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Abdelmajid Benjelloun, le Rotarien banquier et financier
Publié dans Finances news le 03 - 05 - 2007

Ayant vécu une enfance des plus normales à la Médina de Fès, dont il est originaire, Abdelmajid Benjelloun, ex-Directeur central et Inspecteur général de la BMCI et également par la suite Directeur général d'une Banque islamique en République de Guinée Conakry, avoue ne pas avoir toujours été un enfant très sage.
«J'ai été comme les enfants de mon âge, un peu turbulent par moments, aimant jouer… faire des gags». Commerçant, comme son père, Abdelmajid n'a pas voulu déroger à la règle en optant pour la branche commerciale au lycée Moulay Slimane. Et pourtant, son professeur de français lui avait prédit une grande carrière d'écrivain, tellement il avait une belle plume, et l'avait orienté vers la branche littéraire.
Mais rien à faire. Abdelmajid avait sa petite idée derrière la tête. «J'ai fait des pieds et des mains pour qu'on m'oriente vers la section commerciale parce que je voulais faire comme les miens».
À l'époque, il lisait beaucoup les classiques, Montesquieu, Emile Zola, Alexandre Dumas, Victor Hugo...
«Mais avec la banque, je m'intéressais de moins en moins à la littérature, surtout classique, je lis davantage depuis mon entrée à la banque vu l'orientation prise par mon parcours, surtout les magazines spécialisés en banques, finances, études de risques, comptabilité gestion et audit». Fan de foot, il était jadis supporter du MAS mais aussi du Raja, puisqu'il a décelé des similitudes de jeu entre les deux équipes. «C'était un vrai dilemme quand le MAS jouait contre le Raja… Je sais qu'actuellement ce n'est pas le top niveau pour les deux. De toute façon, je regarde de moins en moins de matchs, sauf ceux de l'Equipe nationale et seulement à la télévision».
En 1964, Abdelmajid Benjelloun s'envole pour Toulouse où il poursuit des études supérieures commerciales à l'Ecole Supérieure de Commerce et d'Administration des Entreprises. Dès l'obtention de son diplôme en 1967, il est recruté après un stage par la Banque Nationale de Paris, maison-mère de la BMCI. Une année plus tard, il revient au Maroc où il intègre une agence de la BMCI à Casablanca. À l'époque, les Marocains n'assuraient pas de poste de direction d'agences, de groupes d'agences et encore moins de fonctions de Directeurs centraux. Après avoir fait ses preuves, Abdelmajid Benjelloun est envoyé à Agadir comme adjoint de Directeur d'agence, puis Directeur de groupe d'agences dans la région du Souss. Après 6 ans de séjour dans cette région ou il a développé les implantations de la BMCI, il a été promu en 1978 premier marocain Directeur Central du réseau d'agences de la BMCI en remplacement d'un expatrié. C'est à travers lui que débute la marocanisation effective des Directions Centrales de la BMCI, et, en 1990, il est promu également premier Inspecteur général marocain de la Banque.
En 1995, une vague de changements dans les hiérarchies au sein de la banque ne lui plaît guère et il décide de la quitter après 28 ans de service.
Une fois sa prime de départ en poche, beaucoup pensaient qu'Abdelmajid allait s'installer dans une retraite dorée et bien méritée. Mais très vite, il a découvert une annonce dans un quotidien marocain stipulant que Dar Al Mal Al Islami Genève et la Banque Islamique de Développement étaient à la recherche d'un Directeur général pour la restructuration de leur filiale dédiée aux PME en Guinée. Abdelmajid Benjeloun n'étant pas de ces compétences qu'on laisse filer, est donc recruté. Mais il hésitait à l'idée de s'expatrier, surtout que son fils Amine venait juste de passer la première partie de son Bac. Mais c'est ce même fils, aujourd'hui ingénieur et MBA, qui le décida à s'expatrier. Engagé en principe pour 6 mois, il est resté finalement plus de 5 ans à Conakry, une période qui l'a marqué profondément puisqu'il a pu, non seulement restructurer la Banque, mais la redresser en la rentabilisant. D'ailleurs, après des recherches fastidieuses pour trouver un bon logement, il a, par heureuse coïncidence, fini par aménager dans une résidence mitoyenne de celle de l'Ambassade du Maroc en Guinée dans la cité dite de «l'OUA», dont il avait 20 ans auparavant (vers les années 80), piloté le financement des travaux de construction par le Maroc quand il était à la BMCI.
