El Bouari : La petite et moyenne agriculture familiale représente 54% de la population rurale    L'ONEE obtient 300 millions d'euros de la BEI pour renforcer son réseau électrique    Symbole de Dakhla, la célèbre arche de l'avenue Al Walae démolie    Trump annonce un "gros échange de prisonniers" entre Russie et Ukraine    Séisme de magnitude 4,5 ressenti près de Roummani (province de Khemisset)    Abdellah Ouazane, la pépite marocaine dans le viseur du Barça et du PSG    Espagne : Le Real Madrid officialise le départ de Carlo Ancelotti    MMA : Le Maroc accueille le premier événement du Maghreb Fighting Championship le 14 juin    Coupe de la CAF : La RS Berkane débarque à Zanzibar    Boufal vs Talbi : duel marocain à distance pour le sacre en Belgique    «Marcha de las mujeres de la diáspora»: de Fez a Laayún, una marcha de memoria y transmisión    FICAM 2025 : Clôture d'une édition alliant animation et jeu vidéo    Le Niger redessine la carte des alliances au Sahel : l'hommage à Saddam Haftar, une gifle pour le régime algérien    Beijing et Washington conviennent de maintenir le dialogue malgré les tensions    Rachid Talbi Alami s'entretient avec les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la Slovaquie    Le Général des FAR reçoit le chef de la MINURSO au Sud    Pauvreté multidimensionnelle : leçons d'une décennie de transition    L'ANRT notifiée du projet de concentration économique d'IAM et Wana    RDC : Vers une levée d'immunité pour Joseph Kabila ?    «Marche des femmes de la diaspora» : de Fès à Laâyoune, une marche de mémoire et de transmission    Cristiano Ronaldo au WAC, une "rumeur"qui explose la popularité du club    Maroc : Mohamed Boudrika poursuivi en détention    Alerte météo : fortes averses orageuses avec risque de grêle dans plusieurs régions    Terrorism : New article reminds Trump of Americans killed by Polisario    Edito. Ce que le Maroc joue vraiment    Le Maroc renforce ses capacités militaires avec des unités spéciales pour contrer les menaces liées aux tunnels grâce à des technologies avancées    Benali et son homologue malienne s'accordent sur une coopération renforcée en matière climatique    Les Ittihadies dénoncent la situation des femmes détenues dans les camps de Tindouf    L'Association des régions et l'AFD unissent leurs engagements au service de la régionalisation avancée    Terrorisme : Un article rappelle à Trump les Américains tués par le Polisario    Cours des devises du vendredi 23 mai 2025    Liga : Raphinha prolonge au FC Barcelone jusqu'en 2028    Pékin : La Chine et les Pays-Bas renforcent leur partenariat stratégique    Algérie : Chengriha supervise les exercices militaires 'Forteresse 2025' près de la frontière marocaine    Casablanca : Peines de prison pour des proches de Hicham Jerando    Le Maroc, destination de prédilection des touristes français pour l'été 2025    Les prévisions du vendredi 23 mai    Morocco at the heart of rising migrant deaths on irregular routes in 2024, report finds    Les températures attendues ce vendredi 23 mai 2025    Benbrahim mise sur les agences urbaines pour accélérer le développement territorial    Dancing on the rooftop : Le combat de Hajar Ameziane pour suivre sa passion    Les Journées du Patrimoine de Casablanca attirent plus de 25 000 visiteurs lors de leur 14e édition    Rabat applaudit Mary Robinson, figure libre de l'Irlande moderne    Mary J. Blige, Jason Derulo, Gims... Les stars s'invitent au Casablanca Music Week    FICAM 2025 : À Meknès, une révolution cartoonesque de l'animation !    Le JZN de Rabat annonce la naissance de plus de 80 animaux d'espèces rares et menacées    Tourisme : Grenade fait sa promotion à Rabat    «La Huppe et les Douze Oiseaux» : Une comédie musicale soufie et poétique au cœur de l'enfance    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



KYC, un enjeu de premier ordre pour les banques
Publié dans Finances news le 14 - 02 - 2020

Entretien avec Ziad Baddou, manager chez Ailancy et spécialiste de la problématique KYC chez les banques.

Les opérateurs du secteur financier, les banques en tête, sont dans l'obligation de mieux connaître leurs clients pour respecter les contraintes réglementaires.
Ce processus réputé chronophage occupe une bonne partie du budget conformité des banques.

