SM le Roi reçoit à Rabat plusieurs ambassadeurs étrangers    Aéroport Mohammed V : Arrestation d'un Suédois visé par un mandat d'arrêt international    Ecoles pionnières: Bilan honorable, mais quelques réglages pédagogiques s'imposent !    Senén Florensa : « L'avenir sera fait de zones d'intégration, et la nôtre est euro-méditerranéenne-africaine »    Le Yémen compte sur le soutien de la Chine    Nouveau siège du consulat du Maroc à Montpellier : Vers un renforcement des services consulaires et du rapprochement maroco-français    Conseil des ministres : décisions majeures et nominations stratégiques    Médias, RS : le PPS défend l'indépendance de la presse    Turbomachines. OCP active son centre d'expertise    Gazoduc Nigeria-Maroc : Le point sur les études achevées, les accords signés et les prochaines étapes stratégiques    L'ONMT accélère la cadence aérienne avec Transavia    Le Maroc édicte pour la première fois de nouveaux seuils pour les rejets atmosphériques des usines d'acide phosphorique    Agrumes : une filière en quête de renouveau (VIDEO)    Le Maroc réussit une équation difficile : le coût de production automobile le plus bas au monde, avec seulement 106 dollars par travailleur    Initiative Atlantique : le Maroc envisage des zones logistiques à Dakhla et Guerguerat    Produits de base : plus de 100 MMDH de subventions entre 2022 et 2025, selon Fettah    Expulsions de fonctionnaires français d'Algérie: la France va "renvoyer" à son tour des diplomates algériens    Pèlerinage. SM le Roi, Amir Al-Mouminine, adresse un Message aux pèlerins marocains    Un séisme de magnitude 6,1 au large de la Crète    Emmanuel Macron favorable à l'interdiction du port du voile lors des compétitions sportives    Maroc : Des appels aux rassemblements à l'approche des 77 ans de la Nakba    Mission post-sismique suisse : Comprendre les dommages causés par le séisme d'Al Haouz    Le Nigeria connaît sa croissance la plus rapide depuis une décennie    CAN U20 : Point presse de Mohamed Ouahbi avant Maroc – Egypte    Le Panathinaïkos souhaiterait conserver Azzedine Ounahi cet été    Real Madrid : Brahim Díaz incertain face à Majorque, l'effectif décimé inquiète    Le Dislog Maroc Padel Masters revient du 16 au 18 Mai à Casablanca    Raja Casablanca : Houssine Rahimi devrait rejoindre son frère à Al Ain    2025, une année fructueuse pour les sélections marocaines qualifiées à 4 coupes du monde    Clap de Fin pour Nordin Amrabat ?    Rabat. SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan préside le déjeuner offert par SM le Roi à l'occasion du 69e anniversaire des FAR    Le projet de Code de procédure pénale adopté en Commission à la Chambre des représentants    8 dead, 20 injured in Essaouira-Agadir bus accident    España: El Partido Socialista acusa al Partido Popular de querer socavar las relaciones con Marruecos    Saint-Gobain Morocco inaugurates New Weber factory in Agadir    Etude : la fin de l'univers arriverait plus vite que prévu    Arganiculture: La recherche et développement avance    Leila Slimani at Cannes 2025 : «We laugh, even when part of the world is in darkness»    Huawei Maroc accompagne le Printemps Musical des Alizés et réaffirme son engagement en faveur de la culture    Tricinty Fest : Le rock et le metal font leur retour les 23 et 24 mai 2025    Festival Gnaoua 2025 : 33 Maâlems accueillent les voix du monde    Patrimoine : Marrakech, au fil de l'eau et des jardins    Le Pavillon Temporaire : un nouveau chapitre s'ouvre au Jardin Majorelle    Handball. 41e CACVC, Egypte 25 : Wydad Smara et l'AS FAR en lice cet après-midi    Trump a demandé au président syrien de normaliser la relation avec Israël    Les prévisions du mercredi 14 mai    À Rabat, un dispositif structurant pour l'émergence d'une industrie nationale du jeu vidéo lancé    Le Gravity Comedy Show revient à Marrakech avec une nouvelle édition mêlant satire, spontanéité et voix montantes du stand-up    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«L'assurance en Afrique est en train de bouger»
Publié dans Finances news le 12 - 05 - 2016

L'Organisation africaine des assurances (OAA) déploie depuis des années des efforts pour doter le marché africain de capacités supplémentaires afin de faire face à des risques consistants. Le point avec Bachir Baddou, président du comité d'organisation de l'OAA et DG de la FMSAR.
