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8ème Assises du Tourisme : Pas de retard, mais …
Publié dans Finances news le 19 - 06 - 2008

* Les principaux indicateurs touristiques sont au vert malgré une conjoncture économique mondiale difficile.
* L’aérien est toujours à l’ordre du jour en raison notamment de la mutation qu’engendre le Low Cost.
* Le secteur informel de l’hébergement a provoqué une distorsion entre les arrivées et les nuitées, d’où la ferme intention des autorités de tutelle d’y remédier.
«Il n’y a pas de retard sur le Plan Azur !», a tenu à préciser, une fois pour toute, Mohamed Boussaïd, ministre du Tourisme, au cours de la conférence qui a suivi les 8ème Assises du tourisme tenues ce week-end à Tétouan.
Tenues sous le signe de la Qualité et des RH, ces assises ont été l’occasion d’établir un bilan de parcours sur l’état d’avancement de la Vision 2010. «Nos 10 millions de touristes, nous les aurons ! Certes, la conjoncture économique mondiale connaît un ralentissement, mais il faut garder le cap et faire preuve de beaucoup de volonté pour atteindre cet objectif», a déclaré Mohamed Boussaïd à l’ouverture des Assises.
Pour l’année 2007 et le premier trimestre de 2008, les indicateurs sont au vert.
Le nombre de touristes ayant visité le Maroc à fin 2007 a atteint 7,4 millions, soit une évolution de +13 % par rapport à 2006 et + 69 % par rapport à 2001. Le volume des nuitées réalisées à fin 2007 dans les établissements d’hébergement touristique classés a également enregistré une hausse de +3 % par rapport à 2006, soit 16,9 millions de nuitées, et de +33 % par rapport à 2001.
Les statistiques font état d’une progression de +12 %, avec une valeur de 59 milliards de Dirhams.
Par ailleurs, la capacité en lits a atteint 143.000 à fin 2007, soit une progression de +7 % par rapport à 2006.
En 2007, ce sont plus de 23.000 lits hôteliers au total qui ont fait l’objet de conventions avec l’Etat, pour un investissement global de 26,7 milliards de DH. En 2008, la tendance s’est confirmée et a vu l’arrivée de nouveaux types de produits : les Résidences Immobilières de Promotion Touristique (RIPT), à travers l’engagement du leader européen, le groupe français Pierre & Vacances.
Une nouvelle loi sur les RIPT, adoptée en mai 2008, vient renforcer le dispositif réglementaire pour ce nouveau produit, et encourage la création d’un nouveau type d’hébergement touristique. Cette loi réglemente les droits et obligations des différents intervenants : promoteur, acquéreur et gestionnaire.
Le volet incitation fiscale de cette loi sera proposé par le Département du tourisme dans le cadre de la prochaine Loi de Finances 2009. Aucune garantie que cette loi sera rétroactive contenant les projets ayant été réalisés avant son abrogation, mais elle intègrera les projets précédents, selon les propos de Boussaïd. Les travaux de l’ensemble des stations progressent de manière continue, y compris la dernière «Plage Blanche» qui a été concédée en septembre 2007.
Concernant le Plan «Azur Extension», la convention de mise en valeur de la station Oued Chbika, à 50 km au sud-ouest de Tan-Tan, a été signée en septembre 2007. Tandis que le site Cala Iris, située sur la côte nord-est du Maroc, sur la Méditerranée a retenu l’intérêt d’investisseurs de renom. En effet, la convention de mise en valeur de cette zone sera signée courant 2008 avec l’aménageur-développeur retenu par voie d’appel d’offres à savoir le consortium CDG Développement/Palmeraie Développement / Groupe BMCE.
N’empêche, Boussaïd a encore du pain sur la planche.
L’aérien s’invite au débat
Bien qu’on ait cru que le dossier aérien était définitivement clos, il s’est invité avec insistance lors de ces Assises.
Et c’est Karim Ghellab, ministre du Transport et de l’Equipement qui a ouvert le bal, en rappelant une fois de plus, (la dernière ?), l’effet bénéfique de l’ouverture du ciel marocain sur le développement des arrivées au Maroc. Il a d’ailleurs rappelé à qui veut l’entendre que cette ouverture est une réponse du Gouvernement à une demande émanant des professionnels du tourisme. Chiffres à l’appui, le trafic aérien international enregistre une moyenne d’évolution de 19 % depuis 2004, date dl’ouverture du ciel marocain. Cette tendance s’est accentuée avec la signature de l’accord de l’Open Sky avec l’Union européenne.
