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Productivité et salaire : Quel lien de cause à effet au sein d’une administration ?
Publié dans Finances news le 14 - 06 - 2007

* Après la mise en place récente d’un nouveau système de notation au niveau des administrations publiques, le ministère de la Modernisation se lance dans une étude pour la réforme des grilles des salaires.
* L’actuelle grille présente plusieurs dysfonctionnements, en plus d’être peu incitative, trop globale et inéquitable.
* D’après les économistes, la grille des salaires doit prendre modèle sur le secteur privé et doit être de ce fait indexée sur la compétence, le rendement et une implication tous azimuts.
L’ unanimité est de mise que l’ouverture et la libéralisation tant prônées ne peuvent réussir sans la modernisation de l’Administration. Accusée pendant longtemps de tous les maux, l’Administration marocaine fait aujourd’hui peau neuve ou presque. En effet, à l’occasion de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre de la Modernisation des secteurs publics a annoncé que le gouvernement a lancé une étude sur la réforme de la grille des salaires destinée à la rendre plus motivante. D’après les responsables, cette étude entame aujourd’hui la deuxième phase de la réforme puisqu’une première phase avait abouti à la mise en place d’un système de notation qui permet aux chefs d’évaluer le rendement de leurs subordonnés. Une telle notation s’avère-t-elle concluante pour nos fonctionnaires ?
Interrogés à cet effet, certains s’accordent à dire qu’il est encore tôt pour évaluer ce système de notation, et quelques uns d’entre eux appréhendent le fait que leurs supérieurs soient les seuls à décider de leur notation. Le système de notation fraîchement instauré ne pourrait réaliser les fruits escomptés que s’il repose sur des critères objectifs.
Ce système va être renforcé avec cette étude récemment lancée pour réformer la grille des salaires.
Le rendement : point nodal
de la nouvelle grille
L’idée sous-jacente de cette nouvelle approche est que l’approche catégorielle serait abandonnée pour laisser place à un salaire lié à la fonction et au rendement. L’étude se décline en deux temps. Dans un premier, elle se penchera sur la refonte technique pour la simplification de la structure des salaires. C’est le travail qui est actuellement en cours et qui durera six mois. Dans un deuxième temps, elle portera sur la réforme structurelle qui sera fondée sur la notion de fonction et non seulement sur le grade ou l’échelle, ainsi que sur l’extension de la grille à travers l’introduction d’indices de référence en vue d’une meilleure évaluation. Le projet ne date certes pas d’aujourd’hui, mais est lié au gouvernement d’alternance. Il est toujours d’actualité parce que l’actuelle grille des salaires souffre de dysfonctionnements et d’incohérences. L’écart très flagrant entre les salaires donne ainsi matière à réflexion. Pour Mohamed Boussaid, ministre de la Modernisation des administrations publiques : «cette révision s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la modernisation de l’Administration, d’autant qu’elle est liée à la gestion moderne, incitative et équitable des ressources humaines». En effet, il existe chez les économistes une croyance qui veut que la grille sous sa forme actuelle peu incitative est un facteur suffisant pour bloquer une amélioration du rendement et de la productivité. «Toutefois, on ne peut pas parler de non-productivité de l’Administration publique, puisque ce n’est pas un fait qui a été mesuré ou qui a fait l’objet d’une étude», explique Noureddine El Aoufi, économiste et Président de l’Association Marocaine des Sciences Economiques (AMSE). «Mais sur la base de l’hypothèse d’une moyenne ou faible productivité de l’Administration publique, on peut imputer en partie cet état de fait à la grille des salaires qui n’est pas incitative sous sa structure actuelle de gestion des ressources humaines», s’empresse-t-il d’ajouter.
Cela dit, la motivation à elle seule n’est pas l’unique, mais reste un facteur important. «La grille actuelle est dépassée, archaïque et très peu équitable que ce soit au sein d’une même administration, notamment par la différence entre échelons, mais aussi entre administrations et notamment entre ministères», souligne-t-il avant de poursuivre : « dans ce sens, il faut citer quelques exemples d’administrations publiques qui ont développé un système différentiel, c’est le cas de le dire pour le ministère des Finances et de la Privatisation», ajoute-t-il.
Au niveau de ce ministère, la grille des salaires est sur un pied d’égalité par rapport aux autres administrations publiques à une exception près. En effet, les fonctionnaires de ce ministère sont privilégiés par rapport aux autres fonctionnaires de l’Etat par les primes périodiques qu’ils perçoivent.
«Nous bénéficions de cette prime qui est très motivante sur un certain plan, mais elle est la même pour tous les fonctionnaires du même grade et nous aspirons vivement que la réforme de la grille des salaires va y remédier» explique Leila Essadki, chef du service des publications et relations presse au sein du ministère des Finances et de la Privatisation.
«Or, le volume de travail varie d’un département à l’autre et même l’implication n’est pas la même» s’empresse-t-elle d’ajouter. D’après le Président de l’Association des sciences économiques, une grille des salaires doit être indexée sur la compétence, le rendement et doit refléter le degré d’implication. «La tendance actuelle en matière de gestion de ressources humaines est l’individualisation de la gestion des salaires sur la base des compétences et l’implication dans le travail. Il faut prendre modèle sur le secteur privé qui a développé une grille des salaires qui intègre la compétence, l’implication dans le travail et le rendement», conclut Noureddine El Aoufi.
Productivité Vs masse salariale
Des études récentes ont montré qu’en dépit du poids de la masse salariale dans le PIB, il en ressort que même la hausse d’un point de la masse salariale publique n’est même pas suffisante à préserver le pouvoir d’achat des fonctionnaires.
Les perspectives économiques au titre de l’année 2007 augurent que les dépenses de fonctionnement atteindront près de 109,6 Mds DH contre
101,2 Mds DH en 2006, soit une hausse de 8,3 %. À noter que les dépenses de personnel représenteront
57,3 % en 2007. L’enveloppe des dépenses de personnel retenue au titre de la Loi de Finances 2007 s’élève à près de 62,8 Mds DH contre 58,7 Mds DH en 2006, soit une augmentation de 6,9 %. Il s’agit en fin de compte d’un dilemme dans la mesure où les salaires des fonctionnaires pèsent sur la croissance économique sans pour autant améliorer la productivité. C’est d’ailleurs en raison du poids élevé dans le PIB et son impact perçu comme facteur aggravant du déficit budgétaire et, partant, sur le profil des finances de l’Etat, que les pouvoirs publics ont depuis quelques années fait de la maîtrise de la masse salariale l’un des principaux objectifs de la politique économique.
Des mesures allant du gel de salaire, de l’interdiction de recrutement… jusqu’à l’adoption de l’opération départ volontaire à la retraite. Et aujourd’hui, on ne baisse pas les bras en comptant compenser le poids de la masse salariale par une meilleure productivité. Hausse des salaires ou pas, il semble que l’amélioration de la rentabilité des fonctionnaires n’est pas une mince affaire. D’autant plus que les fonctionnaires taxés de non-productivité se plaignent constamment d’un pouvoir d’achat érodé à cause de la hausse du niveau de vie. Au-delà de ces indications chiffrées, il convient de s’interroger sur la pertinence de la problématique posée. Le problème réside essentiellement dans une grille de salaires incohérente ou dans la stabilité de l’emploi considérée comme un acquis chez bon nombre de fonctionnaires .


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