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Banques-PME : La discorde continue
Publié dans Finances news le 24 - 12 - 2009

* En dépit d’un contexte de crise, la relation entre la banque et l’entreprise reste marquée d’incompréhensions.
* En l’absence d’un système judiciaire fort, les garanties personnelles restent la voie de recours pour les banques.
* La convention signée entre le GPBM et le patronat ne répond pas aux besoins des PME.
La relation entre la banque et la PME continue d’alimenter l’actualité économique. De l’avis des professionnels, il s’agit d’un sujet éternel qui, aujourd’hui encore, mérite d’être discuté, d’autant plus que le contexte est hostile et que les deux blocs sont exhortés à travailler ensemble.
En vue de calrifier davantage cette relation qui, en dépit des efforts déployés de part et d’autre, demeure envenimée, le Club Entreprendre a organisé un petit-déjeuner débat. Le but étant de donner la parole à des professionnels issus des milieux bancaire et entrepreunarial sur les raisons de non-solidarité entre les deux parties.
En effet, la relation entre la banque et l’entreprise est une relation utile à tout le monde dans la mesure où, si elle se concrétise, peut se traduire par des investissements qui créent de la valeur ajoutée, des emplois et donc, in fine, tout le monde trouve son compte. Or, le plus souvent, cette relation entre la banque et l’entreprise se trouve bloquée pour plusieurs raisons, à commencer par les garanties sollicitées.
Bien qu’elle soit qualifiée par les intervenants de relation très difficile, R. Agoumi, Directeur général adjoint du pôle banque de l’entreprise à la Banque Centrale Populaire, prétend qu’il s’agit d’un partenariat qui a beaucoup évolué ces dernières années. En témoignent les encours de crédit qui ont quasiment doublé. Les encours additionnels à fin octobre se sont établis à 85 Mds de DH contre 40 Mds il y a un an.
D’après S. Kadmiri, président de la commission PME à la CGEM, la problématique entre les deux partenaires relève surtout de l’incompréhension. Même son de cloche chez A. Boukhriss, expert-comptable, qui considère que la source d’incompréhension qui existe aujourd’hui entre la banque et la PME est cette période transitoire que nous vivons. «Nous sommes passés d’une période rigide à un nouveau dispositif qui répond aux normes internationales (Bâle II)» affirme-t-il.
Depuis la conformité des banques au dispositif de Bâle II, les entreprises sont soumises au système de notation qui permet d’apprécier la nature du risque. Un tel système de notation varie de A à F et, plus on descend, plus le risque encouru est important. En cette période de crise, il faut que la banque soit très vigilante.
«La banque est appelée à gérer l’argent du client en tant que bon père de famille», précise R. Agoumi.
Les écueils à éviter
Le patronat pointe du doigt le fait que le système bancaire ne fournit pas à l’entreprise les motifs nécessaires en cas de refus d’octroi de crédit. Il déplore par ailleurs l’absence d’un cadre adéquat qui permet de déterminer si l’entreprise est éligible ou pas. La banque ne peut se limiter à la collecte et à la distribution des crédits, mais doit aller au-delà. Elle a un troisième rôle qui est l’accompagnement et le conseil de la clientèle.
Aussi, le GPBM doit-il mettre en place un canevas afin que l’entreprise, avant de frapper à la porte de la banque, sache ses droits et ses obligations. Une convention a été certes signée récemment entre le GPBM et le patronat, mais qui, selon le président de la commission PME à la CGEM, reste vide de sens. Le promoteur est invité à remplir un formulaire de 15 pages et fournir des renseignements trop personnels qui ne répondent en aucune manière aux besoins de la PME.
La notion de la caution personnelle a également ravivé la tension entre les intervenants qui la considèrent plus comme un facteur de blocage. «Sous d’autres cieux, on ne demande pas de cautions personnelles au porteur d’un projet viable et du moment que nous sommes dans une ère globalisée, la PME nationale doit être traitée sur un pied d’égalité que son homologue étrangère», renchérit A. Boukhriss. Réponse du berger à la bergère : «Contrairement au Maroc, sous d’autres cieux, on jouit d’un système judiciaire fiable et donc en cas de pépin, la banque est très protégée», explique R. Agoumi. Pour qui «il existe un énorme déficit dans le système judiciaire en matière de garanties, d’où la nécessité pour la banque d’impliquer le promoteur à titre personnel afin qu’il prenne conscience de l’enjeu du crédit».
Les opérateurs le voient d’un autre œil et considèrent que la banque finance le promoteur. «Avant d’étudier la faisabilité du projet, la banque pose la question : qui est derrière le projet ?», déplore A. Boukhriss.
Même la Caisse Centrale de Garantie n’arrive pas à jouer le rôle qui est le sien en terme de garanties. Et ce n’est que depuis un an et demi que les rapports entre la banque et la CCG se sont assainis et améliorés.
La notion du délai pose aussi problème parce que, parfois, l’entreprise attend plus de six mois pour apprendre par la suite que son dossier a été rejeté. Le principe est que dès qu’il y a les prémices du refus, il faut prévenir l’entreprise. En outre, la question qui demeure suspendue aux lèvres de l’auditoire est : est-ce que la banque peut réinventer sa relation avec l’entreprise ?
Elle peut certainement se réinventer par la force des choses. C’est dans les moments de crise que le couple devrait être le plus solidaire. Or, en dépit du contexte, on remarque que jusqu’à présent il n’y a pas eu de changement dans cette relation entre la banque et l’entreprise. Il ne faut pas attendre la reprise en Europe pour pouvoir tirer la PME marocaine. «Face à une situation exceptionnelle, il faut un dispositif exceptionnel», conclut A. Boukhriss. La réforme du système judiciaire s’impose avec force.
Mais en attendant, la corde est toujours raide entre la banque et l’entreprise.


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