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Mohammed Azzedine Berrada, la banque dans les veines
Publié dans Finances news le 19 - 04 - 2007

Natif de Casablanca, Mohammed Azzedine Berrada, 58 ans, est une vraie encyclopédie bancaire. Après un diplôme obtenu en juin 1973 de l'Ecole Supérieure de Commerce de Poitiers (DESCAF), il entame une carrière professionnelle qui le mène vers des postes importants. Faire carrière dans le monde de la finance était un choix volontaire d'Azzedine Berrada, aujourd'hui Directeur associé de Cap Consult, un cabinet qui s'occupe principalement des entreprises en difficulté et des entreprises ayant des difficultés avec les banques.
«J'ai choisi de faire carrière dans le monde de la finance sur les conseils des membres de ma famille pour aborder une carrière financière, puisqu'à l'époque il n'y avait pas beaucoup de cadres financiers. D'ailleurs, en 73, l'Etat et le secteur privé avaient énormément besoin de compétences financières. C'était le grand boom phosphatier».
En cette période, le privé était également très demandeur, notamment les banques où il a commencé sa carrière. En septembre 1973, il intègre la Banque Commerciale du Maroc en tant que cadre bancaire. Il est sous-directeur régional des agences de Rabat de 1974 à 1976.
De 1976 à avril 1982, il est responsable des Engagements d'un groupe d'agences à la Direction centrale du crédit de la BCM.
C'est à cette époque-là qu'il part en France pour rédiger un premier ouvrage, son premier livre qui a pris six mois, «mais que je n'avais pu terminer, car les conditions de travail à la banque ne me l'avaient pas permis. À mon retour de France, Abdelaziz Alami, Président de la BCM à l'époque, ayant su que j'allais rejoindre un autre établissement bancaire, a insisté pour que je réintègre la BCM».
Un passage de courte durée, puisqu'en 1984, Azzedine Berrada intègre l'Ecole bancaire en tant que Directeur de cette Ecole et Directeur de développement du Centre international de formation bancaire.
Abdelaziz Alami ne voulait pas le lâcher et le contacta pour intégrer le Groupement Professionnel des Banques du Maroc. Azzedine Berrada en assurera la direction générale de mai 1986 à juin 1997.
Une décennie où il a travaillé côte à côte avec Abdellatif Jouahri, qui assurait la présidence du groupement. «On a fait du très bon travail ensemble, pendant 10 ans, avec énormément de réformes de procédures, d'accélération de tout ce qui est délais de recouvrement des banques. Il y avait beaucoup de laisser-aller dans plusieurs domaines que nous avons essayé de canaliser, de réformer et de moderniser . À l'époque, les banques avaient permis ces différentes réformes».
En 1997, il quitte le GPBM pour s'installer à son propre compte. Depuis décembre de la même année et à ce jour, il est Gérant - associé de Cap Consult, un cabinet de consultations financières et bancaires où il a apporté son expertise et son savoir-faire en tant qu'expert assermenté auprès des tribunaux spécialisé dans les crédits et les opérations bancaires.
À noter que de 1984 à 1998, Azzedine Berrada s'est également lancé dans la presse, l'écriture étant l'une de ses grandes passions, en fondant et en dirigeant la revue «Banques et Entreprises au Maroc».
Bien qu'il soit un habitué de la classe «business», Mohammed Azzedine Berrada ne pratique pas la langue de bois, bien au contraire. Dans son dernier ouvrage, il n'hésite pas à critiquer la nouvelle loi bancaire dont tous les efforts ont été axés sur la préservation du risque sous toutes ses formes, ce qui est en somme une excellente chose : «Mais l'entreprise a été pratiquement oubliée en dehors de l'obligation de contractualisation au niveau du compte.
Pour les relations banques/entreprises, cette loi n'a pas apporté grand-chose, elle a même détruit des acquis importants, notamment
l'abandon du taux légal qui était en vigueur en laissant un vide, depuis, ce qui est à mon avis une mauvaise chose.
À côté de cela, elle a passé sous silence certaines améliorations figurant aujourd'hui dans la plupart des lois bancaires modernes comme la médiation.
Oubli que l'on essaye de rectifier actuellement par d'autres artifices, mais tant qu'on ne donne pas un statut officiel et juridique à la médiation, comme cela a été instauré dans d'autres pays, elle ne sera pas prise réellement en compte».
Mais il reste convaincu de l'importance du dialogue dans la vie, et aussi de certaines valeurs dont il déplore la rareté.
«À mon avis, il y a trois valeurs importantes pour l'homme : la compréhension de l'autre à tous les niveaux, qui peut permettre beaucoup de choses, avec en plus du sérieux et de l'honnêteté. Avec ces qualités, on peut aller très loin». Mohammed Azzedine Berrada est dépité lorsque les gens développent beaucoup plus l'amour de soi et la négation de l'autre. «Je trouve ça dommageable dans une société ; il faut communiquer et essayer de comprendre l'autre aussi».
Durant son passage au GPBM, Azzedine Berrada s'est lié d'amitié avec beaucoup de professionnels du secteur. «L'amitié est essentielle dans la vie. J’ai des amis extraordinaires sur lesquels je peux compter et eux aussi savent qu'ils peuvent compter sur moi, et je trouve que cela n'a pas de prix».
Passionné de lecture mais aussi d'écriture, il a incité nombre de ses amis à s'essayer à la plume.
«J'ai encouragé mes amis à écrire et ils ont attrapé le virus, et c'est un bon virus». Plus qu'une passion, l'écriture est pour lui un exutoire.
«Je fais un métier très stressant, et quand la pression monte, je prends ma plume. L'écriture me permet d'oublier les ennuis et les frustrations. Cela me permet également de continuer à me construire et d'enrichir mes connaissances».
Des écrits, il en a fait tellement que certains sont devenus des références, notamment «Les Techniques de Banque, de Crédit et de Commerce Extérieur au Maroc», dont la cinquième édition vient de paraître. Il a également une autre astuce pour s'évader : la lecture. «Le roman peut vous sortir de l'ordinaire et laisser vagabonder votre imagination. La lecture est une merveille, c'est un voyage en soi».
Le voyage, le théâtre et autres activités culturelles, Mohammed Azzedine Berrada est avide de tous les savoirs, notamment ceux qui sont relatifs à son domaine de prédilection : la banque. «Dans le cadre de mes activités, j'ai bénéficié de plusieurs formations au Maroc comme à l'étranger portant sur les différentes techniques bancaires et de financement, les instruments de marché, les taux d'intérêt, les innovations en matière de couverture des risques, le nouveau plan comptable, les cautions douanières, le marché des changes, le marché boursier, la restructuration des entreprises et leur mise à niveau...».
Marié et père de trois enfants, Azzedine Berrada exerce un métier très absorbant et très stressant, mais qu'à cela ne tienne, son métier, qui le passionne, il ne lechangerait pour rien au monde.


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