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Entretien : «Le BTP peut représenter entre 35 et 40% des sinistres par an»
Publié dans Finances news le 17 - 01 - 2013

En 2013, Euler Hermes ACMAR le leader de l'assurance crédit au Maroc va dupliquer sa plate-forme dans d'autres pays africains (Tunisie, Cameroun, Côte d'Ivoire, Sénégal). λ Le BTP est le secteur qui a affiché la plus forte sinistralité en 2012. La loi sur les délais de paiement reste confuse pour les opérateurs. Tawfik Benzakour, Directeur Général d'Euler Hermes ACMAR nous livre ses propos sur la stratégie adoptée par EULER HERMES ACMAR afin d'aider les entreprises à faire face à une conjoncture difficile.
Finances News Hebdo : 2012 a été une année difficile. Peut-on savoir comment ACMAR a soldé cet exercice ?
Tawfik Benzakour : Euler Hermes Acmar est leader sur le marché marocain avec 75% de parts de marché. Nous sommes présents ici au Maroc depuis18 ans sur pratiquement tous les secteurs. Cette année, nous avons continué à croître à deux chiffres aussi bien en ce qui concerne notre chiffre d'affaires qu'en ce qui concerne notre résultat net.
Globalement, nous sommes satisfaits de nos résultats. Nous continuons à croître sur le plan national, mais avec de fortes ambitions sur l'Afrique.
F. N. H. : Quels sont les principaux axes de votre ambitieux plan de développement?
T. B. : Nous sommes leader sur le marché marocain et nous tenons à consolider notre positionnement. Nous avons un portefeuille clients assez important dans tous les secteurs d'activité. Notre stratégie commerciale à l'avenir est de continuer à croître à deux chiffres et travailler sur un certain nombre de secteurs prometteurs au Maroc comme le BTP, secteur important et prépondérant dans notre portefeuille. Mais nous allons cibler d'autres secteurs prometteurs tels que l'agro-alimentaire, les NTI et les produits pharmaceutiques, etc...
En ce qui concerne notre plan de développement hors Maroc, Euler Hermes Acmar gère toute la partie Afrique en termes de risque et commercial et politique. En 2012, nous avons ouvert un bureau de représentation en Afrique du Sud. Nous souhaitons nous installer l'année prochaine dans d'autres pays africains pour être présents et proches du risque. En agissant de la sorte, nous allons continuer non seulement à gérer le risque, mais à développer un portefeuille commercial dans ce continent au potentiel alléchant. Eu égard au succès affiché en Afrique du Sud, nous allons dupliquer la plate-forme dans un certain nombre de pays africains, en l'occurrence la Tunisie qui se remet doucement après le soulèvement contre Ben Ali. Ensuite, il y a le Sénégal avec un PIB qui croit de 5% par an. Çsa seront ensuite la Côte d'ivoire et le Cameroun, deux pays qui nous intéressent beaucoup.
Ajoutons à ce plan de développement le fait qu'EULER HERMES ACMAR est une compagnie d'assurance mais également de réassurance. Nous avons obtenu l'année dernière l'agrément dans ce sens qui nous permet de capter des flux de réassurance en provenance d'un certain nombre de pays nous permettant ainsi de développer notre portefeuille commercial et d'atteindre par voie de conséquence la taille critique à même de nous ouvrir de nouveaux horizons.
F. N. H. : Vous êtes pratiquement présent dans l'ensemble des secteurs d'activités. Quels sont ceux qui ont connu le plus de difficultés au cours de l'année 2012 ?
T. B. : En 2011, le secteur le plus touché était celui du BTP dans la mesure où nous avons reçu un nombre important de sinistres afférents à ce secteur. Parmi les sous-secteurs du BTP très touchés en 2011, je peux citer celui PME-PMI de construction.
Le contexte économique défavorable de l'année 2012 a fait que ce secteur est resté le plus grand pourvoyeur de sinistres pour notre compagnie aux côtés d'autres branches qui commencent à montrer des signes d'essoufflement en l'occurrence l'électroménager, le textile-habillement.
Il est néanmoins important de préciser que ce sont quelques sous-branches du BTP qui posent problème et non pas toutes. Il s'agit particulièrement des sociétés opérant dans la promotion immobilière et des PME-PMI opérant dans la construction.
