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Crise et migrations : Le Maroc pris au dépourvu
Publié dans Finances news le 15 - 10 - 2009

* La population en âge de travailler dans les pays développés devrait reculer de 23% d’ici 2050. Durant la même période, la population en âge de travailler en Afrique devrait tripler, passant de 408 millions de personnes, en 2005, à 1,12 milliard.
* Les mesures financières mises en place par BAM interviennent à un moment où la diaspora marocaine ne dispose d’aucune épargne.
* Il est temps de penser à des mesures à long terme et en dehors du contexte de crise.
Sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi, le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger a organisé récemment une conférence internationale sur l’impact des crises sur la migration. Deux jours durant, les conférenciers venus des quatre coins du monde ont débattu avec force l’impact de la crise mondiale sur les pays d’origine mais également sur les pays d’accueil.
D’après le Directeur général de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), cet événement tombe à point nommé parce qu’il y a treize mois, jour pour jour, la banque Lehman Brothers faisait faillite, première victime de la crise des «subprimes».
L’onde de choc de cette crise n’a cessé de s’étendre pour toucher des pays et des secteurs pourtant initialement non concernés par ce qui en était l’élément déclencheur. Ainsi, les populations migrantes se sont elles retrouvées dans la tourmente, victimes de la baisse des offres d’emploi, du pouvoir d’achat…
Ils sont tous unanimes sur le fait que cette crise économique a pour corollaire une baisse des transferts de la population migratoire.
Et donc la reprise de ces transferts financiers est conditionnée par celle de l’activité économique dans le monde entier.
Le gouverneur de BAM, A. Jouhari, a saisi l’occasion pour rappeler que les pouvoirs publics ont vite réagi en vue de limiter et de soutenir les transferts des MRE. Il cite à titre d’exemple, la création d’un fonds d’investissement pour les Marocains de la diaspora, l’extension de la garantie Damane Assakane, la suspension des commissions prélevées ainsi que la renégociation du rééchelonnement des dettes des MRE. Des mesures dont l’impact ne pourrait être évalué dans l’immédiat. On parle également de mesures sociales ayant pour but de venir en aide à la diaspora marocaine dans les pays d’origine. Or, en regardant de près, on remarque que la communauté d’origine maghrébine a beaucoup souffert de cette crise. Du jour au lendemain, les MRE ont perdu leur emploi et se sont retrouvés sans aucune ressource. Cette situation a eu un double effet aussi bien sur les MRE que leurs familles au Maroc. Les intervenants pointent du doigt ces mesures qui ne serviront pratiquement à rien étant donné que les MRE ne disposent aujourd’hui d’aucune épargne. Ils plaident donc pour des mesures structurelles à long terme. Ils avancent comme argument le fait que des crises de diverses origines (guerres civiles, terrorisme, crises économique et financière...) pourraient impacter la population migratoire, très vulnérable et dont la majorité occupe des postes boudés par les autochtones en période normale. Les dernières statistiques de l’OCDE ont mis en relief de constat que la moitié des migrants est vulnérable. La Banque mondiale prévoit 290 Mds $ de transferts en 2009, contre 328 Mds en 2008.
Des lois sur la migration à l’aveuglette
Aussi, le réflexe premier de bon nombre de pays d’accueil de migrants a été de modifier leurs lois sur la migration dans l’espoir de protéger leurs propres marchés de l’emploi. Cette attitude n’a pas manqué de compliquer davantage un quotidien qui n’était pas simple pour des centaines de milliers de migrants à travers le monde.
De la faillite de Lehman Brothers au récent sommet du G20 à Pittsburg, les divers aspects de cette crise ont été commentés et analysés. Mais, selon le Directeur général de l’OIM, les conséquences de cette crise sur les migrants et la migration n’ont pas fait l’objet de recherches approfondies.
Mais a priori il s’avère que les effets de cette crise sur la migration, les migrants et leurs familles varaient seon que l’on est en Afrique, en Amérique Latine, en Asie ou en Europe car ceux-ci dépendent largement des dynamiques migratoires régionales. La situation économique des pays concernés, les politiques migratoires en place ainsi que les caractéristiques socioprofessionnelles des migrants et leur statut juridique contribuent à expliquer ces différences. Il n’en reste pas moins que la crise que nous traversons a profondément affecté les marchés de l’emploi des pays industrialisés. Confrontés à l’augmentation du chômage, nombre d’entre eux ont mis en place des politiques de préférence nationale qui ne disent pas toujours leur nom.
De telles politiques sont regrettables car elles ne tiennent pas compte des besoins à moyen et long termes des économies des pays industrialisés, ni des tendances démographiques.
En l’absence d’une véritable politique en la matière, la population en âge de travailler dans les pays développés devrait reculer de 23% d’ici 2050. Durant la même période, la population en âge de travailler en Afrique devrait tripler, passant de 408 millions de personnes, en 2005, à 1,12 milliard. D’autres études affirment que la Chine et l’Inde constitueront probablement 40% de la main-d’œuvre mondiale d’ici 2030.
Les gouvernements doivent donc prendre conscience du rôle positif que les migrants peuvent jouer dans la croissance et le redressement économiques. Ils ne doivent pas céder à la tentation de restreindre l’accès à l’emploi ou de fermer leurs frontières aux migrants en période de crise économique.


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