Euler Hermes Acmar, revient sur le plan de développement en Afrique et sur les priorités, notamment en ce qui concerne la commercialisation de l'APC (l'Assurance-crédit publique complémentaire).
Finances News Hebdo : Comment se positionne Euler Hermes Acmar par rapport à la branche assurance à l'export sur le marché marocain?
Tawfik Benzakour : Euler Hermes Acmar est leader de l'assurance crédit au Maroc avec 75% de part de marché et un portefeuille dans tous les secteurs d'activité, y compris le textile-habillement et celui de l'agriculture qui sont deux secteurs importants pour le Maroc, notamment en matière d'exportations.
Nous avons réalisé, en 2012, de très bons résultats avec une croissance à deux chiffres, constante et continue, soutenue par un plan de développement assez ambitieux, aussi bien au Maroc que dans d'autres pays africains.
Rappelons qu'Euler Hermes Acmar est le hup du groupe pour la gestion du risque au niveau de l'Afrique, y compris l'Afrique du Sud.
Cette position nous permet de mieux assurer le risque de défaillance de la contrepartie pour nos assurés marocains et à travers le monde de ceux qui exportent sur le continent africain.
En termes d'exportations, le portefeuille marocain a représenté 30% de notre chiffre d'affaires en 2012 avec une forte croissance au niveau de l'Afrique.
En revanche, l'année 2012 a été marquée par une baisse du chiffre d'affaires de moins de 10% par rapport à 2011 de nos assurés marocains qui exportent vers l'Europe. Et ce, à cause de la crise de la dette financière européenne, en particulier celles de nos principaux partenaires commerciaux, à savoir la France, l'Espagne, l'Italie et le Portugal.
Ce qui a, bien évidemment, beaucoup impacté l'économie marocaine, étroitement liée à la conjoncture économique et financière européenne.
Laquelle crise est assez importante et ne se redressera pas à court terme. Il faudra attendre encore quelques années pour que les pays européens cités, dont le PIB de croissance économique ne dépasse pas 1%, puissent renouer avec la croissance.
F. N. H. : Vous parliez d'une forte croissance des exportations vers l'Afrique. Quelle est votre politique de développement dans ce nouveau marché?
T. B. : La conjoncture mondiale pousse de plus en plus les exportateurs marocains et européens à s'intéresser davantage aux échanges commerciaux avec certains pays africains qui sont en pleine croissance économique. Pour Euler Hermes Acmar, les exportations vers l'Afrique ont connu en 2012 une croissance de 8% comparativement à 2011.
Cette croissance soutenue en termes d'exportation a fait que dans le cadre de notre plan de développement 2013-2015 nous envisagions une expansion dans ces pays africains. Acmar souhaite ainsi être présent sur ces marchés émergents, non pas pour gérer uniquement les risques du Maroc, mais aussi pour développer un portefeuille commercial local.
Pour l'année en cours, nous prévoyons l'ouverture d'un bureau de représentation en Tunisie.
Ensuite, soit entre 2014 et 2015, nous comptons nous installer en Côte d'Ivoire, au Sénégal et au Cameroun.
F. N. H. : Le marché africain représente affectivement une réelle opportunité pour booster les exportations marocaines notamment avec la conjoncture actuelle de notre principal partenaire, mais c'est aussi un marché à haut risque...
T. B. : Euler Hermes groupe fait une appréciation des pays par notation. C'est-à-dire que chaque pays est noté selon son risque politique et économique. Le regroupement de ses deux risques donne une notation du risque pays propre au groupe. Ce qui nous permet d'avoir une visibilité sur les risques et le potentiel des marchés africains.
Si, aujourd'hui, certains pays africains présentent des risques très élevés à cause de l'instabilité politique, d'autres, en revanche, constituent un réel potentiel de croissance. La politique d'extension d'Euler Hermes Acmar en Afrique, et particulièrement dans les pays cités ci-dessus, n‘est pas fortuite, mais elle est basée sur une étude du risque menée par les experts du groupe. En plus d'être politiquement stables, ces pays, qui représentent la cote part la plus élevée de notre portefeuille en matière d'exportations, ont de très bonnes relations commerciales avec le Maroc.
Rajoutons à cela la présence des banques marocaines dans ces pays qui nous permettra de faciliter un certain nombre de flux financiers avec nos assurés.
