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Entretien avec Mohammed Raihani, PDG de Shell Maroc : «Le Maroc ne fait pas assez de marketing envers les entreprises britanniques»
Publié dans Finances news le 22 - 06 - 2006

* Shell Maroc, filiale du Groupe Royal Dutch, qui est à 60 % néerlandais et 40 % britannique, est présente au Maroc depuis 1922 et emploie plus de 900 personnes.
* Pour son président, le Maroc, pour un problème de langue, ne fait pas assez de marketing envers les entreprises du Royaume-Uni et n’essaie pas de comprendre la mentalité britannique.
Finances News Hebdo : Comment évaluez-vous la présence des entreprises britanniques, ici au Maroc, par rapport à d’autres sociétés dans d’autres pays ?
Mohammed Raihani : J’imagine qu’il y a pas mal de sociétés britanniques présentes au Maroc, y compris Shell. On se considère britannique oui, néerlandais aussi. Parce qu’il ne faut pas oublier que le Groupe Royal Dutch est à 60 % néerlandais et 40 % britannique. Mais vu que Shell du Maroc est présente au Maroc depuis 1922, la société se considère comme étant marocaine avec 900 personnes qui y sont employées.
Shell du Maroc est d’ailleurs très impliquée dans la politique énergétique du Royaume, mais aussi dans toutes les initiatives sociales du pays. Et au niveau du classement des entreprises du Royaume, nous sommes la septième entreprise au Maroc et la première entreprise privée selon le Classement des 500.
Pour revenir à votre question sur les relations entre le Royaume-Uni et le Maroc, je pense que malheureusement, pour une question de langue, le Maroc ne fait pas assez de marketing envers les entreprises du Royaume-Uni et n’essaie pas de comprendre la mentalité britannique. Le pays se focalise sur les pays francophones et l’Espagne, alors que le Royaume-Uni est l’un des plus importants pays commerciaux dans le monde.
F. N. H. : Comment est élaborée la stratégie de Shell Maroc ?
M. R. : Nous faisons partie du Royal Dutch Group qui a une organisation matricielle. Au Maroc, nous avons quelque 330 stations réparties sur le territoire national. La politique marketing et la stratégie de Shell du Maroc sont élaborées au niveau du groupe, parfois au niveau de l’Afrique, mais parfois au niveau mondial, comme par exemple le lancement du diesel extra. C’est un produit qui a été créé par notre laboratoire en Allemagne et qui a été lancé dans plusieurs pays, y compris le Maroc.
Et il y a beaucoup de communication entre Shell du Maroc et l’équipe responsable de l’Afrique, et même au niveau mondial pour favoriser le partage d’expérience. Et nous sommes très fiers de constater qu’aujourd’hui, il y a de plus en plus de Marocains qui occupent des postes d’importance au niveau international. C’est vraiment une culture multinationale qui règne au sein de Shell avec un réel respect de la diversité.
F. N. H. : Etant une filiale d’une multinationale évoluant dans un marché régulé par l’Etat, comment avez-vous réagi aux hausses des prix à la pompe ?
M. R. : Au Maroc, nous sommes dans un marché régulé par l’Etat et aucun opérateur, que ce soit une multinationale ou un opérateur marocain, n’a la possibilité d’agir là-dessus. En fait, il y a eu une augmentation du prix du baril, et avec la Caisse de compensation, il y a eu une compensation des déficits par rapport aux prévisions fixées par le ministère de l’Energie et le ministère des Finances. D’où les deux hausses de prix à la pompe en juin et en novembre. C’est pour cela qu’il y a eu une petite baisse qui a été ressentie au niveau de la consommation, surtout chez les particuliers. Mais le secteur a su surmonter cela avec le soutien du ministère de l’Energie, des Affaires générales, de la Fédération de l’énergie, de la GPM et, bien évidemment, de la Caisse de compensation.
F. N. H. : Dans ce sens, comment a réagi la société-mère par rapport à ces rebondissements qu’a connus le secteur de l’énergie au Maroc ?
M. R. : Le Groupe était inquiet des retards de paiement par la Caisse de compensation. Ce qui a eu un impact direct sur la trésorerie des sociétés dont Shell Du Maroc. Et j’ai eu pas mal d’appels de notre président de Shell Afrique pour s’enquérir de la situation.
Mais sincèrement, et je le dis fièrement, quand le Premier ministre a donné sa parole et l’a tenue, nous avons été payés de tous les arriérés jusqu’à fin 2005 et même le mois de janvier 2006. Cela donne beaucoup de crédibilité au gouvernement et instaure un climat de confiance vis-à-vis des multinationales.
F. N. H. : Quelle est l’importance du marché marocain par rapport aux marchés d’autres pays émergents ?
M. R. : Pour le groupe, le Maroc est le deuxième pays africain plus important après l’Afrique du Sud au niveau du marketing de distribution. Je ne parle pas de Shell Exploration.
Et le groupe mère est très satisfait de sa présence au Maroc. En témoigne son engagement envers le pays en terme d’investissement. Depuis cinq mois, nous avons engagé 5 à 6 millions de dollars d’investissement et trois projets de stations sont en cours de réalisation. Le Groupe est conscient du potentiel du Maroc et nous aide dans ce sens. Par rapport au Shell Groupe mondial, l’intérêt aujourd’hui se porte sur la Chine et l’Inde, car le potentiel de ces deux pays est important. Le groupe prévoit la création de 60 stations par an en Inde et en Chine.
F. N. H. : Quelles sont vos perspectives de développement pour le Maroc ?
M. R. : Cette année, nous avons lancé le diesel extra et nous nous sommes engagés à ouvrir au moins trois stations-service d’ici fin 2006. Nous avons aussi investi dans le domaine de la sécurité. Nous venons justement de clore la semaine de la sécurité destinée au personnel, aux contractants et à tous nos partenaires pour diminuer toutes les causes liées aux risques professionnels.
Nous sommes également partenaires dans l’INDH avec un plan d’action annuel de développement durable. Dans le cadre de notre programme Country Care, nous avons lancé une opération dans un village entre Béni Mellal et Afourer, pour le développement d’un douar par la création d’une école pour les enfants de ce village et pour que les habitants puissent accéder à l’eau potable. Nous avons également mis au point un programme social avec les communes pour la réalisation de terrains de basket et, à ce jour, 5 terrains ont été livrés à des communes clés en main…
Propos recueillis par


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