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Titre : Quand nos politiques font de la communication
Publié dans Finances news le 11 - 09 - 2003

Exergue : Au nom du marketing politique , nos hommes et nos femmes politiques se doivent de se « vendre », de « vendre » leurs programmes politiques et leur vision de manière à revigorer le devenir de leurs concitoyens.
Dur, dur, de s’improviser communicateur le temps d’une campagne électorale. Quand on a, sa vie durant, affectionné la simulation, joué au cachottier, cultivé la langue de bois..., il est incontestablement éprouvant de s’adonner à l’exercice de la transparence et du parler vrai. Les candidats aux élections communales du 12 septembre s’adonnent, tant bien que mal, à cet exercice pour les besoins de la campagne médias.
Le Maroc a pourtant cumulé vingt années d’expérience dans cet exercice de haute voltige. Depuis 1983, le législateur autorise les partis politiques en lice à utiliser les médias publiques pour orchestrer leurs campagnes à l’occasion des grands rendez-vous électoraux. Pour cela, tous les moyens sont utilisés : talkshow, interviews, reportages, participation aux journaux télévisés, one man/woman show…Tout ceci lors de prime time où le taux d’audience est à son summum.
Il est acquis aujourd’hui que le gouvernement a pris une longueur d’avance en matière de communication politique sur les partis. DirCom et conseillers en communication sont légion, les sites web se multiplient avec certes plus ou moins de bonheur…
Au sommet de l’Etat, le choix de la communication est on ne peut plus manifeste : instauration du poste de porte-parole du Palais, les discours du Roi étonnent par le franc parler et par le renouveau du ton et du style, les consignes de transparence données lors des événements du 16 mai, etc.
Combien de partis politiques peuvent se prévaloir de disposer d’une stratégie de communication en bonne et due forme ? Combien peuvent se targuer d’employer à plein temps des chargés de communication ? Combien entretiennent une presse qui se respecte ? Combien de sites internet de partis politiques sont opérationnels et permettent aux journalistes et à monsieur et madame tout le monde de puiser des informations utiles ?…
En attendant, au nom du marketing politique conjoncturel, nos hommes et nos femmes politiques (elles sont plus rares !) se doivent de se « vendre », de « vendre » leurs programmes politiques et leur vision de manière à revigorer le devenir de leurs concitoyens. Une entreprise des plus délicates quand on sait que les programmes sont clonés ; le mieux que les politiciens puissent proposer sont de simples déclarations d’intention et point de propositions réalistes, donc réalisables et encore moins des recettes techniques inspirées des orientations idéologiques qui sous-tendent l’action de ces partis.
Tenter de valider de « bonnes intentions » via du verbiage, ou de la littérature relevant du prêt-à-communiquer reviendrait tout simplement à appliquer un cautère sur une jambe de bois.
D’aucuns pourraient s’abriter derrière l’idée de la non-fiabilité d’une démarche de communication aux effets incertains au point de s’en acquitter comme d’une simple formalité administrative.
Communiquer, pourquoi faire ?
On avançait volontiers que les jeux étaient faits d’avance, qu’il n’y avait point d’enjeu… Les tripotages dont faisaient habituellement l’objet les résultats des urnes dans les expériences passées portent un coup dur à l’opportunité d’un investissement médiatique d’envergure ( pour vivre heureux vivons cachés !). Il y a dès lors tout un apprentissage de la démocratie à faire , une rééducation aux nouveaux registres de langue à entreprendre, une formation aux médias à s’imposer...
Résultat :on prend les mêmes (ou presque) et on recommence !
Le téléspectateur/électeur a droit à des remake des éditions de 1983, 1997, 2003… Sur les plateaux de télévision, on sert du réchauffé, dans des décors has been. Oui, certains partis politiques se sont offerts les services d’agences conseil en communication, d’autres ont eu recours à des professionnels de l’audiovisuel, les décalages entre le visuel et le discours, sans cesse ressassés, des zaïms étaient des plus remarqués. Plus volontiers démagogues que pédagogues, ils feignent d’ignorer que la mission des politiques est de gouverner, de gérer les affaires de la communauté, mais aussi et surtout d’éduquer et d’encadrer, de dispenser l’apprentissage de la démocratie. Le passage à la télévision en prime time n’est-il pas une aubaine pour s’acquitter à merveille de cette mission en se servant du média de masse par excellence : la télé. Le comble c’est que c’est souvent au « pifomètre » qu’on désigne les personnes qui vont prêcher la bonne parole de telle ou telle formation politique sans pré - requis aucun. Ceux-ci semblent souvent ignorer dans quel cadre de référence ils doivent se situer pour faire passer leur message, d’autres jouent la carte du dénigrement : «c’est la faute aux autres » …C’est le peuple qui trinque à moins qu’un zapping collectif n’ait épargné le supplice.
Les messes politiques ont toutefois ceci de positif de rappeler au bon souvenir des Marocains l’intérêt pour la chose publique. Certes, faire passer le message de telle ou telle formation politique est très laborieux du fait de la suspicion générale et du discrédit dont pâtit la classe politique du fait des malheureuses expériences passées . Se démarquer des campagnes opportunistes et trop voyantes, se trouver un cachet, une fibre originale ne doit certainement pas être une chose aisée. Ce ne sont certes pas les idées qui manquent, mais de vieux réflexes parfaitement ancrés sont à combattre, c’est le moment ou jamais. Tous les programmes se ressemblent comme deux gouttes d’eau, alors comment prétendre « vendre » des candidats intègres aux mains propres et à la conscience tranquille ; ceux qui ne promettent pas des châteaux en Espagne, mais juste du concret, du faisable et du réalisable. Tous parlent de projets, mais aucun ne soulève la question cruciale des mécanismes d’évaluation des projets présents et à venir. La communication politique veut qu’on saisisse l’opportunité du passage sur les médias publics, à la couverture nationale, pour rétablir la confiance dans les discours des politiques. Ce rendez- vous semble être reporté sine die.
La communication interpersonnelle demeure prépondérante. Le porte-à-porte est généralement confié aux hommes de main qui font de la communication de proximité. Des personnes relais secondent les ténors des partis politiques pour répercuter leurs messages jusque dans les foyers. Ceux-ci ne promettent plus, comme par le passé, monts et merveilles moyennant un bakchich gage de « bonne foi ». Beaucoup opèrent aujourd’hui une mise à niveau de leur approche. Ils parlent plus volontiers Al Mafhoum Al Jadid Lissolta (le nouveau concept du pouvoir).
Les temps changent, les tons aussi. Ils n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !b


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