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Crise économique : Haro sur l’optimisme béat !
Publié dans Finances news le 03 - 12 - 2009

* Les banques internationales touchées par la crise n’ont assaini qu’à moitié leurs actifs, et donc la sortie de crise n’est pas pour sitôt et la bataille se jouera certainement sur l’emploi.
* Au Maroc, des fragilités structurelles persistent et risquent
de compromettre la sortie de crise.
Et ce n’est pas fini… La crise économique internationale continue de susciter les débats et les altercations. Reste qu’actuellement les discussions portent essentiellement sur l’après-crise et l’on commence d’ores et déjà à parler d’une éventuelle crise sociale. C’est dans ce sillage que s’est inscrite la conférence organisée récemment à la Faculté d’économie et de droit par le centre Links présidée par M. Berrada. L’invité d’honneur était le gouverneur de BAM,
A. Jouahri.
Devant une salle archicomble, le wali de BAM avait planté le décor de la genèse de la crise en véhiculant des messages assez simples. Il a cité à cet effet les innovations financières sous le nom de subprimes qui rapportaient beaucoup sans pour autant impacter les fonds propres des institutions financières. Et qui par effet de mimétisme, se sont propagées dans le monde entier.
Le gouverneur de BAM a ironisé sur ce phénomène de mimétisme en comparant les institutions financières aux moutons de Panurge.
Dès lors qu’il y a eu un renversement de tendance, les grosses entreprises immobilières ont été confrontées à un grave problème de liquidités à cause des ménages qui consommaient au-delà des limites dévastatrices et qui se sont retrouvés, du jour au lendemain, dans l’incapacité de rembourser leurs dettes. Ce problème de liquidités a été immédiatement transféré au système bancaire. Sur ce point, le gouverneur de BAM a cité les agences de notation qui accordaient aux banques américaines le triple A, à savoir le zéro défaut. «Comment ces agences auraient-elles pu noter AAA, les banques américaines ?», s’est-il interrogé «La confiance n’exclut pas le contrôle, la bonne gouvernance et la maîtrise des risques», a-t-il conclu.
La méthodologie coordonnée du G20 et du FMI a pu aboutir à des marchés financiers de plus en plus stables. Mais cela n’empêche pas de rappeler que les banques n’ont assaini leurs actifs qu’à 50%.
Quel est donc le moment opportun de sortie de crise ? La reprise de la demande privée et de la consommation est certes salvatrice, mais pas avec un taux de chômage qui oscille entre 10 et 11%. Il s’agit donc d’une équation à multiples inconnues.
La crise est loin d’être finie. Nous en sommes à la phase la plus difficile finalement, celle de l’ajustement des structures et des déformations de prix relatifs. Il faudra bien que le gonflement des bulles financières successives se résorbe dans l’immobilier, dans les secteurs financiers et dans les surcapacités industrielles parfois considérables. Et la bataille se jouera très probablement sur l’emploi, variable ou non de l’ajustement des taux de profit. C’est un drame pour la jeunesse des pays développés qui risque de voir se généraliser l’emploi précaire.
Les fragilités structurelles pointées du doigt !
Au Maroc, le secteur bancaire et financier est resté à l’écart de la crise financière. Mais sur le plan réel, notre économie a été contaminée. Les secteurs non agricoles évolueront de moitié en 2010, soit 2,5% alors qu’ils avaient affiché un taux de croissance de 5 à 6% en 2008 et 2009.
Le gouverneur rassure que les autorités suivent leur évolution, mois après mois, pour éviter le pire à savoir une véritable crise sociale. Le Comité de veille a mis en place des solutions pour les secteurs touchés par la crise, mais s’agit-il là de mesures de longue durée ?
Le taux de chômage culmine à 9% mais il faut avouer que nous n’avons pas de statistiques valables sur l’emploi. Sachant qu’il faut prendre en considération, dans nos calculs, le nombre de chômeurs marocains qui se trouvent aujourd’hui sans emploi dans les autres pays (18.000) et qui seraient contraints de regagner leur pays d’origine. C’est ce que l’on appelle des fragilités structurelles.
Mais il y en a une autre de taille : c’est la compétitivité de notre tissu économique à l’extérieur qui laisse à désirer. Nos entreprises peinent toujours à écouler leurs produits à l’étranger pour des raisons liées essentiellement à la qualité.
Nos avoirs extérieurs ne cessent de s’amenuiser et nous sommes à
7 mois d’importations. Toutes ces fragilités et bien d’autres nous enseignent qu’il serait dangereux de retomber dans le Programme d’Ajustement Structurel parce que tout PAS a nécessairement un coût social.
Le message que nous véhicule
A. Jouahri est qu’il faut continuer les réformes essentiellement en matière d’éducation auxquelles il faut ajouter la Recherche & Développement. Et si l’auditoire s’est interrogé sur l’éventualité d’un emprunt national pour financer la Recherche & Développement dans notre pays, ce dernier n’est nullement le principal souci du gouverneur qui relègue toujours le financement au second rang, après le bien-fondé de tout principe.
Le Maroc a des potentialités sur lesquelles il peut capitaliser et damer le pion à d’autres pays de la zone MENA. Et pour conclure, il est utile de rappeler que la sortie de crise en douceur est tributaire de sa capacité à résorber les fragilités structurelles.


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