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Giulio Frascatani, un homme d’(en)train
Publié dans Finances news le 04 - 12 - 2008

Né à Rome dans une famille composée de trois garçons et une fille, Giulio Frascatani, le président de la Chambre de Commerce Italienne au Maroc, a eu une enfance normale. Très tôt, il a mis la main à la pâte en aidant son père, seule source de revenu pour la famille, pour financer sa scolarité.
Pour ce faire, Giulio Frascatani a laissé libre cours à son talent de chanteur et de guitariste. Aidé par son beau physique et ses amis, il devient «l’Elvis Presley» de la gare de Rome. «J’avais beaucoup plus de cheveux qu’aujourd’hui et nous attendions le train arrivant du Nord. Les femmes venant de France, de Suède ou d’Allemagne étaient sous le charme de nos prouesses artistiques. Nous avons eu beaucoup de succès».
Sa vie sera intimement liée aux trains. Comme ce jour où Giulio, qui venait de terminer ses études à la «scuola superiore», c’est-à-dire ayant obtenu le Bac, est abordé par une dame qui descend à la gare. «C’était en fait la ministre libyenne de l’Energie à l’époque d’Idriss 1er». On est en 1967, et cette dame propose à Giulio de partir à Tripoli pour travailler chez Texaco. «Dans la vie, il faut savoir prendre les trains qui passent :
ce fut le premier pour moi». C’était la première fois où Giulio prenait l’avion. Un exploit à l’époque. À son arrivée à Tripoli, le plus dur était à venir. «En signant mon contrat de travail, je n’avais pas fait attention que je devais attendre trois mois sans percevoir de salaire. C’était une grande expérience de la vie. Je vivais de l’aide de mes subordonnés qui me ramenaient beaucoup de bananes. Et j’ai vécu de bananes pendant trois mois, à part les jours où j’étais invité ! ça rend fort et ça forge la personnalité une expérience pareille !».
Mais après le premier salaire, Giulio Frascatani se payera une belle vie et s’offrira tout ce dont il avait rêvé. Mais le plus important a été les connaissances qu’il a accumulées dans le monde de l’énergie.
L’expérience tournera court avec le renversement du roi Idriss 1er le 2 septembre 1969. Une date gravée dans la mémoire de Giulio Frascatani. «Les nouvelles autorités nous ont invités à quitter le pays. Et je suis retourné à Rome».
Sage et mature, Giulio attaque la vraie vie et rejoint la société suisse Ciba, qui deviendra plus tard Novartis. Il est en charge de la partie commerciale pour l’Amérique du Sud. Ce qui lui donnera l’opportunité de voir du pays, et surtout de s’ouvrir sur d’autres cultures.
En 1972, alors qu’il est dans un train reliant Rome à Milan, il ne peut s’empêcher de lire une annonce sur le journal d’un passager assis en face de lui. Il repère donc une annonce du groupe américain Dow Chemical qui cherchait à recruter un directeur des ventes pour l’Italie. «C’était le deuxième train que je devais prendre et sans trop réfléchir, j’ai déposé une demande et j’ai été recruté après avoir passé une entrevue».
En plus d’un physique de jeune premier, Giulio fut très avantagé par le fait qu’il parlait plusieurs langues. Il passera plus de trois ans en Italie en tant que Sales manager de Dow Chemical, quand un beau jour, il reçoit un coup de fil du PDG du groupe qui l’appelle directement des Etats-Unis.
«C’était en 1977, le PDG m’appelle pour me féliciter de mon travail et m’annonce qu’il voulait m’attribuer la responsabilité de gérer la région méditerranéenne à partir du siège du groupe à Casablanca. J’allais refuser, mais finalement j’ai décidé de partir à Casablanca pour une semaine, histoire de m’offrir un voyage !».
Il vient à Casablanca et tombe rapidement sous le charme de la ville et de ses habitants… Et c’est ainsi qu’il s’occupera de la direction de la filiale du groupe qui deviendra plus tard Pfizer. Onze ans plus tard, Giulio Frascatani est nommé responsable des affaires gouvernementales du groupe à Bruxelles. «Il s’agissait de développer des projets financés par la Communauté économique européenne. Ce fut une expérience inoubliable !».
Mais la nostalgie du Maroc restera très forte et à la première occasion qui s’est présentée, il est revenu au «bercail». «J’ai fait tout ce que je pouvais pour revenir à Casablanca en 1997 en tant que responsable «agro-chemicals» de Dow pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest». Une occasion en or pour revenir à Casablanca et visiter d’autres pays d’Afrique.
La consécration viendra en février 2006 quand Giulio Frascatani est nommé à l’unanimité candidat à la présidence de la Chambre avant d’être nommé par le Conseil d’administration de la CCIM, président effectif.
«J’ai approché la Chambre du côté managérial et non pas en tant que politique. Et j’ai fixé des objectifs ambitieux pour l’Italie et le Maroc».
En effet, depuis qu’il est à la tête de cette structure, il a multiplié les évènements, séminaires et délégations économiques de part et d’autre. Son objectif est de défendre le Maroc auprès de la classe des affaires italienne.
Le Maroc a trouvé en Giulio Frascatani un ambassadeur de charme, puisque dans l’un de ses discours, lors d’une rencontre d’affaires en Italie, Giulio a mis en exergue la stabilité politique du Maroc, sa croissance économique continue, son processus de privatisations réussies, sa main-d’œuvre qualifiée et compétitive…
La Chambre a également organisé plusieurs voyages de nos hommes d’affaires dans les régions d’Italie.
«Il existe de grandes opportunités d’affaires entre le Maroc et l’Italie. Et c’est un peu notre objectif d’assister les Marocains qui veulent trouver des contacts économiques en Italie, et les Italiens qui veulent investir au Maroc. Ce travail formidable n’aurait pu être réalisé sans le staff de la Chambre, notamment Luca Pezzani, Loredana Russo, Nadia Zniber El Andaloussi, Abdellah Fennass, Fatiha Ouardani, Jouhra Kharmoudy et Sabah Farid. Sans ces femmes et ces hommes rien n’aurait été possible !».
Une des collaboratrices de Giulio lui reconnaît un côté humain très développé. Ainsi, même s’il veut blâmer une personne, rien ne l’empêche de la saluer chaleureusement !
Ce côté business n’est pas le seul objectif du président de la CCIM. Il veut donner tout son essor à l’activité sociale. Comme ce fut le cas quand l’oncle du joueur italien Totti est venu au Maroc et a offert à la CCIM deux maillots de l’AS Roma ayant été portés lors de la Coupe du monde et qui, vendus aux enchères, avaient rapporté un bon pactole. «Les deux maillots ont été achetés à 9.001 euros, dont 70.000 DH ont été donnés à l’orphelinat Enfant Espoir de Marrakech, et 20.000 DH à la maison qui accueille des Italiens sans famille au Maroc».
D’ailleurs, le 13 décembre, un repas de Noël sera gracieusement offert par la CCIM à ces Italiens, mais également à des Marocains d’une maison de vieillesse.
«C’est une satisfaction personnelle et une fierté de se rendre compte qu’à fin 2008, le bilan est très positif !». Marié à une Milanaise et père de deux enfants, Giulio reconnaît que toute cette carrière n’aurait été possible sans le soutien inconditionnel de sa famille. À 64 ans, et avec 42 ans d’expérience, il invite les jeunes à faire pareil pour devenir eux-mêmes les architectes de leur vie !


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