Bounou, Diaz et Hakimi en 8èmes, le WAC bon dernier    Amical : les Lionnes de l'Atlas défient la Tanzanie ce samedi à Rabat    À l'occasion du 80e anniversaire de la Charte des Nations Unies, la Chine appelle à raviver son esprit et à renforcer l'action collective pour un monde meilleur    En Allemagne, le Maroc poursuit son évaluation du système Patriot auprès du 5e bataillon américain    Le secrétaire général de l'Asean entérine une convergence diplomatique durable entre l'organisation régionale asiatique et Rabat    À Damas, les prémices d'un ralliement à la position marocaine sur le Sahara    Le Maroc renforce sa croissance économique à travers 47 projets d'investissement totalisant 5,1 milliards de dollars    Les exportations chinoises d'acide sulfurique doublent et atteignent 176 000 tonnes vers le Maroc    Les progrès de la Chine en matière de droits humains au cœur d'un séminaire à Madrid    La Chine et le Maroc renforcent leurs liens culturels à travers la figure d'Ibn Battouta... Une délégation de haut niveau de la province du Fujian en visite dans la région de Tanger    DLA Piper encadre juridiquement le projet industriel de Benteler à Kénitra    Le français Altkin équipe son site marocain de panneaux solaires    Urbanisme. 12 agences régionales pour réinventer le territoire    Religion et solidarité    Nouvel an de l'Hégire 1447: SM le Roi, Amir Al Mouminine, adresse des cartes de vœux aux Chefs d'Etat des pays islamiques    Le Forum Canarien Sahraoui remet une lettre officielle au Haut-Commissaire aux droits de l'Homme documentant des violations qualifiées de « graves et systématiques » dans les camps de Tindouf    Washington sur le point de classer le "Polisario" comme organisation terroriste : un tournant politique majeur qui bouleverse les calculs de l'Algérie    À Rabat, la mécanique chinoise soutient l'essor architectural du centre sportif olympique    Le taux de pénétration d'Internet franchit les 108 % au premier trimestre 2025    Smara... Quatre projectiles tombent en périphérie de la ville    La police judiciaire saisit plus de dix mille comprimés psychotropes à l'entrée de la ville de Oujda    Plaques d'immatriculation internationales : la NARSA rappelle l'obligation de conformité à la législation en vigueur    L'Etat accorde plus de neuf millions de dirhams de subventions à 177 projets culturels en 2025    Les prévisions du vendredi 27 juin    Energie électrique : hausse de la production de 6,5% à fin avril 2025    USA : un projet de loi pour classer le polisario "organisation terroriste"    Le 1er Moharram 1447 correspondra au vendredi 27 juin 2025, Hespress FR vous souhaite une heureuse année de l'Hégire    Le Wydad de Casablanca termine sa participation à la "Coupe du Monde des Clubs" par trois défaites et aucun point récolté    Achraf Hakimi obtient le soutien de médias français pour sa candidature au Ballon d'Or    Accords d'Abraham : L'administration Trump annonce de «nouvelles adhésions»    Casablanca : Vive controverse après le retrait de deux textes sur la Palestine d'un examen de sixième    Mali : Arrestation de 6 chauffeurs de camions marocains suite à un accident de la route    Le Maroc élu par acclamation à la présidence de la 68e session du COPUOS    Algérie-France : La suspension d'une résolution parlementaire ravive les tensions postcoloniales    Maroc Telecom e Inwi anuncian la constitución de Uni Fiber y Uni Tower    ONU : Omar Hilale appelle à l'urgence d'assumer la responsabilité collective de protéger les populations contre les atrocités    Reda Benjelloun prend les rênes du Centre cinématographique marocain    Mawazine 2025 : Will Smith livre à l'OLM Souissi un show exaltant à l'américaine    Abderahman Elebbar : le DJ qui transforme les rues d'Essaouira en scène musicale    Espagne : Séville veut attirer le tourisme marocain via l'Histoire et la culture communes    Le Sénégal est le plus grand importateur de livres français en Afrique    La gigantesque grue ZCC9800W du chinois Zoomlion façonne le chantier du stade de Rabat en vue du Mondial 2030    Format des plaques d'immatriculation des véhicules circulant à l'étranger : Les précisions de la NARSA    Coupe du Monde des Clubs 2025 : clap de fin pour l'Afrique    Mercato : Hamza Igamane aurait choisi de rejoindre le LOSC    Associations, festivals… plus de 9 MDH de subventions accordées au titre de 2025    Jazzablanca en ville: une programmation gratuite au cœur de Casablanca    Aurore Bergé salue l'engagement « très clair » du Maroc en faveur de la condition de la femme    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Chômage à 7,7% : Incroyable, mais faux ?!
