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Discours Royal
Publié dans Finances news le 26 - 08 - 2004

A l’occasion du 51ème anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple,
SM le Roi Mohammed VI a adressé un discours au peuple dans lequel
il a rappelé les grands choix irréversibles du Royaume.
La mémoire des révolutionnaires marocains au temps du protectorat français bénéficie toujours d’une attention particulière de la part de la plus haute institution politique du pays. C’est ce qu’on réalise à travers le discours royal du 20 août dernier. «Nous tenons à ce que ce sentiment patriotique renouvelé s’affermisse à travers la consécration de l’unité nationale sur les plans linguistique et culturel», a dit notamment le Souverain.
Les leçons à retenir
des pères
fondateurs
Le constat de SM le Roi Mohammed VI puise sa raison d’être dans les origines culturelles du nationalisme marocain. Ce dernier, ayant été toujours spécifiquement «traditionnaliste» et «moderniste» dans ses deux versants, a permis à notre pays de garder en mémoire le souvenir de ses anciens combattants pour l’indépendance.
La révolution entamée par Mohamed Zerktouni ou Allal Ben Abdallah n’est pas de même nature, certes, mais elle fait partie de la même vision : celle d’un Maroc où dimensions traditionaliste et moderniste se conjuguent pour la réalisation de la justice sociale et politique. Le rôle du Palais durant le combat et la lutte pour l’indépendance a été justement celui d’unifier ces diverses forces de la nation. «Aussi, est-il du devoir des institutions, organisations et autres structures ayant pour mission d’assurer l’encadrement du citoyen et de la société, d’œuvrer à la consolidation des hautes vertus morales qui alimentent notre système de valeurs…», a insisté SM le Roi Mohammed VI dans son discours.
Notre système de valeurs, transposé au domaine politique, signifie que «traditionalisme» et «modernisme» ne s’excluent pas. SM le Roi a parfaitement conscience que les attentats terroristes du 16 mai 2003 ont permis à certaines thèses (qu’on croyait enterrées à jamais) de refaire surface.
La haine exprimée par les fanatiques a été perçue comme une occasion pour certains courants - qui ne représentent qu’eux-mêmes au sein de la société - de suivre la stratégie américaine qui consiste en un dénigrement systématique de l’Islam et des Musulmans.
La Révolution du Roi et du Peuple, qui est un des moments forts de la lutte pour l’indépendance, est une occasion de tirer les leçons des pères fondateurs du «sentiment national» marocain. La citoyenneté «positive» sur laquelle a insisté le Souverain, ne peut nullement s’obtenir sans le concours précieux des partis et des associations politiques pour l’encadrement des citoyens.
Le patriotisme reste
le même, mais il
revêt d’autres
aspects
Le patriotisme reste certes le même à travers les générations, mais actuellement, il est plus économique que politique. «Si le patriotisme pour la génération de la libération consistait principalement à résister contre le colonialisme, il requiert aujourd’hui de la part des nouvelles générations une mobilisation totale et une volonté de libérer les énergies…»
La Révolution du Roi et du Peuple, dans son 51ème anniversaire, ne représente donc pas un caractère figé. Son sens dynamique enseigne que les hommes politiques d’aujourd’hui doivent d’abord reconnaître l’échec de la stratégie qu’ils ont façonnée auparavant pour enrayer l’indifférence politique de plus en plus patente chez le citoyen marocain. Le «contrat social», déjà mis en exergue par le Souverain, signifie donc une reconquête des droits politiques et économiques du citoyen avec l’instance dirigeante. En d’autres termes, l’exiguïté d’une caste d’«administrateurs» politiques s’accommode mal avec la création d’un climat favorable à l’émergence d’un nouveau pacte social.


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