F. N. H. : C'est aussi le secteur du BTP qui a enregistré le taux le plus élevé de défaillances d'entreprises ?
T. B. : Effectivement. Mais, c'est assez difficile de donner un taux. Il faut savoir une chose, c'est que dans notre portefeuille, nous avons une forte concentration dans le secteur du BTP tant sur le plan des primes émises que sur celui des engagements. Ce qui explique aussi que notre sinistralité soit concentrée dans ce secteur. À périmètre constant, si on exclut un certain nombre de facteurs, je dirai que le secteur du BTP peut représenter entre 35 et 40% des sinistres que nous subissons annuellement. Un chiffre très important !
Ce qui est intéressant à noter, c'est que nous sommes un assureur crédit. Nous sommes les garants des transactions commerciales réalisées par nos assurés. Notre sinistralité nous permet d'avoir une idée sur les tendances et la santé de l'économie de notre pays puisque nous avons une bonne représentation du tissu économique marocain.
Ce qui est sûr, c'est que la sinistralité a continué à croître en 2012. Elle est de 30% de plus que l'année précédente en termes de dossiers contentieux reçus.
Il est également intéressant de préciser qu'en termes de recouvrement, nous réussissons à recouvrer plus de 50% des créances commerciales en souffrance que nos clients nous confient faisant ainsi de notre compagnie une des entités du groupe EH les plus performantes dans le domaine du recouvrement B to B. Cette performance nous fait dire qu'abstraction de la conjoncture difficile, nos entreprises ont encore de la trésorerie disponible. C'est juste un problème de délai de paiement. Nous ne sommes donc pas arrivés au stade d'une crise économique majeure où la proportion des acheteurs insolvables devrait engendrer une levée de bouclier.
F. N. H. : En parlant des délais de paiement quelle est votre propre appréciation de la loi sur les délais de paiement ?
T. B. : Je pense que ça va prendre du temps pour qu'elle soit respectée. Il est très difficile d'appliquer du jour au lendemain une loi aussi stricte en matière de délai à un certain nombre d'entreprises qui ont leurs propres engagements. Je pense réellement qu'aujourd'hui cette loi n'est pas claire pour un certain nombre de parties prenantes. Elle reste un peu confuse. Il faut sensibiliser davantage les patrons d'entreprises afin qu'ils puissent comprendre réellement ce qu'elle vaut. Les questions qu'ils se posent encore sont d'ordre technique.
En ce qui nous concerne, nous sommes tenus par un contrat qui prévoit un délai contractuel. En dépit de cette loi, Il n'y aura aucun changement induit dans nos dispositions contractuelles.
F. N. H. : Durant cette période, quelle a été votre stratégie afin d'aider les entreprises à pallier leurs difficultés ?
T. B. : Le but de l'assurance-crédit est la prévention du risque de défaillance de la contrepartie. Nous garantissons les transactions commerciales de nos assurés. Dans le cas où il y a défaillance, nous intervenons pour faire du recouvrement à leurs places et compte. Le troisième service est au cas où nous n'arrivons pas à récupérer la créance, nous indemnisons nos clients.
Mais, il n'y a pas que ces services contractuels, l'assurance-crédit est aussi un accompagnement, un partenariat concret avec nos assurés pour pouvoir les accompagner dans le développement de leurs activités commerciales. Nous assurons le poste client de nos assurés par le biais de garanties. Ces clients sont classés par tranches de risques. Potentiellement, lorsque nous garantissons le poste client de nos assurés, nous déterminons le niveau de risque acceptable pour chaque entreprise constituant ce poste. Dans notre base de données, nous avons 29.000 entreprises Scorés par notre propre méthodologie et revues continuellement par nos analystes. C'est un nombre impressionnant et assez important qui permet à nos clients d'accéder à l'information financière ou autre relative à leurs prospects. De même, notre groupe EULER HERMES sur le plan mondial dispose de 40 millions d'entreprises dans sa base de données. Ce qui est très intéressant pour nos clients qui souhaitent faire des transactions internationales.
Propos recueillis par S.Es-siari


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