African Security Analysis observe que le Maroc structure sa souveraineté militaire par la technologie et la production défensive    France : Cinq mois de prison avec sursis pour un étudiant pour un piratage pro-palestinien ciblant des étudiants juifs    Beni Mellal : Après 3 semaines de sit-in en haut d'un château d'eau, un homme tente de se suicider    Protesta de Bouabid en Beni Mellal termina en tragedia tras intento de suicidio    Francia: Cinco meses de prisión para un estudiante por un ciberataque pro-palestino dirigido a estudiantes judíos    Tanger: Des travaux forestiers techniques autorisés menés à la forêt Al Borj pour la mise en place d'une ligne électrique à haute tension    Bac 2025 : 311.600 admis, un taux de réussite global de 83,3%    Diaspo #397 : Lamiss Amya, la violoniste marocaine qui fusionne techno et racines orientales    Pastilla à l'honneur : Le Maroc décroche la 3e place au concours gastronomique de Washington    Le Trésor place 1,95 MMDH d'excédents de trésorerie    Volkswagen ferme pour la première fois une usine en Chine    Yémen: Le SG de l'ONU condamne la reprise des attaques des Houthis contre les navires en mer Rouge    Chine : Pékin dévoile un nouveau train Maglev capable d'atteindre 600 km/h    Températures prévues pour dimanche 13 juillet 2025    Casablanca : Réunion consacrée à l'examen des projets et chantiers programmés en vue de la CAN 2025 et de la Coupe du Monde 2030    50e session de l'APF: Rachid Talbi Alami et les présidents des parlements participants reçus à l'Elysée    Lens : Neil El Aynaoui dit oui à l'AS Roma    Foot féminin : La Copa América Equateur s'ajoute à la CAN Maroc et à l'Euro Suisse en ce mois de juillet    Un nouveau plan d'action pour les échanges entre civilisations dévoilé lors d'un sous-forum    Cinq entreprises marocaines décrochent le marché de l'aménagement routier du Grand Stade Hassan II    Droits de douane: Trump revient à la charge contre l'UE, Bruxelles souhaite un accord    Rencontre sino-américaine à Kuala Lumpur : ouvre-t-elle la voie à une désescalade entre Pékin et Washington ?    SM le Roi félicite le président de Sao Tomé-et-Principe à l'occasion de la fête nationale de son pays    L'indice mondial des prix alimentaires progresse légèrement en juin selon la FAO    Faculté d'Agdal : Le processus de nomination du doyen suscite l'inquiétude des enseignants    CAN Féminine : les Lionnes de l'Atlas prêtes pour affronter le Sénégal et viser la première place    Sofyan Amrabat entre un retour en Serie A et un intérêt saoudien    La trompette nomade d'Ibrahim Maalouf résonne à Casablanca    L'ICESCO renforce le dialogue civilisationnel lors d'une rencontre de haut niveau avec des responsables chinois    Mehdi Bensaïd lance des projets culturels et pose la première pierre du chantier de restauration de Sijilmassa    La cigogne et l'entrepreneur    REIM Partners investit plus d'un milliard de dirhams dans le premier OPCI dédié à la santé    L'OMPIC participe à la 1ère réunion de l'Alliance francophone de la propriété intellectuelle    Dar Taarji dévoile AKAN, une collection singulière de boutique-hôtels de charme    Aznar révèle que Chirac a proposé de céder Ceuta et Melilla au Maroc    Ballon d'or 2025 : Achraf Hakimi séduit la presse internationale    Morocco and France strengthen parliamentary ties at APF session in Paris    Espagne : L'Association des travailleurs marocains fustige les propos anti-migrants de Vox    Réseau : Auto Nejma tisse sa toile à Agadir    L'Université d'Aix-Marseille attribue le titre de «Docteur Honoris Causa» à Mostafa Terrab    L'intelligence artificielle, catalyseur de réinvention de l'action publique au Maroc    Algerian Referee Sparks Controversy at Women's Africa Cup of Nations After Removing "RAM" Logo    Les prévisions du samedi 12 juillet    CAN (f) Maroc 24 / Groupe C (J2) : La Tanzanie accroche l'Afrique du Sud    Gouvernance des données : Pilier négligé de notre stratégie digitale ? [INTEGRAL]    Chambre des représentants : adoption en commission du PL portant création de la "Fondation Maroc 2030"    La Chine à mes yeux: un concours ouvert aux Marocains pour découvrir et raconter la Chine    Al-Haouz: 46.650 familles ont pu achever les travaux de construction et de réhabilitation de leurs habitations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Niches agricoles : Gros potentiel pour petits fellahs
Publié dans Finances news le 19 - 03 - 2015

Certaines activités agricoles (apiculture, héliciculture et cuniculture) ont un rendement nettement supérieur par rapport à d'autres jugées traditionnelles, comme la céréaliculture. D'autres comme le tourisme rural et l'artisanat sont un créneau porteur pour améliorer le revenu de la population rurale. Elles ne nécessitent pas d'investissements conséquents et sont préconisées dans les régions enclavées et pour les populations vulnérables.
Â
Les problématiques du développement du Maroc sont concentrées essentiellement dans le milieu rural qui englobe près de 40% de la population, dont une partie importante est vulnérable.
