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Union maghrébine des employeurs : Comment sortir des sentiers battus ?
Publié dans Finances news le 24 - 04 - 2009

* Par rapport à l’IDE mondial, la part du Maghreb n’a pas connu une modification notable.
* Le commerce intramaghrébin demeure faible par rapport aux échanges des pays de l’UMA avec l’Union européenne.
* La réussite du prochain forum à Alger serait d’un grand apport pour la région dans ce contexte de crise.
Le premier forum des hommes d’affaires maghrébins se tiendra à Alger, les 11 et 12 mai prochain. 700 hommes d’affaires des cinq pays de la région sont attendus à cette rencontre. Ce forum se veut un moment fort pour promouvoir l’intégration économique dans la région et les relations de partenariat entre les opérateurs économiques. Le vice-président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), R. Arezki, a fait savoir lors d’un point de presse organisé le 7 avril par la CGEM, que ce forum ne manquera pas d’activer les échanges, les investissements et les instruments de coopération entre les pays du Maghreb. Cette rencontre sera également une opportunité pour les hommes d’affaires de procéder à un échange d’expériences. «Il faut multiplier les rendez-vous de ce genre car il y a du travail à faire», renchérit pour sa part le président de la CGEM, My Hafid Elalamy. «On se doit d’associer les forces et les potentialités et d’exploiter avec efficience les complémentarités pour renforcer la région», a-t-il soutenu, ajoutant que «le Maghreb est devenu actuellement plus qu’un choix, une nécessité». Nécessité est le moins que l’on puisse dire dans un contexte morose marqué par une crise sévère et qui a mis a nu plusieurs économies du monde.
Des potentialités inexploitées
En effet, les potentialités dont dispose la région sont grandes alors que les échanges intermaghrébins restent très faibles (2,9% de l’ensemble).
Comparativement aux autres regroupements régionaux, les échanges intra maghrébins ne sont pas suffisamment développés et demeurent encore marginaux. En 2006, le commerce intra maghrébin demeurait faible par rapport aux échanges des pays de l’UMA avec l’Union européenne. Et en moyenne, les pays de la région exportaient près de 51 fois plus vers l’Union européenne que vers le Maghreb.
«En 2007, les échanges commerciaux entre le Maroc et les quatre pays de l’UMA ont totalisé un montant de 8,9 Mds de DH», apprend-on dans une étude publiée récemment par la DEPF. La structure sectorielle des échanges entre les pays maghrébins est essentiellement dominée par les produits énergétiques dont la part s’est accrue de 31,9% en 1990 à 45,5% en 2006. Toutefois, la part des secteurs d’activité (matériaux de construction, produits mécaniques-électriques, textile…) pour lesquels le Maroc et la Tunisie disposent traditionnellement d’un avantage comparatif certain, a tendance à se replier. Tout ceci laisse prédire que les potentialités de la région seraient importantes.
A noter également que l’examen de la structure sectorielle des échanges maghrébins indique qu’ils sont essentiellement unilatéraux. Cette situation laisse penser que les pays maghrébins pourraient développer leurs échanges directs qui sont en partie complémentaires.
D’après la même étude, les flux d’IDE à destination des pays du Maghreb ont fortement progressé durant la dernière décennie, passant de 1,9 milliard de dollars en 2000 à 9,7 milliards de dollars en 2006. Cette évolution est liée, en grande partie, au niveau record de 3,3 milliards de dollars qu’ont atteint les IDE en Tunisie, suivie du Maroc avec 2,9 milliards de dollars et l’Algérie avec 1,7 milliard de dollars durant l’année 2006.
Toutefois, par rapport à l’IDE mondial, la part du Maghreb n’a pas connu une modification notable. Elle est passée de 0,3% à 1,6% seulement durant la même période.
La distribution des IDE reçus par les pays du Maghreb durant la période 2000-2006 montre la prédominance des flux d’IDE au Maroc, en raison de l’essor important du processus de privatisation et de la conversion de la dette extérieure en investissements. En revanche, le retard pris dans le processus de privatisation, conjugué à la lenteur des réformes économiques et institutionnelles, expliquent la faiblesse des investissements étrangers en Mauritanie et en Libye.
Hormis le Maroc et, dans une moindre mesure, la Tunisie, les facteurs qui handicapent l’attractivité des IDE des pays maghrébins peuvent être regroupés en trois grandes composantes. La première est d’ordre institutionnel et a trait à l’environnement des affaires, généralement caractérisé par la lourdeur administrative et par la déficience des institutions nationales, en particulier, de l’appareil légal et judiciaire et le faible niveau de développement des infrastructures.
La seconde contrainte est d’ordre économique et financier : telle que la croissance économique, qui est globalement en dessous des performances moyennes de l’ensemble des pays en voie de développement en raison, principalement, de la sécheresse endémique et de l’instabilité politique et sociale affectant certains pays de la région. De plus, la petite taille des marchés maghrébins, ainsi que l’absence d’une intégration régionale entre ces pays, pèsent également sur l’attractivité des IDE.
Ces évolutions témoignent d’une sous-exploitation du potentiel de développement des échanges au niveau de la région maghrébine. Or, dans une perspective dynamique d’ouverture des marchés et de développement des infrastructures, des spécialisations plus fines apparaîtront et permettront des rendements croissants et le développement d’échanges de produits différenciés. En effet, la confrontation de structures productives semblables pousse à une dynamique concurrentielle fondée sur la modification des structures de marché, la mise en œuvre de rendements croissants et de spécialisations moins massives fondées sur la qualité et l’innovation technologique.
Les chiffres dévoilés ci-dessus mettent en exergue la fragilité de la région qui n’a que trop duré à un moment où les blocs régionaux se développent. La crise qui règne aujourd’hui sur le plan international se veut un signal pour les pays du Maghreb d’œuvrer ensemble, d’exploiter les complémentarités en vue de construire un bloc régional unifié à même de relever les défis et de pouvoir sortir des sentiers battus.


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