Publié dans Finances news le 12 - 10 - 2006

* Le taux de chômage de 7,7% communiqué par le HCP est surprenant et suscite moults interrogations.
* Parmi les arguments avancés par Mehdi Lahlou, économiste, le chômage déguisé figure en bonne position et biaise le calcul du taux réel de chômage.
q Si le BTP a tiré l'emploi en avant, il aurait pu le faire depuis longtemps ; et pourquoi le malaise social persiste-t-il ?
La dernière note du HCP indique que la population au chômage a affiché une nette baisse au cours du deuxième trimestre de l'année en cours par rapport au second trimestre 2005. En terme de chiffres, cette baisse est de l'ordre de 360.000 personnes, et en terme de pourcentage elle est de 7,7% contre 11,1% une année auparavant. L'information est certes réconfortante dans un contexte de réformes profondes, mais elle demeure néanmoins peu digeste. Comment le Maroc a pu parvenir à un résultat aussi intéressant en l'espace de quelques années ? Comment le Maroc aurait su réduire un taux de chômage qui, trois années auparavant, s'établissait à plus de 12,5% ? Un taux qui malheureusement n'était pas plus crédible selon les spécialistes. D'aucuns estiment qu'il ne faut pas oublier que le Maroc subit désormais une révolution sur le plan social. On assiste à de grands investissements dans des régions délaissées pendant longtemps telle que celle du Nord.
Mais cela n'est que la partie visible de l'iceberg parce que ces réformes sont toujours à leurs premiers balbutiements et les fruits escomptés ne pourraient voir le jour dans l'immédiat.
En effet, force est de constater que le chômage qui frappe notre pays est celui des jeunes diplômés. Il s'agit malheureusement d'un chômage dominé par ceux qui n'ont jamais travaillé et de longue durée. Un fait qui n'a pas pu se dissoudre par le peu de mesures mises en place par les pouvoirs publics telles que la création de l'Agence nationale de l'emploi, le programme action-emploi. Des mesurettes qui ont révélé deux grands problèmes, à savoir le manque de transparence et la faible capacité de gestion des politiques de l'emploi.
En guise de rappel, il y a deux ans le HCP avait fait des projections relevant qu'à l'horizon 2009, avec un taux d'activité restant au même niveau qu'en 2003, le taux de chômage national atteindrait 13,2%. «Il faudrait, dans les mêmes conditions, un taux de croissance de 5,5% pour qu'il baisse à 7,1%». De nombreux observateurs estiment que pour espérer maîtriser le fléau du chômage, il faudrait un taux de croissance qui avoisine les 6 à 7%. Pourrait-on dire aujourd'hui : chose promise, chose due ?
Si on part de telles hypothèses, on doit prétendre que le Maroc entame la véritable voie de la croissance. Or, le développement de l'investissement et de la croissance est tributaire de l'existence d'un environnement global favorable : opportunités d'investissement, infrastructures appropriées, Administration efficace et non corrompue, concurrence loyale, Justice qui fonctionne, une demande et un marché… Un environnement qui reste toujours pointé du doigt, d'autant plus que la croissance est tirée par la bonne campagne agricole. Les prévisions tablent aujourd'hui sur un taux de croissance du PIB de 7,1% à fin 2006 et, par ricochet, un taux de chômage de 7,7%. Toutefois, si on y regarde de près, on remarque que, pour l'année 2006, le poids de l'agriculture est déterminant.
