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La dévaluation du Dirham
Publié dans Finances news le 07 - 12 - 2000

Le bras de fer entre les autorités publiques et la CGEM sur la question de la dévaluation du dirham est toujours maintenu, si l'on en juge par la conférence de presse qui a réuni dernièrement les deux parties. M. Fathallah Oualalou, ministre de l'Economi
Depuis plus d'un an, un débat s'est développé autour de la question de la dévaluation du dirham. En fait, les exportateurs nationaux trouvent que cette dévaluation donnerait un véritable coup de fouet aux exportations nationales. Selon ces mêmes voix, la baisse de la valeur de la monnaie s'avère actuellement, et plus que jamais, une nécessité, vu la forte baisse de la monnaie de notre partenaire commercial « numéro un », à savoir l'Union Européenne.
La monnaie unique européenne a franchi dernièrement à la baisse la barre de 0,83 dollar, affichant ainsi la piètre performance de cette unité monétaire qui constitue le symbole de l'aboutissement de l'intégration européenne.
Par rapport à juin 1999, la valeur du dirham s'est appréciée de 10,27% par rapport à l'euro ; ce qui veut dire que les produits en provenance du Maroc sont devenus plus chers sur les marchés européens. Toutefois, il ne faut pas oublier, à l'inverse, que le renchérissement de la monnaie nationale par rapport à l'euro a rapporté à la baisse la valeur monétaire de nos importations exprimées en monnaie européenne.
Pour les exportateurs, la "surévaluation" du dirham par rapport à l'euro ronge la compétitivité des exportations marocaines, provoquant en retour une détérioration du compte d'exploitation des entreprises exportatrices; contrairement aux entreprises qui produisent pour le marché local qui, elles, voient une aubaine dans la "surévaluation" du dirham par rapport à l'euro. Car la surévaluation leur permet l'approvisionnement en intrants importés et l'acquisition des équipements pour la mise à niveau technologique du tissu productif marocain à des coûts avantageux ; mais elle affecte la compétitivité de la production destinée au marché local, favorise les importations illicites et décourage l'investissement privé, tant national qu'étranger. Un tel contexte est-il favorable à la préservation du tissu productif national ?
Et qu'en est-il du coût des intrants et des équipements facturés en dollars ?
Un autre impact mérite d'être noté, c'est celui de l'éventuelle correction de parité DH /euro sur les ménages. Pour ceux-ci, le réajustement préconisé affecterait les prix à la consommation intérieure. Toute hausse des prix des biens importés ne manquerait pas de détériorer le climat social et d'exacerber les revendications pour une revalorisation des salaires afin de sauvegarder le pouvoir d'achat.
Compte tenu du niveau actuel de la valorisation du dirham, le déficit commercial devrait s'établir d'ici la fin de l'année à 12% du PIB contre 9,8% à la clôture de l'exercice écoulé, sachant que ce solde aurait pu être beaucoup plus important si le Maroc avait procédé à la dévaluation de sa monnaie nationale, et cela à cause de la hausse spectaculaire qu'ont connue les prix du pétrole au cours de cette année.
De ce fait, les revendications de dévaluer le dirham s'avèrent peu fondées selon le ministre des Finances. Dans la réalité, les exportations d'un pays ne dépendent pas uniquement de ses prix compétitifs, mais également de la qualité de ses produits, de leur abondance et du degré d'ouverture des pays partenaires.
Dans le cas du Maroc, nos partenaires européens nous reprochent souvent le manque de qualité de nos produits avant tout autre élément. De plus, nos exportations à destination de la Communauté européenne sont contrariées par les quotas imposés par la Politique agricole Commune, notamment en matière d'agrumes et des autres produits agricoles.
Le troisième élément qui entrave nos exportations est sans nul doute l'étroitesse de notre gamme de produits orientée à l'exportation. En effet, la ventilation de nos exportations par produit relève que les produits textiles en accaparent une part grandissante. Or, ces produits sont peu générateurs de valeur ajoutée puisqu'une bonne partie obéit au régime des admissions temporaires. Ce qui fait qu'à travers ces produits, le Maroc ne fait qu'exporter indirectement sa main-d'œuvre qui constitue un véritable atout de compétitivité.
L'histoire des dévaluations du Dirham au Maroc n'a pas été positive. Au début des années 90, quand l'Etat a rabaissé la valeur de la monnaie nationale de 17% pour promouvoir les activités exportatrices, l'économie marocaine n'a nullement profité de cette opération puisque la demande du « reste du Monde » pour nos produits dépend davantage de facteurs exogènes, tels que la qualité, les quotas...
L'expérience anglaise pourrait également être exemplaire dans ce sens. En 1936, quand le Premier ministre Winston Churchill avait pris l'initiative de dévaluer la Livre sterling, les retombées furent négatives sur l'économie anglaise parce que, selon les analystes de l'époque, le recul des exportations anglaises était dû principalement au vieillissement de l'appareil productif britannique.
Compte tenu de ces éléments, les revendicateurs d'une dévaluation de la monnaie nationale devraient revoir leurs supputations puisque le développement d'une branche d'activité ne doit pas se faire au détriment du reste de l'économie.
Aussi, le niveau actuel de la parité du Dirham contre l'euro est plutôt une occasion pour le Maroc d'amortir les effets néfastes du renchérissement du pétrole.
Pour les opérateurs, c'est également là une occasion pour être solidaires afin d'optimiser le bien-être national.


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