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Boulaknadel à la tête du CDVM : A-t-on fait le bon casting?
Publié dans Finances news le 26 - 02 - 2009

Hassan Boulaknadel dépose ses valises au CDVM. Une surprise ? Peut-être pas. Finances News Hebdo avait laissé entendre, dès qu’il a démissionné de BMCE Capital Gestion il y a quelques mois de cela, qu’il était pressenti pour diriger le CDVM. En remplacement de Dounia Taarji.
Aujourd’hui, c’est chose faite. Et à peine installé, voilà que les langues se délient. Ceux qui tressaient des lauriers à Dounia Taarji lors de sa nomination sont actuellement les premiers à soutenir qu’«elle ne faisait pas le poids» et que «Boulaknadel est l’homme qu’il faut pour notre marché». Comme les gens peuvent avoir la mémoire courte et, surtout, être versatiles !
Mais bon, à leur décharge, on leur accordera que le «règne» du désormais ex-gendarme en chef du marché boursier n’était pas exempt de reproches. Elle aura, à cet égard, subi plusieurs fois une véritable volée de bois vert tant sa gestion des différents scandales qui ont émaillé la place a été décriée. «Le CDVM n’a pas pu être présent là où le marché l’attendait le plus, surtout en terme de sanction. Il a ainsi plusieurs eu fois l’opportunité de s’affirmer en tant qu’autorité et de remettre définitivement de l’ordre dans cette place où beaucoup d’intervenants agissent au mépris de la réglementation en vigueur; mais il est passé à côté de sa mission fondamentale qui est de veiller sur l’épargne à cause de son laxisme et de considérations souvent étrangères au marché financier», nous confie un analyste. «C’est pourquoi le CDVM a toujours donné l’impression aux investisseurs de faire du deux poids deux mesures, surtout lorsque l’intervenant impliqué dans un scandale est une référence de la place; ce qui a mis à rude épreuve sa crédibilité. La seule fois où il a pris des décisions à la mesure des délits commis concernait l’affaire CGI, avec notamment les sanctions prises à l’égard d’Upline».
Même son de cloche pour un autre analyste de la place. Selon lui, «le CDVM s’est souvent montré impuissant dans ce marché où le politique s’immisce de plus en plus et d’une manière pernicieuse».
Quoi qu’on dise, il faut néanmoins convenir que c’est sous la houlette de Dounia Taarji que la Bourse a gagné en transparence, à la faveur notamment d’une meilleure réglementation et supervision du marché. Il reste que l’héritage qu’elle laisse à Boulaknadel est largement perfectible.
Fera-t-il mieux ?
Boulaknadel est assurément un homme d’expérience, rompu aux rouages du marché financier. Tout le monde en convient. Cela suffira-t-il pour autant à crédibiliser cette institution qu’est le CDVM ? Pas si sûr. Cela, pour trois raisons.
La première est que si certains créditent Boulaknadel d’un préjugé favorable, d’autres, par contre, apprécient sa nomination avec beaucoup de réserve. «Ce ne sont pas tant ses compétences qui posent problème; mais pour diriger une institution comme le CDVM, il aurait fallu quelqu’un de plus charismatique qui pourra éventuellement tenir tête à certains lobbies», nous confie-t-on sous le couvert de l’anonymat. «Indéniablement, il maîtrise le marché financier, compte tenu du fait qu’il était à la tête d’une société de gestion depuis plusieurs années. C’est un gros avantage certes, mais qui suscite tout autant des réserves : ne fallait-il pas justement éviter de porter à la tête du CDVM quelqu’un qui est issu de ce milieu, quand on sait que les sociétés de Bourse sont généralement impliquées, d’une manière ou d’une autre, dans les plus gros scandales boursiers qu’a connus le marché ?», conclut-il.
C’est, en effet, au regard de l’histoire récente du marché boursier, une question qui mérite réflexion. Tant il est vrai qu’un homme qui connaît bien le fonctionnement du marché, mais qui est resté loin de ses tribulations, aurait davantage rassuré les épargnants et les esprits critiques.
La seconde raison n’est pas inhérente à l’homme Boulaknadel : elle tient au système en place où le gendarme du marché donne l’impression d’être… menotté. Il est, en effet, de notoriété publique que le CDVM, en ce qu’il a les mains liées par les textes qui le régissent, ne peut aller au-delà de sa mission qui est de protéger l’épargne investie en valeurs mobilières, veiller au bon fonctionnement du marché, assister le gouvernement dans sa fonction de régulateur de marché, mais aussi et surtout accompagner et sensibiliser les différents opérateurs.
Enfin, la troisième raison est relative à l’indépendance du CDVM. Car il ne peut pleinement assurer sa mission tant qu’il reste sous le joug du politique, servant ainsi de caudataire à certains puissants lobbies de la place. Pour dire que son indépendance est un impératif pour préserver la transparence, l’intégrité et la sécurité du marché.
Aujourd’hui, il revient donc à Hassan Boulaknadel de démontrer à l’opinion publique qu’il est «l’homme de la situation», comme s’est empressé de le dire un de nos confrères au-lendemain de sa nomination. Ce qui nécessitera de poser des actes forts en initiant une politique de rupture par rapport à certaines pratiques malsaines fortement ancrées dans le marché.
En d’autres termes, le CDVM devra se refaire une nouvelle virginité. On attend de voir le «chirurgien» Boulaknadel à l’œuvre.


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