Le HCP annonce que la baisse du taux de chômage est due au secteur agricole qui a connu au cours de l'année 2005-2006 une campagne exceptionnelle, et qu'elle est due également aux emplois créés par le BTP et aux actions de promotion de l'emploi.
Un autre point mérite d'être soulevé ; c'est que cette baisse, aussi importante soit-elle, n'a pas suscité l'intérêt de nos politiciens, alors que sous d'autres cieux une hausse de cet ordre provoque un vrai tapage médiatique. Ce qui laisse supposer que les responsables ont perdu confiance.
Taux de chômage : un jeu de calcul
D'après Mehdi Lahlou, économiste et spécialiste en matière d'emploi, le chiffre annoncé de 7,7% est très surprenant et soulève des questionnements. «La véracité de ce taux est tributaire des concepts utilisés pour la situation du marché de l'emploi au Maroc». souligne-t-il. A ce titre, Lahlou annonce que le taux de 2,5% en milieu rural cache une part appréciable de chômage déguisé. Ce qui laisse penser que même lors d'une bonne campagne agricole, la variation ne serait pas aussi importante. «Qu'il pleuve ou qu'il ne pleuve pas, l'impact ne serait pas aussi important sur un taux de chômage en milieu rural qui est bas». L'autre argument qui, selon Lahlou, biaise le calcul du taux de chômage au Maroc c'est l'impact timide de l'activité agricole sur celles non agricoles qui, au cours de l'exercice 2005-2006, est de 3%. Et donc, pour que l'impact sur le taux de chômage soit important, il faut que la productivité de ces activités soit importante.
Au Maroc, d'après la dernière note publiée par le HCP, le nombre de chômeurs s'élève à 879.000 pour une population active de 11.200.000. Or, d'après le recensement général, la population en âge de travailler 15 à 60 ans s'élève à 19 millions. Ce qui laisse supposer qu'il y a erreur sur les bases de calcul.
D'après Lahlou, le taux prend en considération dans son calcul l'emploi non rémunéré. En 2005, ce taux est de 31% de la population active en milieu urbain ; alors qu'en milieu rural, il est de l'ordre de 53,7%. A fin juin 2006, la part de l'emploi non rémunéré dans la population active occupée est de 29,7%. L'économiste s'interroge sur la justesse de considérer une population ne percevant pas de salaire comme étant occupée. Selon lui, si on assiste à un quasi-plein emploi en milieu rural, essentiellement chez les femmes, qu'est-ce qui explique leur migration massive vers le milieu urbain pour faire le travail domestique ou d'autres activités ne nécessitant aucune formation ? «Donc, il y a quelque chose qui sonne faux !»
Selon un économiste qui désire garder l'anonymat, les chiffres au Maroc sur l'emploi restent de l'apanage du ministère de l'Emploi qui demeure habilité à nous fournir des statistiques plus fiables.
Pour disposer de chiffres reflétant la réalité, l'ANAPEC est appelée à jouer le rôle qui lui est dévolu : tous les chômeurs demandeurs d'emploi doivent être obligatoirement inscrits sur le registre de l'ANAPEC qui a pour rôle d'assurer l'intermédiation sur le marché de l'emploi. Par ailleurs, tout employeur est amené à informer l'Inspection du travail de sa circonscription de toute embauche et de tout licenciement. Et tout employeur est exhorté à déclarer son employé à la CNSS. Des obligations qui relèvent souvent de la théorie dans la mesure où elles restent sans suite. «Donc, à défaut d'informations auprès des sources habilitées, nous n'avons d'autres alternatives que de nous fier à celles existantes», confie la même source.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.