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Aides liées : Le Maroc trop dépendant
Publié dans Finances news le 04 - 12 - 2008

* Ne disposant pas de beaucoup de ressources naturelles, le Maroc cherche des dons et des aides au développement pour équilibrer son économie.
* La conditionnalité de l’octroi des dons est heureusement de moins en moins utilisée.
* Chaque donateur met en place des mécanismes de suivi : cas du Japon.
Depuis son indépendance à ce jour, le Maroc a souvent reçu des dons et des aides au développement de pays étrangers, tirant profit de sa situation géopolitique stratégique. C’est en effet un pays clé dans la région. Mais, ce n’est pas pour autant qu’il en tire le meilleur parti puisque ces aides ont plutôt contribué à une culture de dépendance économique.
Faut-il reconnaître que le pays n’a pas la possibilité de faire autrement ? Comme l’explique Jawad Kerdoudi, président de l’Institut Marocain des Relations Internationales, en effet, «le Maroc n’ayant pas beaucoup de ressources naturelles en dehors des phosphates, il est normal qu’il recherche des dons et des aides des pays étrangers pour équilibrer son budget».
Dans certains domaines, l’aide n’a pas eu l’impact attendu, notamment l’amélioration des conditions des Marocains dans certaines situations. À titre d’exemple, l’important don fait par le Japon en août 2007 de 52 millions de DH pour soutenir le projet national de protection contre les inondations. Au vu des pertes humaines et matérielles enregistrées lors des récentes intempéries, il s’avère que le financement, à lui seul, n’est pas une solution à tous les problèmes auxquels le Maroc doit faire face.
«Il faut d’abord rappeler que l’aide liée offerte par un pays étranger au Maroc peut être conditionnée par l’achat par le Maroc de biens et de services en provenance de ce pays étranger. Mais cette conditionnalité est de moins en moins utilisée, pour permettre au pays aidé d’être libre du choix de ses fournisseurs», explique Jawad Kerdoudi.
Ainsi, et souvent, la contrepartie à cette aide peut être l’achat de biens et de services en provenance du pays qui l’a fournie. Sinon, le pays donateur cherche à stabiliser le pays aidé et à développer son économie, afin qu’il puisse devenir un client potentiel du pays donateur.
Heureusement donc que cette contrepartie, si contrepartie il y a, s’inscrit beaucoup plus sur le plan économique que sur le plan politique.
Mais le politique y joue un rôle tout autre. «L’aide est effectivement liée à la qualité des relations extérieures. Le Maroc reçoit principalement l’aide de l’Union européenne à laquelle il est lié depuis plus d’un demi-siècle», souligne le président de l’IMRI. C’est ainsi que le Maroc va recevoir 654 millions d’euros dans le cadre de la Politique européenne de voisinage pour la période 2007-2010. Ensuite viennent les Etats-unis comme deuxième plus important pourvoyeur d’aide. Dans le cadre du Millenium Challenge Account, les USA ont accordé au Maroc un don de 750 millions de dollars. Le troisième pourvoyeur d’aide est composé des pays arabes, et en premier lieu, l’Arabie Saoudite et les pays du Golfe (Emirats Arabes Unis, Koweït, Qatar et Bahreïn).
Il ne faut pas omettre de cette liste un pays qui, depuis 1975 à mars 2008, a octroyé des aides non remboursables d’une valeur de 2.353.780 de DH et une enveloppe de plus de 16 Mds de DH dans le cadre de la coopération financière remboursable.
Il ne faut pas non plus omettre de mettre l’accent sur un facteur positif des donations. Celui de jeter des ponts entre des pays lointains comme le Maroc et le Japon. «Les deux pays sont liés par d’excellentes relations d’amitié et de coopération depuis plus de 50 ans de vie diplomatique commune. La coopération entre nos deux pays compte plus de 40 années d’existence et le Japon a instauré, depuis les années 60, une tradition de coopération et de transfert de savoir-faire en se positionnant ainsi parmi les premiers pays, après l’indépendance, en dehors de la France, à avoir envoyé des volontaires et des experts au Maroc pour assister leurs homologues et amis marocains dans des secteurs et domaines stratégiques», nous explique-t-on auprès du service de coopération à l’Ambassade du Japon au Maroc.
Maroc-Japon : Deux pays rapprochés grâce au développement
L’intérêt du Japon pour le Maroc n’est pas singulier, il fait partie de l’intérêt que le Japon accorde au continent africain. Ainsi, en 1993, le Japon a lancé l’initiative de la Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD) avec l’ONU et la Banque mondiale, qui est à sa 4ème édition. Lors de la TICAD IV, tenue à Yokohama cette année, le Japon s’est engagé à doubler son aide d’ici 2012.
Cet engagement est l’expression de la bonne volonté du peuple japonais à soutenir l’Afrique et aider à relever les défis de développement des pays africains dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Toujours selon les services de coopération bilatérale à l’Ambassade du Japon, la philosophie qui anime l’esprit même de la coopération économique est bien évidemment le même qui insuffle le processus de TICAD, à savoir :
• «l’Appropriation», qui est la prise de conscience par les pays africains de leur avenir et de leur développement et de ne pas être le principal acteur ;
• et le «Partenariat» qui va consolider cette approche d’appropriation avec la communauté internationale.
Ainsi, ces deux pays foncièrement différents et éloignés sur le plan géographique, se retrouvent rapprochés autour de la question du développement. Avançant des dons importants et des aides financières au développement, le Japon a instauré de multiples mécanismes de suivi et d’évaluation de l’aide financière non remboursable. Ces évaluations se font selon les agendas des projets et par le biais d’entités japonaises différentes. Mais, avant tout, le suivi et l’évaluation du gouvernement du Japon sont basés sur des principes et des objectifs fixés pour chaque programme ou chaque projet selon des bases de référence, comme on le souligne à l’ambassade du Japon. «Tout d’abord, il faut souligner l’existence d’un organisme officiel du Japon qu’est l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), organisme chargé de la coopération technique et de l’exécution des programmes et des projets de l’aide financière non remboursable du Japon (dons). En plus du suivi, la JICA évalue la pertinence et l’efficacité de la coopération. Depuis le 1er octobre 2008, la JICA est l’organisme d’exécution de la coopération économique du Japon après la fusion de la Banque Japonaise de Coopération Internationale (JBIC) et JICA sous la bannière de JICA. Ainsi, la JICA devient la plus grande et plus importante agence de coopération bilatérale dans le monde».
L’ambassade du Japon est aussi mandatée pour effectuer un travail d’évaluation des projets réalisés. De même que le gouvernement du Japon envoie des missions indépendantes pour effectuer le travail d’évaluation des projets de coopération. Enfin, la Cour des comptes du Japon effectue, pour sa part, le travail d’audit des programmes et projets de la coopération bilatérale. Qu’attend-on en retour ?
«Ce sont les attentes du peuple japonais, plutôt. L’aide publique au développement du Japon est, avant tout, l’expression de la bonne volonté du contribuable japonais qui exige l’efficacité, la rigueur, la transparence et la visibilité. Ce sont les attentes du peuple japonais, et le gouvernement du Japon est tenu de répondre à cette exigence», conclut-on à l’Ambassade.


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