Les résultats parlent d’eux-mêmes : le Maroc comptait avant 2003, 560 fréq/sem et 40 avions dédiés au Royaume ainsi que 25 aéroports desservis en Europe en trafic régulier. Après 2007, le Maroc peut se targuer des 991 fréq/sem, 71 avions dédiés aux vols intérieurs et 45 aéroports desservis en Europe. Ce qui n’aurait pas été réalisable sans l’ouverture du ciel. Rien qu’en 2007, on comptait quelque 142 nouvelles fréquences / semaine dont 91% créées par des Low Cost qui ont drainé plus de 350.000 arrivées additionnelles, comme l’explique Tarik Hajji, Directeur des Marchés à l’ONMT. Ainsi, l’année 2007 a enregistré 10 millions de passagers, une première due à l’apport du Low Cost dont la part dans ce résultat est de 28 % en 2007, contre une part de marché de 16 % en 2006, une progression faite aux dépens du charter qui perd des PDM. Mais le trafic régulier y laisse également des plumes avec une PDM de 57 % en 2007 contre 64 % en 2006, bien qu’enregistrant des progressions.
Et ce n’est pas Driss Benhima, le PDG de la RAM, qui dira le contraire. Le boss de la compagnie aérienne, intervenant lors de la plénière des Assises, a expliqué que les compagnies aériennes classiques, compte tenu du coût de l’outil de production, ne peuvent se permettre de tenir tête au Low Cost et sont de ce fait obligées de chercher des PDM ailleurs. Comme c’est le cas de la RAM qui se déploie en Afrique.
Évoquant la conjoncture économique, le prix du baril de pétrole et l’assaut donné par le Low Cost, Benhima annonce qu’«une révolution se prépare dans le secteur aérien. Des compagnies vont disparaître, d’autres verront le jour, les prix vont augmenter, ce qui impactera négativement le tourisme… Ce qui va arriver n’est pas plaisant».
Luxe vs Low Cost
Autre détracteur du Low Cost, Abdellatif Kabbaj, le Président du CRT de Marrakech. D’après lui, le Low Cost bien que drainant des touristes vers la ville ocre, il n’en demeure pas moins que son monopole, constitué par les principales compagnies aériennes qui se sont retirées de Marrakech, ne bénéficie pas à la clientèle de luxe.
«On est pour l’ouverture du ciel mais pas que le Low Cost renie «la Low Clientèle», au détriment de la clientèle traditionnelle de la ville. Dans les 4, 5 ans à venir, la ville va accueillir des hôtels 5, 6, 7 étoiles et plus et ce n’est pas avec du Low Cost que nous drainerons la clientèle pour ces hôtels», fustige Kabbaj.
Une étude de l’ONMT assure cependant que les clients du Low Cost dépensent en moyenne 715 euros par séjour. N’empêche que cette réponse ne semble pas convaincre Kabbaj qui, en plus de soulever le problème de l’adéquation entre arrivées et nuitées à Marrakech, a insisté sur l’importance de développer les lignes aériennes sur Marrakech pour accompagner la croissance du nombre de lits de la destination.
Sur la ville de l’inadéquation entre arrivées et nuitées, le cas de Marrakech est révélateur comme en témoignent les statistiques de l’Observatoire du Tourisme. Ainsi au premier trimestre 2008, les arrivées ont-elles évolué de 14 % et pourtant les nuitées sont en régression de 4 % par rapport au premier trimestre de 2007. L’essentiel de cette perte en nuitées est enregistré au niveau de Marrakech et d’Agadir. 80 % des pertes pour Marrakech sont dus au marché français alors que pour Agadir, cette perte est liée aux marchés allemand et britannique. Cette déperdition des nuitées se fait en faveur des autres formes d’hébergement. Ainsi à Marrakech, bien que les nuitées aient enregistré une hausse de
3 %, ce sont les autres formes d’hébergement qui en tirent profit puisque les établissements classés enregistrent, quant à eux, une perte de 13 %.
Autre constat, les touristes composent de plus en plus leur voyage au lieu d’opter pour des packages, ce qui fait qu’ils cherchent les meilleurs prix.
«J’ai la ferme intention de ne plus laisser se développer le marché informel qui constitue une concurrence déloyale aux établissements classés et nous avons commencé à appliquer la loi 61.00 A cet effet, quelque 200 riads de Marrakech ont été avisés pour se mettre en conformité», explique Mohamed Boussaïd. En effet, dans la ville ocre, sur les 750 riads recensés seuls 191 sont en règle.
Après l’avertissement, le blâme et le déclassement, tout semble présager que les autorités de tutelle seront fermes dans leur lutte contre l’informel.


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