«J'ai du sang africain qui coule dans les veines, puisque mon arrière grand-père maternel, qui était commerçant, sillonnait l'Afrique et avait épousé une Malienne. Et ce séjour à Conakry n'a fait que renforcer ce sentiment qui me lie sur tous les plans, comme beaucoup de Marocains, à l'Afrique Subsaharienne dont je suis actuellement le Président du groupe de travail au sein de l'Institut Marocain des Relations Internationales (IMRI). Abdelmajid Benjelloun a fait un remarquable travail de restructuration de la Banque Islamique de Guinée et a été porté par ses confrères de la place de Conakry Président de l'Association professionnelle des banques et établissements financiers de la République de Guinée, qui était un des interlocuteurs du FMI et de la BM lors des missions de restructuration du secteur financier du pays.
Il espère par ailleurs que les Marocains s'intéresseront plus à l'Afrique francophone et, plus tard, à l'Afrique anglophone. «Feu Mohammed V avait toujours apporté son aide aux pays africains pour recouvrer leur indépendance. Feu Hassan II disait à juste raison que le Maroc est un arbre dont les racines sont en Afrique et les branches en Europe et, aujourd'hui, SM Mohammed VI a tracé la voie avec sa tournée africaine très réussie pour développer la coopération économique.
Cela étant, il ne faut pas se contenter de voir les opérateurs publics investir en Afrique, mais aussi inciter davantage les groupes privés et nos compétences à s'expatrier, car l'Afrique Subsaharienne, riche en potentialités et opportunités, est très convoitée». Il a d'ailleurs toujours été impressionné par l'accueil réservé aux Marocains dans les pays africains comme la Guinée.
«Nous avons des liens historiques très forts, mais il faut que l'économique suive aussi». Il ne faut pas oublier que si Abdelmajid Benjelloun est consultant en banque et finance, comptabilité et restructuration des entreprises, inscrit à l'ANPME et membre de la FMCI, il était tellement apprécié en Guinée également pour son coté social, au point que, chaque matin, beaucoup de handicapés guinéens l'attendaient devant la banque à Conakry.
La cause sociale ne lui est pas inconnue et le passionne. Il est rotarien depuis 1972, initié par un autre rotarien Mohamed Belmajdoub, très connu du monde des rotariens. «Il m'a interpellé quand j'étais Directeur de la BMCI Safi, m'expliquant qu'il fallait intégrer le Rotary pour mieux connaître les problèmes de la communauté dans laquelle on vit, éveiller les consciences, car une bougie éclaire les ténèbres, et essayer d'y apporter ma contribution». Depuis, il est toujours membre du Rotary Casa Nord dont il a été Président successivement et à deux reprises en 85/86 et 86/87, ce qui lui a permis de créer le Centre des handicapés physiques de Sidi Moumen grâce à la générosité de donateurs. D'ailleurs, Abdelmajid Benjelloun est toujours animé par cette fibre sociale et prêt à donner de son temps et à contribuer autant que faire se peut lorsqu'on frappe à sa porte. Il apprécie énormément l'INDH pour lutter contre l'exclusion et la pauvreté.
La fibre militante dans le sang, Abdelmajid est animé par la cause des retraités, et s'il était ministre, il aurait certainement soumis un projet de loi au gouvernement pour l'exonération d'impôts à concurrence d'une somme plus consistante pour les retraités. «Actuellement, les retraités au Maroc n'ont pas une bonne retraite ; ensuite, le Fisc les impose, après les vacations des 40 %, sur les 60 % restants. Finalement, un retraité n'a aucun privilège en sa fin de vie !». Ce que Abdelmajid Benjelloun trouve plus aberrant est qu'un retraité étranger qui vient s'installer au Maroc est exonéré de l'IGR à concurrence de 80% de sa retraite, contre seulement 40% pour un Marocain. «Un Marocain a le droit d'être traité de la même manière».
«Ce serait malheureux qu'une personne de 60 ans considère qu'elle n'est plus apte à rendre service à sa communauté et à son pays. Au contraire, ce qui manque chez nous, c'est la capitalisation sur les expériences des uns et des autres. D'ailleurs, au Japon, la retraite est à 70 ans !».
Il met en pratique son expertise en tant que consultant en banque et entreprise et expert judiciaire assermenté en comptabilité au sein du cabinet qu'il a créé, Invest Banking Management Conseil (IMCB). Son bureau d'études est juste en face de la maison qu'il a habitée du temps où il avait commencé sa carrière à la BMCI. «Quarante ans plus tard, me revoilà juste devant la maison où j'ai habité, encore une autre coïncidence avec celle de Conakry».


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