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Entretien : La loi 33-06 donnera un nouvel élan à la titrisation
Publié dans Finances news le 29 - 05 - 2009

* L’adoption de la nouvelle loi 33-06 vient à point nommé pour relancer un marché qui n’a jamais pu connaître un véritable essor.
* Hicham Karzazi, Directeur général de Maghreb Titrisation, nous livre sa vision sur l’apport de la nouvelle loi.
Il revient aussi sur les enseignements que l’on peut tirer de la crise financière afin de mener à bien le développement de la titrisation au Maroc.
- Finances News Hebdo : Depuis son apparition au Maroc, il y a plusieurs années, la titrisation n’a pu connaître l’essor qu’on lui souhaitait. Est-ce que cette nouvelle loi va donner un nouvel élan à cet instrument ?
- Hicham Karzazi : Avec l’ancienne loi, l’évolution a été plutôt timide parce que le contexte de surliquidité, qui a duré pendant des années, ne favorisait pas le recours à des opérations de titrisation. Aussi, le cadre juridique, tel qu’il a été élaboré à l’époque, ne répondait pas aux besoins d’un certain nombre d’opérateurs économiques qui n’y voyaient pas d’intérêt. Il a été mis en place pour répondre à une problématique particulière, à savoir le financement du logement. Les établissements de crédit étaient bien évidemment plus intéressés par la titrisation des créances d’actifs qui consommait plus de fonds propres, contrairement aux créances hypothécaires qui ne sont pondérées que de 50%. D’où l’opportunité de modifier le cadre juridique, bien entendu avec le recul que l’on a eu, l’expérience que l’on a développée et les entretiens que l’on a eus avec les différents opérateurs et autorités, en vue de mettre au diapason le système financier. Là, avec cette nouvelle mouture, un certain nombre d’objectifs ont été ciblés : la politique des grands chantiers qui est entamée par les établissements publics, la consommation interne et l’équipement où interviennent les établissements de crédit et de leasing… d’où l’élargissement de la titrisation à ces organismes tout en renforçant les dispositions régissant la titrisation des créances hypothécaires. Conclusion : l’on a essayé de faire en sorte que la titrisation ne serve pas seulement le logement, mais aussi d’autres secteurs tout aussi vitaux pour l’économie nationale.
- F.N.H : Quel rôle aura à jouer Maghreb Titrisation dans le développement de cet instrument financier ?
- H.K : Notre rôle est de répondre aux besoins de nos clients qui souhaitent recourir à la titrisation pour financer leur activité, notamment au niveau de la structuration des opérations, de leur gestion en vue de leur apporter l’assistance technique nécessaire. Maintenant, d’un point de vue plus macroéconomique, notre rôle, en tant que pionnier et seul opérateur sur le marché, est de tirer en avant le marché de la titrisation afin qu’il puisse coller davantage à la réalité de l’économie marocaine.
- F.N.H : Pouvons-nous nous attendre à l’apparition de nouveaux opérateurs tels que le vôtre, au fur et à mesure que la titrisation se banalise dans notre système financier ?
- H.K. : Je pense qu’il y a déjà, aujourd’hui, des échos de deux grandes banques de la place qui envisagent sérieusement de créer des structures spécialisées dans la titrisation ; mais pour l’instant, aucune information ne filtre quant à l’identité de ces banques. Quoi qu’il en soit, je pense que la concurrence est la bienvenue parce que si on veut développer ce marché, on ne peut pas continuer à le faire tout seul.
- F.N.H : Revenons à la crise financière internationale. Comment réagissez-vous aux critiques émises contre la titrisation après son éclatement, et quelles seraient les leçons à retenir pour que le Maroc ne subisse pas les mêmes déboires ?
- H.K. : Ce qu’il faut préciser, c’est que la crise a été le résultat d’un modèle économique particulier au marché américain où il y a eu ce consensus spéculant sur une augmentation continue du prix de l’immobilier. Dans ce sens, les banques octroyaient des crédits au logement sur la base des prix futurs de ces biens et non pas sur leur valeur «actuelle», ou encore sur la capacité de remboursement des emprunteurs. Par la suite, ces créances ont été vendues et revendues sans tenir compte de l’hypothèse d’un éclatement de la bulle de l’immobilier. De là, leur prix ne reflétait aucunement la qualité de ces crédits qui devenait de plus en plus faible.
Au Maroc, et même en Europe, on n’est pas dans cette configuration. Les crédits sont beaucoup plus supervisés par les banques centrales et ils sont surtout octroyés sur la base de la capacité de remboursement des souscripteurs, en considérant bien sûr leurs revenus, la taille de la famille… en plus de l’hypothèque qui couvre le crédit et limite, en quelque sorte, le risque qui en découle.
- F.N.H : Justement, ce qu’on reproche à la titrisation, c’est la répartition du risque sur plusieurs opérateurs...
- H.K. : Le risque est toujours présent, que ce soit au niveau des actions, des obligations ou autres. Ce qu’il faut, c’est qu’il soit correctement valorisé et correctement rémunéré, tandis que le grand danger est qu’il ne le soit pas. Quand vous le valorisez sur la base d’informations transparentes ; quand vous avez des investisseurs qui, en connaissance de cause et en parfaite symétrie d’informations, décident d’investir dans tel ou tel risque, ils anticipent à la base l’éventualité des pertes qu’ils peuvent subir et y mettent des surfaces financières permettant d’absorber ces pertes. Le danger c’est quand le risque n’est pas correctement évalué ; les pertes dépassent alors la capacité de leur absorption par l’investisseur.
Les titres émis par des fonds de placement en titrisation, au même titre que ceux émis par n’importe quelle entreprise, comportent un certain niveau de risque. Mais ils restent toutefois plus sécurisés parce que la loi oblige leur couverture contre d’éventuels risques de défaillance au niveau du sous-jacent, ce qui n’est pas le cas pour les obligations et les actions. Donc, si on doit établir une hiérarchie au niveau de la sécurité, la titrisation se retrouvera forcément au premier rang.
- F.N.H : Est-ce à ce moment-là qu’intervient le CDVM en assurant la transparence des informations devant servir à la gestion du risque ?
- H.K. : Effectivement, il est là pour s’assurer que toutes les informations utiles à la valorisation du risque sont disponibles et que l’investisseur peut y accéder.


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