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Smig et coût de la vie, la difficile adéquation
Publié dans Finances news le 05 - 10 - 2006

* Malgré les hausses successives, le Smig ne correspond pas au panier des besoins.
* La loi pour l'ajustement du SMIG en fonction de l'ICV n'est jamais appliquée.
Le Smig (ou salaire minimum interprofessionnel garanti) évolue-t-il en fonction du coût de la vie au Maroc ? Pour les syndicalistes et les salariés, le Smig assure à peine le strict minimum dans les régions rurales. En revanche, dans les villes, il est très difficile d'assurer une vie correcte avec le Smig ; et pour cause : le coût de la vie évolue à un rythme soutenu et sans cesse croissant. Pourtant, il y a une loi qui ajuste le Smig en fonction du coût de la vie.
La loi impose en effet un minimum vital qui correspond aux besoins les plus élémentaires. Le mécanisme d'ajustement du Smig a été défini par une loi promulguée en 1959.
Ce système ajuste le Smig chaque fois que l'inflation excède 5% par rapport à la période de référence.
Mais les textes sont une chose et la réalité une autre. En pratique, ce mécanisme n'a jamais été appliqué. Les différentes hausses du salaire minimum sont le résultat de pressions syndicales ou politiques plutôt que de considérations économiques.
Pour Abdelkader Zairi, de la Confédération démocratique du travail (CDT), «il faut remplacer la dénomination de Salaire minimum par Salaire minimum de vie. Le Smig a été défini initialement au Maroc sur la base d'un panier de besoins qui ne dépasse pas les 100 articles ; alors qu'aujourd'hui les besoins sont autour de 1000». Zairi a expliqué que «le système d'indexation du Smig sur l'ICV n'est jamais appliqué. Il est question de chercher un autre système plus adéquat».
Le syndicaliste a affirmé par ailleurs qu'« une étude a été effectuée il y a cinq ans et a montré que pour vivre d'une façon décente il faudrait un salaire mensuel de 5.000 DH ».
Pour réévaluer le Smig, c'est le même scénario qui se répète chaque fois : les syndicats haussent le ton sur la base d'une grogne sociale, appuyés en cela par certains partis politiques, et l'opération Dialogue social est enclenchée. C'est la Commission des prix et des salaires qui est désignée par le gouvernement pour avancer des propositions en la matière. Il n'y a pas de calendrier ni de barème pour la hausse du Smig dans le temps et le processus de négociation est long et délicat. La position du patronat est déterminante, mais seules les autorités ont le dernier mot et elles se basent sur leur propre évaluation. Il est donc très difficile pour les acteurs sociaux et économiques de prévoir l'avènement et l'étendue des augmentations du Smig.
Généralement, les entreprises restent réticentes à toute réévaluation du Smig, surtout lorsqu'elle n'est pas programmée selon un échéancier établi à l'avance. Toute hausse des salaires implique nécessairement un renchérissement de leur coût de production et une réduction de leur marge, surtout pour les secteurs qui emploient beaucoup de main-d'œuvre. D'autant plus que sur le plan financier, la position de leur fonds de roulement devient vulnérable aux chocs. Une hausse imprévue du Smig incite les entreprises, surtout les PME, à opérer dans l'informel afin de payer des salaires plus bas.
Face à cette situation, certains secteurs ont proposé d'instituer le Smig régional. Karim Tazi, président de l'Association marocaine de l'industrie du textile et de l'habillement (Amith), est un fervent défenseur de cette thèse : «le Smig régional va donner plus de compétitivité aux secteurs et à l'industrie marocaine qui emploient beaucoup de main-d'œuvre. Chaque région a son propre coût de la vie et cette option va inciter à investir dans les régions les plus reculées ; le Maroc pourra avoir ainsi un avantage comparatif par rapport à ses concurrents à l'export».
En effet, le coût du logement, du transport et de l'alimentation dans des villes comme Casablanca ou Rabat n'est pas le même qu’à Ouarzazate ou Sidi Ifni. L'option du Smig régional s'inscrit dans la logique de flexibilité pour encourager l'emploi et l'investissement.
Par ailleurs, une étude du ministère de l'Emploi a montré que les hausses du Smig réduisent les inégalités salariales et augmentent les pouvoirs d'achat des salariés payés au Smig. De plus, les bas salaires proches du Smig augmentent plus que les salaires élevés.
Il y a aussi une interaction entre le Smig et la pauvreté. Le ratio du Smig par rapport au seuil de pauvreté s'est amélioré entre 1985 et 1999. Mais le ratio a plus qu'augmenté en milieu rural qu'en milieu urbain. En 1999, ces ratios étaient de 5,08 pour le milieu urbain et de 4,25 pour le milieu rural. Les comparaisons internationales montrent que le Maroc est bien positionné en la matière. Plusieurs pays ont des ratios inférieurs à 4. Dès lors, au Maroc, le Smig n'est pas trop bas par rapport au critère de pauvreté.


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