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La croissance saura-t-elle ajuster le marché du travail ?
Publié dans Finances news le 23 - 06 - 2005

Toute analyse critique de la politique de l’emploi au Maroc reste tributaire du degré d’insertion du monde des entreprises dans la problématique de l’emploi. Entre productivité, compétitivité et emploi, c’est ce dernier thème qui paraît resurgir en tant que locomotive réelle de la croissance économique.
D’après ce point de vue qui commence déjà à s’enraciner, les ressources humaines ne devront plus être «subies» par les entreprises en tant que charges lourdes à gérer mais en tant qu’élément crucial dans n’importe quelle vision de croissance.
Les économies modernes seraient-elles celles qui arrivent à tirer le degré de l’employabilité par la croissance, ou au contraire, celles qui comptent énormément sur leurs ressources et capital humain pour créer une nouvelle dynamique de croissance ? A cette question non encore tranchée par la doctrine économique, c’est chaque pays, pris isolément, qui tentera d’apporter la réponse adéquate suivant ses préoccupations, ses priorités et surtout ses moyens. C’est ainsi que pour Ahmed Benrida, directeur de l’emploi au sein du ministère de l’Emploi, «la voie de la restructuration et de la réforme est une alternative sérieuse face à la problématique de l’emploi». Ceci est d’autant plus remarquable que le volume annuel de la création des emplois au Maroc s’élève à des besoins de 330.000 postes à créer. Alors que les potentialités de l’économie marocaine dans ses deux versants privé et public arrivent quand même à créer annuellement 220.000 emplois par an. Le déficit estimé à près de 80.000 emplois par an serait absorbé dans le seul cas où le produit intérieur brut marocain aurait atteint le stade de 5% à 6%. C’est pourquoi, pour Ahmed Benrida, «la problématique de l’emploi ne devrait pas être seulement vue du seul niveau macroéconomique. L’inadéquation qui persiste encore entre la formation et l’emploi demeure aussi un problème important à résoudre».
Il est vrai que l’évaluation de la politique de l’emploi est du genre «pluridimentionnel». C’est dans ce sens que l’intervention de A. Ibrouk, professeur à l’université Cadi Ayyad à Marrakech, a constaté que «l’application de façon non hiérarchisée de la panoplie des mesures habituellement utilisées en matière de stimulation de l’emploi peut parfois paraître insuffisante pour placer le pays sur un sentier de croissance soutenue et durable». Car la croissance et l’emploi demeurent organiquement liés au point que les ressources suffisantes paraissent être la seule issue offerte pour notre pays pour réduire le chômage, surtout celui des jeunes diplômés.
A ce titre, les chiffres présentés en marge de cette conférence par certains spécialistes font état d’une aggravation sérieuse du taux de chômage, si la croissance tant attendue tarde encore à voir le jour. Ainsi, d’ici 2014, le Maroc compterait quelques 2 millions de chômeurs «qualifiés».
Croissance vs ressources humaines
Leur inévitable conversion vers des métiers du secteur tertiaire s’avère plus qu’une nécessité du moment que les secteurs public et privé, industriel et commercial, arrivent très loin, derrière le secteur des services, en matière de création d’emplois.
D’un autre point de vue, la croissance mesurée par son contenu en emplois serait une idée «nouvelle» pour les responsables marocains. Le marché du travail n’a jamais été aussi directement lié à la grande problématique de la croissance et ce, malgré l’existence de l’emploi au sommet des priorités au niveau du discours politique et social officiel. La modification du cadre légal du travail au Maroc, ainsi que son rattachement au niveau de la croissance démontre que la perte des emplois enregistrée dans le secteur textile, par exemple, est un schéma typique pour tous les autres secteurs. Il faut remarquer que l’impact de l’ouverture économique a toujours été estimé comme bénéfique pour la lutte contre le chômage, alors que cette ouverture est une sérieuse menace pour le tissu productif national. Cet exemple typique du textile démontre à bien des égards que le sort des entreprises nationales est plus que jamais lié aux postes d’emplois à créer dans le cours et le moyen terme. Même l’apport financier national et européen pour créer les structures adéquates d’une croissance durable pour l’économie marocaine paraissent ne plus pouvoir assurer ce rôle de relais que l’on voulait leur attribuer. C’est dire que l’économie marocaine souffre encore des pratiques «anciennes» de gestion et de perception de la valeur ajoutée des compétences et des ressources humaines. C’est tout un autre débat, même si des interférences sont parfois d’une influence directe sur la pénurie actuelle des postes de travail.


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