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Ramón Fernandez, le Marocain spanish
Publié dans Finances news le 06 - 03 - 2008

S’il ne dit pas son nom, Ramón Fernandez, le Directeur général d’Industube à Tanger, passerait facilement pour un Marocain. C’est la première impression qu’il donne quand on le rencontre pour la première fois. Mais ce que l’on ne sait pas, c’est que c’est un Marocain.
Né à Casablanca en 1952 d’une mère marocaine et d’un père espagnol, il passe toute sa vie scolaire à Casablanca. Le secondaire au Lycée Lyautey.
Mais à treize ans, un drame marquera sa vie à tout jamais. Son père décède après trois mois de souffrance d’une longue maladie. «C’est mon souvenir le plus douloureux à ce jour». Il devient ainsi le chef de famille, étant l’aîné. L’insouciance de l’enfance cède la place à la dureté de la vie. Son Bac obtenu, il partira par la suite en France pour les Classes préparatoires avant d’intégrer l’Ecole Nationale des Arts et Métiers à Bordeaux en 1972. Il est de ce fait ce que l’on appelle un Gadzart (Gars des Arts, surnom donné aux étudiants et lauréats de cette école). En obtenant son diplôme d’ingénieur en 1976, il revient illico presto au Maroc où il intègre le Groupe Vallourec au sein de la société Fénié Brossette.
«C’est un groupe avec lequel j’ai des liens sentimentaux. Mon père y travaillait de 1949 jusqu’à 1965, date de sa disparition. Et depuis 1967, j’effectue des stages d’été au sein du groupe». Ainsi, et trois mois avant de terminer ses études, il avait déjà signé avec le groupe qui l’avait recruté en tant qu’ingénieur d’études . Deux ans plus tard, il rejoint Protec, filiale du même groupe en tant que Directeur technique. «J’avais pour responsabilité les études et travaux et j’ai passé mon temps, entre 78 et 83, à sillonner tout le Royaume».
En 1983, il est nommé Directeur général d’Industube, partenariat entre le Groupe Vallourec et le Groupe El Alami à Tanger, poste qu’il occupe à ce jour. «J’ai été attiré par la ville internationale et mythique qu’est Tanger, véritable carrefour des cultures».
Il était déjà marié et père de sa première fille. Son deuxième garçon, aujourd’hui âgé de 20 ans, allait naître quelques années plus tard.
Fidèle en amitié comme en affaires, Ramón ne se cache pas d’être un directeur autoritaire. Il ne rigole pas avec le travail. Bosseur, il est également un patron mobilisateur qui est très proche de ses collaborateurs.
«Je suis très engagé et très exigeant, cela peut être perçu comme une qualité, mais parfois comme un défaut aussi. Je réagis avec les tripes». Il n’échappe pas au tempérament chaud des Méditerranéens. C’est également une personne très chaleureuse, vivante et amusante en même temps.
Le militantisme, il l’hérite de son défunt père. «Dans la famille, on a le cœur à gauche, mon père revendiquait haut et fort qu’il était républicain en pleine guerre civile en Espagne, c’est pourquoi il a atterri au Maroc en 1940, fuyant la dictature de Franco». Ramón a aussi le cœur à gauche et suit de très près la politique espagnole. Pour ce qui est de la politique au Maroc, il est plutôt spectateur avisé ; ce n’est pas qu’il n’ait jamais souhaité s’y impliquer, mais disons qu’à l’époque, être né au Maroc de mère marocaine ne donnait pas droit automatiquement à la nationalité marocaine. «J’ai lontemps eu un goût amer de n’avoir pu accéder automatiquement à la nationalité. Ce n’est plus le cas maintenant. Je me serais inscrit volontiers dans un parti marocain s’il y avait cette possibilité. Dommage qu’on ait perdu autant d’années avant de reconnaître aux enfants nés de mère marocaine et de père étranger le droit à la nationalité».
S’il était ministre son combat serait de garantir un enseignement de qualité et gratuit à tous. Il œuvrerait également pour l’égalité des chances.
Ramón a également hérité de son père l’amour du foot, du Real Madrid plus exactement, et de la Corrida ;
«J’ai un agréable souvenir de mon père quand il m’avait emmené en août 63 voir un match du Real Madrid à Casablanca. C’était pour moi l’occasion de côtoyer les gloires de l’époque dont on garde encore des souvenirs inoubliables. Actuellement, je vais régulièrement assister à des matchs de foot et à des corridas en Espagne».
Fana de foot, il l’est toujours mais également de cuisine ; c’est un gourmet qui ne sait pas pour autant cuire un œuf.
L’Espagne est le pays avec lequel il garde des liens très forts. En 1987, il est marqué par la rencontre du Premier ministre espagnol de l’époque Felipe Gonzalez à Casablanca . Et dès son arrivée à Tanger, il adhère à la Chambre de Commerce espagnole de la ville.
Il éprouve une fierté d’avoir présidé cette Chambre de 1993 à 2000. «C’est une Chambre plus que centenaire puisqu’elle a été créée en 1886».
En tant que président, il s’est évertué à faire tout son possible pour faire connaître le Maroc en Espagne et plus particulièrement la ville de Tanger pour y attirer des investisseurs espagnols. «C’était une épopée. La situation n’était pas celle que l’on connaît actuellement et il fallait faire beaucoup de voyages et de rencontres».
Son engagement à rapprocher les deux rives lui valent en 2000 une décoration de Commandeur de l’Ordre du mérite civil espagnol des mains du Roi Juan Carlos, de même qu’une médaille d’or décernée par la Chambre qu’il a présidée pendant 7 ans.
Il est également engagé sur le plan économique ; il est ainsi trésorier de l’AZIT, l’Association de la zone industrielle de Tanger et actif dans des associations professionnelles.
A côté du travail laborieux, le plaisir. Ramón est ainsi membre de l’Assiet, une association regroupant des gourmets de Tanger.
Son autre plaisir est la famille. Grand-père depuis un an et demi, Ramón apprécie les moments de retrouvailles en famille. «Je suis un père exigeant mais gentil ; je suis très complice avec mes enfants ; nous avons des relations en totale transparence».
Fan de balades en bord de mer, Ramón aspire à continuer à travailler et à apporter à son environnement. Il aspire à passer du temps dans cette ville de Tanger qu’il aime tant, Casablanca, n’est plus que la nostalgie d’une époque dorée.


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