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Entretien : «Les potentialités de croissance de l’économie marocaine sont réelles»
Publié dans Finances news le 08 - 01 - 2009

* Des faiblesses existent. Elles sont bien connues. Elles appellent à la poursuite de l’effort de réforme dans
plusieurs secteurs et à l’amélioration de la productivité.
* Le Maroc doit poursuivre, comme la plupart des pays du monde, l’ouverture de son économie sans que l’Etat démissionne pour autant de ses responsabilités d’arbitre et, dans plusieurs secteurs, de moteur du développement.
* Le point avec Driss Alaoui Mdaghri, professeur universitaire et ancien ministre.
* Finances News Hebdo : Sous l’effet de la crise financière internationale, tous les experts prédisent une année 2009 difficile pour l’économie mondiale. Pour le Maroc, le FMI, la Banque mondiale et le CMC ont revu à la baisse les perspectives de croissance alors que le gouvernement maintient toujours ses objectifs. Quelle est votre analyse ?
* Driss Alaoui Mdaghri : Le gouvernement est dans son rôle lequel est de rassurer aussi bien sur le plan interne que sur le plan externe. De plus, l’économie, c’est bien connu, est une question de confiance, surtout quand la crise est là. Le gouvernement a raison de chercher à renforcer la confiance des citoyens, des partenaires et des investisseurs dans la capacité du Maroc à tirer son épingle du jeu. La perte d’un point de croissance dans le court terme, voire d’un point et demi à deux points dans le moyen terme, si on s’en tient à l’analyse du CMC, est problématique mais pas dramatique. Et puis, le pire n’est jamais sûr. Du reste, tous ces organismes estiment à plus long terme que les potentialités de croissance de l’économie marocaine sont réelles au vu des atouts dont le Maroc dispose et des progrès réalisés ces dernières années en matière de réformes structurelles et de réalisation d’infrastructures, lesquels progrès constituent la condition sine qua non au décollage économique. Ceci étant, des faiblesses existent. Elles sont bien connues. Elles appellent à la poursuite de l’effort de réforme dans plusieurs secteurs et à l’amélioration de la productivité.
* F. N. H. : À votre avis, comment le Maroc peut-il tirer profit de cette crise mondiale ? Saura-t-il attirer davantage d’investisseurs ?
* D.A.M. : En multipliant les partenariats économiques et les joint ventures, notamment avec les pays émergents. L’OCP est sûrement un des outils majeurs dont le Maroc dispose, à cet égard. Ensuite, en profitant de la baisse des prix du pétrole et probablement de ceux de certains biens d’équipement et en continuant son effort d’équipement et d’investissement. Enfin, en travaillant à fond à l’amélioration de la gouvernance de son administration et de ses entreprises.
* F. N. H. : La crise mondiale a remis en cause le libéralisme à outrance ; le Maroc a fait de grands pas pour l’ouverture de son économie. Faut-il revoir ce modèle économique?
* D.A.M. : Le libéralisme outrancier n’a jamais été un modèle à suivre. L’excès de libéralisme tue le libéralisme. Par contre, le modèle libéral débarrassé de ses scories et des effets pervers de ses errements, demeure le seul modèle qui fonctionne véritablement. Le Maroc doit poursuivre, comme la plupart des pays du monde, l’ouverture de son économie sans pour autant que l’Etat démissionne de ses responsabilités d’arbitre et, dans plusieurs secteurs, de moteur du développement.
* F. N. H. : Le Maroc a adhéré dernièrement à l’Union pour la Méditerranée. Et il a également signé plusieurs accords de libre-échange alors que l’espace maghrébin est quasi stagnant. L’UMA serait-elle une utopie ?
* D.A.M. : L’UMA n’est pas une utopie. C’est une nécessité. Il viendra un temps où cette nécessité s’imposera à tous. Elle s’imposera soit parce que les différents protagonistes, touchés par la grâce divine, sauront être intelligents et mettront de côté leurs différends, soit parce qu’ils en découdront jusqu’à l’épuisement et finiront, après avoir perdu beaucoup de temps, gaspillé beaucoup de ressources et subi bien des blessures, par revenir à la raison. La raison, j’en suis convaincu, c’est la construction du Maghreb.
* F. N. H. : L’enseignement est une priorité nationale qui exige beaucoup de ressources alors que les résultats sont largement en deçà des objectifs. Il a fait l’objet de plusieurs réformes qui se sont soldées par un échec. Peut-on conclure que sa restructuration est une mission impossible ?
* D.A.M. : Vous avez raison de poser une telle question plus que jamais, dans le contexte actuel. C’est là–dessus que se jouera à moyen et long termes le sort du Maroc. La réforme n’est pas impossible, même si les carences sont criantes à tous les niveaux. Il y a des mesures courageuses qu’il faudra prendre en matière de décentralisation, de financement, d’encadrement, de contenu et de langue d’enseignement. En attendant, la multiplication des ilots d’excellence et des expériences hors du système public doit être encouragée par tous les moyens afin d’avancer dans la bonne direction.


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