Tous les ingrédients sont là pour mieux nous positionner sur ces pays africains et pourvoir accompagner nos assurés dans le développement de leur activité et de leur chiffre d'affaires.
Il faut noter que l'assurance-crédit n'est pas juste la garantie les transactions commerciales, mais c'est un accompagnement pour le développement du chiffre d'affaires de nos clients à l'export.
F. N. H. : Croyez-vous que cette croissance des exportations vers les pays africains pourrait compenser les pertes essuyées sur le marché européen?
T. B. : On ne peut pas parler de compensation puisque chaque région a ses propres spécificités. Certes, l'Europe passe par une période de crise, mais qui ne va pas s'éterniser. Selon les prévisions, elle redeviendra certainement forte dans les trois à cinq années à venir. Donc aujourd'hui, nous ne visons pas de compenser, mais plutôt d'élargir et de diversifier notre cible.
Il faut noter que malgré cette crise européenne, nous avons signé cette année un certain nombre de contrats, notamment dans les secteurs de l'agriculture et du textile qui reprennent petit à petit leur positionnement vers l'Europe.
F. N. H. : Quels types de produits proposez-vous aux exportateurs pour se couvrir ?
T. B. : Nous avons un seul produit : la couverture du risque de la contrepartie. C'est un contrat multi marché valable aussi bien localement qu'à l'export.
Nous proposons dans ce contrat trois services complémentaires. Le premier service concerne la prévention du risque de la contrepartie qui consiste à donner la garantie contre la contrepartie en cas de défaillance.
Le deuxième service est la prise en charge de la partie contentieux en cas de défaillance. A travers la présence du groupe dans les cinq continents, Euler Hermes est capable de faire du recouvrement dans tous les pays du monde où nos clients exportent.
Quant au troisième service, il concerne l'indemnisation de nos clients dans le cas ou le recouvrement ne donnerait pas lieu à une récupération de la créance.
F. N. H. : Le gouvernement a mis en place des mécanismes pour booster les exportations et inciter une nouvelle génération d'entreprises marocaines exportatrices. Quelles sont les principales difficultés, en matière d'assurance, que peuvent rencontrer ces nouveaux exportateurs ?
T. B. : Avant de parler assurance, il faut se pencher sur la situation des entreprises marocaines, notamment les PME et les TPE. Cette tranche du tissu économique marocain, non structurée, rencontre des difficultés pour accéder aux financements nécessaires pour pouvoir s'exposer à l'étranger et pouvoir exporter leurs produits et services.
Le phénomène de l'informel constitue également un frein majeur pour que cette frange du tissu économique puisse développer un chiffre d'affaires à l'export. Pour booster réellement les exportations marocaines, il faut impérativement restructurer les PME et les TPE à travers la mise en place d'une approche étatique structurée, combattre l'informel et diversifier le portefeuille des exportations marocaines.
Concernant les difficultés liées à l'assurance, Acmar accorde la garantie si le client implanté à l'étranger est solvable.
F. N. H. : Acmar a signé fin 2011 avec l'Etat la garantie APC (l'Assurance-crédit publique complémentaire). Quel bilan faites-vous aujourd'hui de la commercialisation de ce produit ?
T. B. : En effet, dans l'objectif de pousser les entreprises marocaines à exporter davantage, Euler Hermes Acmar a signé avec le gouvernement une assurance complémentaire. Cette dernière permet de doubler aux assurés la garantie accordée par Acmar.
Cette garantie gouvernementale a certainement créé une réelle dynamique en matière d'exportations mais, malheureusement, la conjoncture internationale défavorable a fait que l'impact de cette initiative reste faible.
F. N. H. : Ce produit a-t-il bénéficié aux entreprises déjà exportatrices ou a-t-il incité une nouvelle génération d'entreprises?
T. B. : Effectivement, pour l'instant seulement les entreprises exportatrices ont pu bénéficier de cette garantie complémentaire. A cause de la conjoncture mondiale et nationale, nous n'avons pas suffisamment marqueté l'APC.
A cet effet, Euler Hermes Acmar travaille depuis le début de l'année avec un certain nombre de chambres de commerce à travers des workshops et avec la participation d'entreprises étrangères et marocaines pour mieux mettre en avant ce produit.
La nouvelle direction générale d'Euler Hermes Acmar a même fait de la commercialisation de l'APC l'une de ses priorités pour pouvoir permettre à nos assurés d'exporter beaucoup plus.


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