Finances News Hebdo : Pouvez-vous nous brosser brièvement la genèse de l'OAA ?
Bachir Baddou : L'OAA est un événement qui a été créé il y a longtemps déjà, dans l'esprit de fédérer les entreprises d'assurances et de réassurance africaines au sein d'une seule organisation qui a un objectif scien­tifique. Ce qu'il faut savoir, c'est que cette organisation mène réellement des travaux de recherche. En son sein, il y a un secrétariat permanent qui, tout au long de l'année, anime des groupes de travaux. Actuellement, l'OAA mène une étude visant à voir comment doter le marché africain de l'assurance de capacités supplémentaires pour faire face, par exemple, à des risques catastrophiques. Par ailleurs, elle lance un Observatoire sur un certain nombre d'indicateurs et de chiffres sur le marché africain de l'assurance. Mieux encore, l'OAA pilote des pools dont le principe est de mettre en place des capacités financières pour couvrir certains dommages assez consistants, et qui peuvent difficilement être couverts par un assureur. Nous pouvons citer à titre exemple le pool aviation et le pool énergie. C'est dire qu'il s'agit d'une institution qui réunit toutes les sociétés d'assurances et de réassurance du continent et, partant, aide l'industrie africaine à progres­ser et à se développer.
F.N.H. : L'industrie d'assurance africaine souffre de multiples maux. Quels types de stratégies faut-il mettre en place pour les éradiquer ?
B. B. : Honnêtement, je dis toujours lorsque l'on parle de l'assurance africaine qu'il n'y a pas une Afrique ou deux. L'Afrique est plurielle à cause des différences entre les pays. A titre d'exemple, l'Afrique du Sud représente plus de 70% de l'assurance du continent. C'est énorme ! Le Maroc, à son tour, n'est pas logé à la même enseigne que les autres pays et son taux de pénétration est de 3,2%. Sachant que pour l'Afrique dans son ensemble (hors Afrique du Sud), ce taux est inférieur à 1%. Donc, Il n'y a pas une solution pour l'Afrique, mais différentes solutions en fonction du pays auquel on s'adresse.
Ainsi, il y a des pays qui doivent instaurer quelques obligations d'assurance. Certes, on y trouve l'assurance automobile qui est tout à fait normale. Mais, il y a d'autres assurances de responsabilités qui devront devenir obli­gatoires, non pour donner du business au secteur, mais surtout pour protéger les tiers. Il faut que les professions à risques couvrent leur responsabilité civile. Par exemple, au Maroc, on a déjà mis en place quelques obligations pour les architectes, les notaires et bientôt pour les médecins et les cliniques. Il faut donc rendre quelques assurances obligatoires en Afrique.
L'amélioration du pouvoir d'achat va également tirer vers le haut le développement de l'assurance.
Un autre point mérite d'être souligné : l'Afrique manque de ressources humaines bien formées aux techniques de l'assurance. Il est donc impératif de développer ce levier qui est très important pour cette industrie.
Mais cela n'empêche pas de dire que l'assurance en Afrique connait une véritable dynamique et évolue plus vite que la croissance économique.
F.N.H. : De nouveaux risques émergent aujourd'hui : cybercriminalité, produits connec­tés, terrorisme... Comment notre continent pour­ra-t-il se prémunir contre les nouveaux risques sachant qu'il éprouve des difficultés à faire face aux risques traditionnels ?
B. B. : Je l'ai dit dans mon allocution en faisant un clin d'oeil au rendez-vous de Casablanca, puisque cette année, c'était la thématique.
Dans mon allocution, je n'ai volontairement pas parlé de cybercriminalité, d'objets connectés... J'ai plutôt parlé de risques qui ne sont pas liés à un certain stade de développement, mais à des risques auxquels sont réellement exposés bon nombre de pays africains. Il s'agit essentiellement de ceux liés aux changements climatiques ou encore ceux liés à certaines pandémies. Il y a des solutions assurantielles pour ce type de risques. Le défi est par contre de mettre en place des couvertures accessibles aux individus et aux entreprises.
Toutefois, quand vous posez la question aux individus sur leur besoin premier en matière de couverture, ils vous répondent en 1er lieu l'assurance santé et, dans une moindre mesure, la retraite. Dans ces pays, il faut essentiellement travailler les risques de base.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.