Plus de 80% des ruraux travaillent dans l'agriculture. Aussi la plupart des exploitations sont-elles de types bour avec des superficies moyennes ou petites. Face à l'augmentation des coûts de production et une quasi-stagnation des recettes, les petites exploitations n'ont d'autres choix que d'investir de nouvelles niches à forte valeur ajoutée et délaisser la céréaliculture ou les légumineuses, filières dominantes au Maroc.
Il y a des niches agricoles ou autres dans le monde rural qui ne nécessitent ni grandes parcelles ni investissements conséquents pour leur exploitation mais qui sont pourtant potentiellement importantes en termes de valeur ajoutée et de revenu décent pour les petits fellahs.Â
Elles sont par ailleurs moins vulnérables que d'autres filières aux aléas de la météo et s'adaptent, par ailleurs, convenablement au climat semi-aride du Maroc.
Il s'agit, par exemple, de l'apiculture (production de miel), l'héliciculture (élevage des escargots) ou la cuniculture (élevage de lapins). Une superficie de 1000 m2 suffit pour démarrer une exploitation pouvant rapporter jusqu'à 20.000 DH de revenu annuel. Une somme qu'un fellah disposant de 5 hectares dans une zone bour ne pourrait gagner dans la culture des céréales.
L'apiculture est une filière agricole qui a un caractère très spécial et ancestral au Maroc. Elle est présente pratiquement dans toutes les régions du pays, dans les plaines comme dans les montagnes, dans l'irrigué comme dans le bour. Elle s'adapte facilement à la diversité du climat entre l'aride, le semi-aride ou le méditerranéen.Â
C'est une activité fortement recommandée en matière de développement, surtout dans les régions démunies. Une ruche peut produire entre 10 et 20 kilos de miel par an, avec un prix moyen qui dépasse les 250 DH le kilo. Les charges ne sont pas aussi significatives que dans les autres activités agricoles et exigent moins de ressources.Â
Le miel est un produit ancestralement apprécié dans toutes les régions du pays. Il est considéré comme un produit de terroir du fait que chaque région en propose une qualité déterminée selon la nature de l'espace et des plantes. Contrairement à d'autres activités, les exploitants ne trouvent aucune difficulté à écouler leurs produits, surtout s'ils présentent la qualité requise. Les prix aussi sont peu fluctuants.
«Je n'ai aucun problème pour vendre ma récolte. J'ai des clients fidèles, généralement des commerçants, qui apprécient la qualité de mon produit. Et je ne trouve aucune difficulté pour fixer le prix. Certains me font même des avances pour la prochaine collecte», affirme Haj Hassan, exploitant de la région de Settat.
Contrairement à l'apiculture, l'héliciculture est peu présente comme activité organisée dans l'agriculture nationale. La première ferme répondant aux normes a vu le jour il y a à peine quelques années alors que les exploitations ont émergé en Europe à partir des années 70.
Les données disponibles montrent que la quasi-totalité des produits vendus provient des activités de cueillette. Près de 80% sont destinés à l'export, notamment en Europe.
Cette filière présente des atouts indéniables si l'on tient compte de la structure de notre agriculture dominée par les petites exploitations à caractère familial.Â
L'élevage cunicole ou de lapins reste insignifiant comparativement à d'autres formes d'élevage, notamment ovin, bovin, caprin ou avicole.Â
Les quelques exploitations existantes sont de petites dimensions sous la forme d'un modèle traditionnel.
La consommation, elle aussi, est très faible, mais les potentialités sont importantes.
Â
La chair de lapin est recommandée pour tous les régimes alimentaires. Sa valeur diététique est aussi bonne que celle de la chair de poulet, avec une faible teneur en graisse (6% de gras dans les carcasses) et environ 21 % de protéines.
«Il n'y a pas d'offre suffisante de viande de lapin. Rares sont les commerçants qui la proposent. C'est la même configuration pour la viande de dinde. Il y a deux décennies, elle n'était pas appréciée par les consommateurs, elle était également rare dans les marchés.Â
Mais c'est l'offre qui a créé la demande, surtout que les citoyens cherchent de plus en plus des produits diversifiés et moins riches en matière grasse.Â
Actuellement, la part de marché de la viande de dinde ne cesse de progresser. Le lapin a, lui aussi, sa place dans les plats marocains. C'est un produit bien présent dans les marchés européens. Le citoyen français, par exemple, consomme en moyenne 3 kilos de viande de lapin par an», souligne Mohamed Sanhaji de l'Association nationale de l'élevage de lapins.
L'artisanat est aussi un créneau à développer pour soutenir les petits fellahs du fait qu'elle peut assurer un complément de revenu pour les exploitations.
«Je suis à la base cultivateur de légumes et je fais de l'élevage ovin. Toutefois, je fais occasionnellement de la poterie, notamment en été et à l'approche de Aïd Al-Adha. Mais petit à petit, j'ai basculé vers la fabrication et la commercialisation des produits d'artisanat. Cela m'a permis d'améliorer nettement mes revenus. Je vends une bonne partie de mes produits à Safi», souligne Tibari Madani, exploitant dans la région de Oualidia.Â
Il y a quelques années, le Maroc a lancé l'Initiative nationale du développement humain (INDH). C'est une action certes louable empreinte de bonne volonté, mais ses effets restent limités en l'absence de véritables programmes de grande envergure qui mobilisent tous les acteurs concernés (privés et/ou publics) sur le long terme. Les petites niches ne sont qu'une piste parmi d'autres pour venir en aide à la population rurale. Il faut par ailleurs activer les différents programmes de développement, surtout ceux qui ont une connotation transversale.Â
Â


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.