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Banques : L’odyssée africaine d’Attijariwafa bank
Publié dans Finances news le 15 - 11 - 2007

* Afrique de l’Ouest, Maghreb, Afrique Centrale…, Attijariwafa bank ne cache pas son appétit de grandir.
* Après le rachat de la CBAO, où va-t-elle déposer ses valises ?
Attijariwafa bank à la conquête de l’Afrique. C’est le moins que l’on puisse dire au regard notamment de la renommée internationale qu’est en train de bâtir la banque présidée par Mohamed Kettani depuis quelques années. Une renommée internationale vraisemblablement bâtie sur du solide et qui puise ses racines des réalisations et des acquis sur le marché national. Car un leader avec des filiales leaders dans leur domaine d’activité respectif semblent constituer des arguments suffisamment motivants pour avoir des prétentions à l’étranger. Surtout lorsqu’on n’a plus grand-chose à prouver sur le plan interne.
Dès lors, sur les marchés étrangers, là où Attijariwafa bank pose ses valises… pleines de sous, cela pousse évidemment à méditer. A réfléchir. Pas trop cependant. Seulement jusqu’au moment où l’on se donne la peine de découvrir le fond de la valise. Le socle sur lequel repose les billets de banque. Car, à l’évidence, toute offre financière d’Attijariwafa bank est soigneusement enveloppée dans ce qu’on appelle communément «un projet structurant». Cela veut dire participer au développement économique du pays où elle prend pied en accompagnant, entre autres, les grands projets de développement.
Suffisant pour convaincre ? A l’évidence oui. Du moins pour ce que l’on sait pour l’instant. La Banque du Sud, en Tunisie, n’aura pas, en effet, résisté à l’appétit du groupe de chercher des moteurs de croissance. Elle n’a pas à en rougir d’ailleurs. Elle sera suivie, un peu plus tard, de la Banque Sénégalo-Tunisienne, au Sénégal (fusionnée par la suite à Attijariwafa bank Sénégal pour donner Attijari Sénégal), et, tout dernièrement, de la Compagnie Bancaire de l’Afrique Occidentale, toujours dans le même pays.
Légitime, en ce moment, que la convoitise d’Attijariwafa fasse trembler la concurrence, singulièrement en Afrique de l’Ouest. Au Sénégal en tout cas, elle laisse scotchée sur le starter-block la Société Générale de Banques au Sénégal (SGBS) en devenant leader du marché national. Et mieux encore, de la région, tout en ayant accès au grand marché qu’est celui de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Un leadership que lui confère sa dernière acquisition : 79,15% du capital de la CBAO rachetés au groupe Mimran pour un montant avoisinant les 80 milliards de francs CFA (1 DH = 65 FCFA). Un tour de force réussi ? Probablement.
La CBAO ne manque pas, en effet, d’arguments à faire valoir. Avec un total bilan de 449,3 Mds de FCFA au 30 juin 2007, elle est «la première banque au Sénégal et se situe parmi les deux plus grandes banques de la zone UNEMOA». Et avec un réseau de 34 agences au Sénégal, elle s’accapare 22% de parts de marché dans les dépôts et 18% en ce qui concerne les crédits.
L’acquisition de la CBAO est, de toute évidence, un investissement stratégique mûrement réfléchi. Le Sénégal devrait servir de tête de pont pour aller à la conquête d’autres marchés, comme notamment le Niger où le Groupe aurait des visées assez sérieuses.
Les dernières pièces du puzzle sont visiblement en train d’être mises en place pour permettre à Attijariwafa bank d’être l’acteur de référence et le leader bancaire dans la zone UEMOA.
Nomadisme
Et une fois l’Afrique de l’Ouest en poche ? Eh bien, il faut aller brouter dans les prés de l’Afrique Centrale. Chose qui serait en train d’être faite… en République Démocratique du Congo (RDC). Les négociations seraient très avancées pour acquérir une banque de référence de la place. L’opération serait même presque bouclée. L’objectif est clair : y décliner la même stratégie initiée en Afrique de l’Ouest.
Tout cela ressemble fort à un nouveau phénomène qu’est en train d’initier Attijariwafa bank : le «nomadisme bancaire».
Car le nom d’Attijariwafa bank résonne dans d’autres contrées où sa présence future est annoncée. On la cite en Algérie, un marché qui, selon les dires de l’ancien PDG, Khalid Oudghiri, «présente pour Attijariwafa bank des caractéristiques intéressantes». On la cite également en Libye. La Libye est d’ailleurs une «vieille» affaire, en ce sens que le groupe s’y intéresse depuis plus de deux ans.
Aujourd’hui, c’est donc un truisme de dire que la force de frappe d’Attijariwafa bank est ressentie au-delà des frontières nationales. Et ce, grâce à une mécanique maintenant bien huilée, laquelle sous-tend un management opérationnel renforcé en dynamisme et en capacité à suivre avec plus d’efficacité les évolutions de l’environnement et l’élargissement du périmètre d’action du groupe.
Pour autant, au-delà de cette politique légitime, dans un environnement très concurrentiel, de chercher de nouveaux relais de croissance, la politique africaine d’Attijariwafa bank participe certes de ces actes qui contribuent au Rayonnement du Maroc à l’international, mais elle est également à apprécier sous l’angle de la déclinaison nouvelle qu’est en train de prendre la coopération Sud-Sud : une coopération qui doit être meilleure quantitativement et qualitativement. C’est la volonté des autorités marocaines. Attijariwafa bank en a pris acte en décidant de scruter le Sud… sans perdre le Nord.


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