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Femmes de ménage : Taounat a le vent en poupe!
Publié dans Finances news le 06 - 03 - 2008

* Les femmes de ménage deviennent «monnaie rare» dans la capitale économique. Et devant les frais très élevés des agences, les familles font appel aux intermédiaires.
* La ville de Taounat et le patelin de Dar El Gueddari deviennent des références en la matière.
* A Rabat, la mauvaise foi des intermédiaires pose toujours des problèmes.
Vie moderne oblige, travail de la femme à l’extérieur et recherche de confort, sont autant de facteurs qui rendent la présence d’une bonne au sein des foyers marocains indispensable. Mais trouver une aide-ménagère est une tâche bien ardue de nos jours ; les bonnes sérieuses sont devenues monnaie rare.
Alors, les gens improvisent ; comme c’est le cas de ce couple casablancais. Las de changer de bonnes comme on changerait de chemise, ce couple a fait appel à El Hachmi. Ce dernier est un intermédiaire de bonnes qu’il recrute au niveau de sa ville natale Taounat. Le fait qu’il y vive rassure les parents qui lui confient leurs filles pour les caser en tant que femmes de ménage à Casablanca, Marrakech et d’autre villes. Mais les coordonnées d’El Hachmi ne figurent pas sur les pages jaunes, et sont transmises par le biais du bouche à oreille. C’est ainsi que l’on a pu avoir son numéro de téléphone. Sa voix est précise et concise : quel âge, pour accomplir quelles tâches ménagères et quelle expérience et surtout avec quel salaire. Ce sont là les questions qu’il pose aux femmes à la recherche d’une aide-ménagère.
La chasse à la bonne, il la pratique dans cette ville paisible, dont les bonnes sont réputées sérieuses et bosseuses. Une fois la perle rare dégotée, il faudra attendre vendredi à 6 heures du matin à Hay Rmilat à Casablanca. Une vieille «estafette» Mercedes bleue transporte les jeunes candidates. Elles sont juste quatre cette fois-ci. Certaines ne sont pas à leur premier essai, d’autres viennent accompagnées de leurs papas n’étant pas encore majeures. Il ne fait pas nuit noire mais ce n’est pas le plein jour ; les transactions se font à la lumière d’un timide soleil levant.
El Hachmi ne travaille pas avec des intermédiaires ni avec des agences. Il fait du B to B, pour ne pas avoir trop de soucis à gérer ; c’est en fait une grande responsabilité qu’il assume, non pas auprès du client seulement, mais surtout auprès des familles des femmes de ménage recrutées par ses soins. «Il n’est pas rare que El Hachmi fasse plusieurs allers-retours avant de dégoter le bon profil», explique un habitué venu chercher une bonne pour aider sa femme dans ses tâches ménagères. Et c’est toujours El Hachmi qui négocie avec le client, les filles étant trop timides ou ne voulant pas revoir à la baisse leur prétention salariale. «Il se peut que je lui demande une bonne pour un budget de 600 DH et qu’il me ramène une bonne qui demande 700 ou 800 DH. En général, je prends la fille et c’est ma femme qui lui fait subir un essai. Si nous estimons qu’elle ne mérite pas ce salaire, El Hachmi n’éprouve aucune difficulté ni réticence à la reprendre. Ses tarifs sont de loin moins chers que ceux d’une agence», explique ce même client.
Rabat, les intermédiaires font des ravages
Les négociations commencent une à une, pour qu’au final deux bonnes trouvent preneurs, les deux autres repartiront à Touanat en attendant de nouveaux clients. Avant qu’elles ne rejoignent leurs clients, El Hachmi concocte un briefing avec ces jeunes filles. Il leur prodigue des conseils mais également des mises en garde pour ne pas lui créer des problèmes avec ses clients habituels chez qui elles vont travailler. Il y va de sa réputation.
Autre ville, autres moeurs, à Rabat ce sont les intermédiaires qui monopolisent le marché des bonnes. Et leurs pratiques sont loin d’être orthodoxes. Les aides-ménagères sont recrutées essentiellement au niveau de Douar Takkadoum à Rabat même ; l’intermédiaire touche pour chacune une commission équivalente à un mois de salaire. De même qu’une commission auprès des bonnes. Mais comme le raconte une mère de famille, cadre bancaire, ces bonnes ne passent pas plus d’un mois dans un même foyer. Et ce serait là la consigne de l’intermédiaire qui assure ainsi une autre commission par la même bonne auprès d’une autre famille. Une commission qui n’est jamais remboursée si la bonne quitte le travail précocement ou si elle ne s’acquitte pas bien de ses tâches. De même que ces intermédiaires changent souvent de coordonnées. Ainsi, on n’est jamais sûr de les contacter si jamais la bonne commet un forfait. «J’ai eu recours à un intermédiaire qui m’a rapidement trouvé une bonne. J’ai appris d’elle que l’intermédiaire l’avait sommée de quitter une famille chez qui elle travaillait pour venir chez moi. Il l’a appâtée par le fait que je suis cadre bancaire. Mais un mois plus tard, elle m’a quittée aussi, alors que j’avais payé 1.000 DH rien que pour sa commission. Quand j’ai contacté l’intermédiaire, il m’a assuré ne pas avoir eu de ses nouvelles. Je sais pertinemment que c’est lui qui l’a incitée à quitter son travail pour rejoindre une autre famille. «C’est de l’arnaque !», se plaint cette jeune femme qui a finalement trouvé une nouvelle femme de ménage venue directement de Dar El Gueddari. Ce patelin qui se trouve à quelques kilomètres de Kénitra commence à devenir la destination des femmes cherchant des bonnes. La proximité aidant, il suffit de s’y déplacer et de contacter le premier gardien de voiture ou garçon de café pour qu’il vous recommande une bonne. Naïves, souvent analphabètes, les femmes de ménage venant de Dar El Gueddari sont réputées faibles pour les lourdes tâches ménagères, la cuisine un peu moins. Mais qu’importe, notre jeune cadre bancaire sait au moins que sa maison et ses enfants sont entre de bonnes mains. Beaucoup ne peuvent le prétendre !


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