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Bourse : Comment Mutandis a augmenté son capital confiance
Publié dans Finances news le 21 - 02 - 2020

Après une phase d'hésitation durant la première partie de 2019, l'action Mutandis a démarré un rallye boursier qui a porté sa capitalisation à 1,88 Md de dirhams en clôture le 14 février 2020.
Retour sur le parcours de l'entreprise depuis l'IPO.

A.H

Les résultats 2019 de Mutandis ont été salués le vendredi 14 février, jour de leur publication. En témoigne une progression de 4,86% à la clôture sur près de 5 MDH de volumes. L'action Mutandis porte ainsi ses gains à 28,47% depuis son IPO, sans compter le dividende de 7,5 DH/action encaissé entre-temps par les investisseurs.
Pourtant, le marché a mis du temps pour s'intéresser à la valeur. Un round d'observation que le management explique par la nouveauté du modèle pour les investisseurs locaux: «Pendant l'IPO, c'était beaucoup plus facile d'expliquer notre modèle d'entreprise aux investisseurs étrangers qu'aux investisseurs locaux», se rappelle Adil Douiri, gérant du groupe.
Fatima-Zahra Mediouni, directeur administratif et financier de Mutandis, évoque pour sa part le besoin légitime du marché d'avoir des preuves que l'entreprise est capable de tenir ses engagements.
Chose faite puisque depuis son introduction en Bourse en décembre 2018, Mutandis a livré ce qui a été promis au marché. Adil Douiri se félicite d'ailleurs du rattrapage qu'a connu le cours de Bourse durant la deuxième moitié de 2019 où les investisseurs locaux ont été les plus présents sur la valeur.

Le modèle Mutandis
Mutandis se définit comme un groupe industriel spécialisé dans les biens de consommation. Une définition qui peut paraître simple, mais que la Bourse a mis du temps à assimiler, sans doute par manque de comparables nationaux. Douiri défend les fondements de son modèle qui repose, selon lui, sur trois atouts clés : la volonté, la forme juridique et l'accès à la Bourse.
Le patron du groupe met en avant «un état d'esprit», «une volonté de grandir»...C'est le premier fondement du modèle Mutandis, chapeauté par un management «orienté croissance».
Plus tangible, la forme juridique, pourtant décriée par les investisseurs au moment de l'IPO, est considérée par Douiri comme un second levier important.
«Notre forme juridique est à encourager au Maroc. Elle permet de résoudre le problème de fonds du capitalisme marocain qui est le capitalisme familial, toujours confronté au risque de perte de pouvoir s'il investit trop, lève des fonds et tombe sous 51% du capital. La société en commandite par action (SCA) a été créée pour que des entreprises familiales partout dans le monde deviennent des entreprises mondiales. Le fait de séparer l'actionnariat d'une société de la capacité à la gérer résume le statut d'une SCA et résout un problème de croissance énorme».
Dès lors, la cotation en Bourse augmente les chances de réussite avec un meilleur accès aux capitaux. C'est le troisième levier présenté par Adil Douiri : la société peut augmenter son capital régulièrement pour grandir, sans trop se soucier de l'impact sur le poids du gérant dans le capital.
«Je ne peux pas condamner Mutandis à grandir au gré de mes seules capacités financières», résume Douiri, qui détient moins de 10% du capital du groupe. Il rappelle au passage que l'Assemblée générale reste souveraine sur les décisions importantes, comme la distribution des dividendes et les opérations financières. «Ils peuvent faire ce qu'ils veulent en assemblée, sauf me virer», dit-il, en souriant.
Pour Fatima-Zahra Mediouni, la forme juridique de Mutandis n'est plus un sujet pour la Bourse : «Les investisseurs s'interrogent de moins en moins sur notre statut juridique et regardent de plus en plus nos performances économiques».
Adil Douiri constate à son tour que l'appréhension est passée et que le cours de Bourse commence à se rattraper pour mieux refléter la valeur intrinsèque de l'entreprise.
Même discours de la part de Mediouni, pour qui le respect des engagements, tout au long des publications de cette année, a augmenté le capital confiance dans la valeur qui a démontré sa crédibilité.

Perspectives de croissance
Mutandis s'engage sur une croissance de 6 à 7% de son chiffre d'affaires en 2020 et un EBE en hausse de près de 8% alors que le résultat net courant est attendu en hausse de 10 à 13%. La société devrait par ailleurs profiter des mesures d'IS en faveur des industries exportatrices dans le cadre de la Loi de Finances 2020.
Ces Guidances offrent à l'action Mutandis un P/E 2020 autour de 16,5x, bien en dessous de la moyenne du marché boursier à 18,5x. Une décote que les investisseurs sont en train d'effacer, surtout que le management offre de la visibilité sur les perspectives.
A plus long terme, Mutandis veut continuer à se diversifier pour atteindre un portefeuille d'activité aussi large que ceux des leaders mondiaux, Unilever et Procter & Gamble, par exemple. Ces multinationales font de la propreté des personnes, de la beauté des personnes, de la propreté de maison, de l'alimentation et de la santé dite sans ordonnance. Plus généralement, de l'hygiène & beauté d'un côté et de l'alimentation de l'autre. C'est ce qui délimite le terrain de jeu de Mutandis à long terme. Adil Douiri veut grandir dans ce spectre en respectant les synergies entre les différents métiers.
«Mutandis se positionnera sur ce qui est proche de son savoir-faire, sur ce qui peut être écoulé chez l'épicier, sur ce qui peut être transporté dans nos camions et dans ce que nous pouvons produire dans nos usines et soutenir par notre R&D», conclut-il, en insistant sur le rôle de la spécialisation dans la création de valeur et l'importance de la Bourse pour le développement du groupe. ◆

Performances opérationnelles
L'action Mutandis justifie sa progression en Bourse par l'amélioration de ses fondamentaux. Son excédent brut d'exploitation progresse pour la septième année consécutive pour atteindre 228 MDH, en hausse de 11,7% par rapport à 2018. 70% du chiffre d'affaires sont réalisés au Maroc alors que 30% se font à l'international, essentiellement sur les produits de la mer. Le résultat net courant annuel est en forte hausse. Il s'élève à 93 MDH (+21,1% vs 2018). Le résultat net s'élève, lui, à 82 MDH (+17% vs 2018). Le dividende proposé augmente de 13,3% à 8,5 DH/action, le management a privilégé de faire évoluer la rémunération de ses actionnaires par paliers plutôt que de fixer un taux de distribution de dividendes. La dette nette bancaire s'élève à 241 MDH, soit un gearing assez faible actuellement, ne dépassant pas 20%.


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