Propos recueillis par Adil Hlimi

Finances News Hebdo : Connaître son client est devenu une nécessité pour les acteurs du marché financier, particulièrement les banques. Des raisons réglementaires à cela ?
Ziad Baddou : Les évolutions réglementaires au Maroc et dans le reste du monde depuis une dizaine d'années ont fait de la connaissance client «KYC» (Know your customer ndlr) un enjeu majeur pour les institutions financières.
En effet, depuis 2008, de plus en plus de règlementations internationales encadrent la collecte de données clients de façon à l'étendre, la restreindre, la mettre en qualité (la corriger et/ou en reconstituer l'historique), ou encore contrôler son utilisation.
L'objectif sous-jacent est principalement de lutter contre l'évasion fiscale, le blanchiment d'argent ou le financement du terrorisme. Cela concerne tant les personnes physiques que les personnes morales.
Pour se mettre en conformité, les banques sont dans l'obligation d'adapter sans cesse leurs processus KYC internes, notamment lors des entrées en relation avec leurs clients.
En cas de manquement à ces obligations règlementaires, les banques peuvent s'exposer à des sanctions pénales ou administratives.

F.N.H. : Les banques peuvent-elles transformer ces contraintes réglementaires en opportunités commerciales ?
Z. B. : Les contraintes réglementaires liées au KYC peuvent également s'avérer être des opportunités commerciales. En effet, la collecte et la fiabilisation des données clients dans le cadre du «KYC» permettent aux banques de disposer de données qualitatives.
Ces informations peuvent permettre aux banques de mieux caractériser leurs clients pour appréhender leurs besoins et leurs attentes en développant et en commercialisant de produits et services sur-mesure ou plus adaptés aux spécificités de chacun.

F.N.H. : De quelle manière les banques marocaines sont-elles concernées par le «KYC» ?
Z. B. : Toutes les banques installées au Maroc, quelle que soit l'origine de leurs capitaux (français ou marocains), sont aujourd'hui concernées par la problématique du KYC.
Ainsi, si l'on prend l'exemple de la loi FATCA (loi extraterritoriale américaine contre l'évasion fiscale), le Parlement marocain l'a approuvée et publiée au Bulletin officiel en 2018. Elle oblige les établissements financiers installés hors des Etats-Unis à déclarer à l'administration fiscale américaine les avoirs et les revenus de toute nature des contribuables ayant le statut «US Person». Le terme désigne à la fois les personnes physiques et morales. La non-conformité à ce système expose les institutions financières à des sanctions pécuniaires.
Or, sans la mise en place d'un processus «KYC» efficace, il est difficile d'automatiser la détection des indices d'américanité nécessitant une déclaration aux autorités américaines.

F.N.H. : Selon votre expérience, quels sont les principaux enjeux pour un processus KYC efficace ?
Z. B. : Il y a 4 principaux enjeux pour une gestion efficace du KYC. D'abord, la mise en place d'une veille règlementaire exigeante afin que les institutions financières puissent faire évoluer la gestion de leurs données clients au rythme des évolutions règlementaires.
Ensuite l'optimisation des processus internes, car la complexité des processus couplée à la densité des informations demandées rendent la réalisation du KYC particulièrement chronophage.
Troisièmement, la réduction des coûts, compte tenu de la multitude d'acteurs internes qui interviennent dans les processus KYC (front office, back-office, conformité, …).
Enfin, l'amélioration de la qualité et de la fiabilité des données en réduisant la production manuelle des données ainsi que les risques de saisie y afférents.

F.N.H. : Ce processus est-il lourd et coûteux à mettre en place ?
Z. B. : La mise en place de processus KYC nécessite naturellement un coût de mise en place et de fonctionnement. Le processus de réalisation d'un KYC est une démarche impliquant plusieurs départements d'un même établissement, et les «allers-retours» entre les chargés de KYC et les clients peuvent être nombreux.
De plus, l'investissement du front-office peut constituer une perte de temps vis-à-vis des démarches purement commerciales.
Le KYC est une démarche chronophage et coûteuse dans un budget conformité. Le coût final d'un KYC n'est pas fixe et dépend de la complexité du profil du client. En moyenne, il faut consacrer près d'un mois pour finaliser le processus KYC pour un nouveau client. Ceci dépend du profil de risque de ce client.
Selon une étude menée par Thomson Reuters, le coût de la conformité KYC a doublé depuis 2009. Les coûts de mise en conformité au KYC dépend également du modèle de mise en place choisi par chaque institution financière, à savoir la revue globale du model opérationnel IT, l'outsourcing, la mutualisation ou l'acquisition d'un progiciel dédié. ◆


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.