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Baisse de la réserve monétaire : Où iront les 8 milliards de DH ?
Publié dans Finances news le 03 - 04 - 2014

Entre la suppression de la rémunération de la réserve monétaire et la décision qui a pris tout le monde de court consistant à réduire le taux de celle-ci (passage de 4 à 2 %), la Banque centrale occupe incontestablement le devant de la scène économique et financière. La pertinence de ces mesures est avérée à certains égards. Mais reste à savoir si les banques joueront le jeu.
La présentation des résultats annuels des différentes banques de la place a permis la remise en selle d'une décision prise en décembre 2013 qui avait particulièrement retenu l'attention des experts en politique monétaire. Il s'agit des implications induites par la mesure de Bank Al-Maghrib (BAM) consistant à supprimer la rémunération de la réserve monétaire fixée au taux de 0,76%. Concrètement, cette mesure provoque un manque à gagner de 150 MDH par an pour l'ensemble du système bancaire. Dans un contexte marqué par l'augmentation des coûts de ressources des banques, exacerbé par un manque de liquidité structurelle, cette initiative de l'autorité monétaire n'était évidemment pas de nature à apaiser les banquiers. En revanche, lors du récent conseil de BAM (mars 2014), Abdellatif Jouahri s'est efforcé de faire de la pédagogie pour justifier la pertinence d'une telle décision. «Naguère dans une période de surliquidité, BAM avait rémunéré de façon conséquente la réserve monétaire pour épauler les banques dans leur stratégie de mobilisation de l'épargne. Du reste, dans le contexte actuel dominé par la sous-liquidité, il est insensé de continuer à rémunérer celle-ci», martèle le Wali de la banque centrale devant la presse, avant d'ajouter que : «la symétrie du raisonnement ne s'y prête plus». Pour l'heure, si la pertinence de la suppression de la rémunération de la réserve monétaire est justifiée par la conjoncture difficile que traverse le marché monétaire, ce qui suscite aujourd'hui le plus les interrogations, est la baisse surprise du taux de la réserve monétaire. Celui-ci est passé de 4% à 2%. Cette décision est sans doute la mesure phare de ce premier Conseil de la banque centrale pour cette année 2014.
Le rattrapage
Pour un mastodonte du paysage bancaire comme la Banque populaire qui dépose auprès de la Banque centrale près de 5 Mds de DH au titre de la réserve monétaire, la suppression de la rémunération de celle-ci entraine de facto un manque à gagner de 40 MDH par an. Ce qui n'est pas rien surtout par les temps qui courent. Cela dit, en faisant un parallélisme entre la suppression de la rémunération de la réserve monétaire et la baisse du taux cette dernière (de 4 à 2%), d'aucuns y voient un bon rattrapage opéré par l'autorité monétaire. Et pour cause, 8 Mds de DH qui étaient gelés au niveau de BAM au titre de la réserve obligatoire retourneront désormais au système bancaire. L'objectif escompté étant de baisser les coûts des ressources des banques. Mais reste à savoir si les banques joueront le jeu en répercutant positivement cette baisse du coût des ressources sur leur clientèle (notamment les PME). En tout cas, c'est le dessein du Wali de la banque centrale qui a relevé, lors du dernier Conseil de son établissement, que les taux débiteurs concernant les crédits de trésorerie pour les PME ont augmenté de 22 points de base en février dernier. Aussi surprenant que cela puisse paraître, certains observateurs estiment que ce supplément de 8 Mds de DH dans le système bancaire aura peu d'impact sur la liquidité du marché puisque cette somme était auparavant directement injectée par BAM dans le circuit monétaire. Par contre, tout l'enjeu se situe au niveau de l'emploi de ces nouvelles ressources dans l'escarcelle des banques nationales. Ces dernières seront-elles plus enclines à financer l'économie réelle et des secteurs à forte valeur ajoutée ? Ce qui suppose le pari de financer les PME industrielles et exportatrices. Difficile de répondre à présent, à cette interrogation, d'autant plus que la tentation des placements spéculatifs est grande pour la plupart des établissements financiers, friands de marges et avec leur aversion légendaire envers les risques. Par ailleurs, il ne fait aucun doute que la Banque centrale a les moyens de suivre l'emploi des ressources qu'elle met sur le marché monétaire au niveau des banques comme l'a récemment souligné Jouahri, mais à en croire le professeur Mohamed Akaaboune, celle-ci devrait au contraire conditionner les ressources accordées aux banques au financement judicieux de l'économie. Au-delà de cette recommandation, les 8 Mds de DH de cash qui seront injectés dans le système bancaire par le truchement de la réduction du taux de réserve monétaire sont de bonne guerre pour la trésorerie des banques. A titre illustratif, la BMCI s'arrogera 500 MDH de ce pactole. En revanche, dans le microcosme bancaire, on ne voit pas que le bon côté de ce nouveau ballon d'oxygène financier, car certains managers relèvent que les trésoriers des banques se retrouveraient avec un supplément de liquidité conséquent qu'ils doivent injecter dans le circuit économique. Ainsi, leurs risques de placement s'en trouvent accentués. En définitive, à travers ces mesures susmentionnées et bien d'autres exposées lors du dernier conseil (lignes de crédits dédiées à la TPME), on perçoit plus d'assouplissement dans la politique monétaire de BAM qui a dans le viseur des objectifs économiques autres que le ciblage de l'inflation. Il s'agit, entre autres, de faciliter l'accès des entreprises au financement et de réduire les coûts de ressources des banques.


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