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Entretien : «La régionalisation, une alternative pour la sortie de crise»
Publié dans Finances news le 28 - 01 - 2010

* Les mesures de soutien aux secteurs en difficulté doivent être maintenues en 2010 tout en intégrant une nouvelle dimension qu’est la région.
* Le baromètre de la CGEM dévoile une perception de la conjoncture en pleine période de crise exprimant une attitude à la fois de confiance et de vigilance.
* La réussite de la mise en place d’un marché commun de la Méditerranée passe d’abord par la construction du marché commun du Maghreb.
* Mohamed Horani, le président de la CGEM, analyse les différents scénarios de la sortie de crise.
- Finances News Hebdo : A l’occasion du Forum de Paris, certains intervenants ont prétendu que la sortie de crise dépend de la manière avec laquelle on raisonne (taux de croissance, niveau…). Vous, en tant que parton des patrons, quelle appréciation faites-vous de la sortie de crise au Maroc ?
- Mohamed Horani : La crise mondiale, dont l’impact a touché toutes les économies, montre que la mondialisation est désormais une réalité incontestable. Elle se caractérise par son lot d’incertitudes et suscite beaucoup d’interrogations quant à sa profondeur et sa durée, mais aussi quant à la configuration que prendra le monde économique de l’après-crise. Notre pays, qui a pu échapper à la crise financière, n’a pas été épargné par les effets de la crise économique mondiale. Grâce à la bonne santé de son système financier et à sa stratégie volontariste de développement à travers les nombreux grands chantiers, le Maroc a affronté cette crise dans des conditions relativement favorables, notamment grâce à une campagne agricole exceptionnelle en 2009.
Aussi, le Maroc a intégré la crise dans ses politiques à travers deux dispositifs essentiels, à savoir l’accélération de l’investissement public et le soutien à la consommation des classes moyennes et des classes les plus larges de la société.
- F.N.H. : Lors de votre intervention, vous avez annoncé que le CVS sera maintenu. Peut-on savoir quelle sera désormais sa mission ? Est-ce que son rôle sera étendu à de nouvelles prérogatives ?
- M. H. : Pour faire face aux effets de la crise mondiale, le Gouvernement marocain a mis en place un Comité de Veille Stratégique public-privé en février 2009. Ce comité, où siège la CGEM, a pour mission de mettre en place des mécanismes de concertation et de réactivité, en prise directe avec les réalités du terrain, et de définir des mesures appropriées, ciblées et proactives.
Lors de la dernière réunion de ce comité, nous avons décidé, à l’unanimité, d’institutionnaliser cette instance et de passer de la gestion de la crise à la gestion de notre développement économique et social. Pour 2010, nous pensons que nous devons maintenir les mesures de soutien aux secteurs en difficulté et introduire une nouvelle dimension qu’est la région. Tout le monde sait que certaines régions sont plus touchées que d’autres par les effets négatifs de la crise.
Tout en étant conscients que les perspectives de croissance des partenaires économiques du Maroc demeurent incertaines, nous pensons, à la CGEM, que le Maroc doit absolument poursuivre avec vigueur et confiance sa stratégie de développement économique et social.
- F.N.H. : Sous d’autres cieux, l’interventionnisme étatique n’est pas sans séquelles pour les économies en question, essentiellement en matière d’endettement. Quid de notre économie ?
- M. H. : Pour mieux répondre à votre question, je vais citer l’exemple de la crise mondiale. Pour faire face à cette crise, le Maroc s'est doté très tôt de mécanismes adéquats pour conforter la stabilité macro-économique en mettant en place un comité de veille stratégique. La réforme structurelle nécessaire pour l'accélération du rythme de développement, la promotion du secteur agricole, l'amélioration du cadre des affaires et le renforcement des capacités d'exécution et de coordination des grands chantiers qui vont créer la croissance de demain, toutes ces questions demandent l’implication et l’accompagnement de l’Etat qui garantit la réalisation et la pérennité des grands projets structurants.
- F.N.H. : Le patronat a mis en place un baromètre pour tâter le pouls des chefs d’entreprises sur la manière avec laquelle ils perçoivent l’avenir. En résumé, quelles en sont les principales conclusions ?
- M. H. : Nous sommes ravis de constater, à travers le baromètre CGEM l’optimisme et l’inquiétude exprimés par nos entrepreneurs. Cette perception de la conjoncture en plein période de crises exprime une attitude à la fois de confiance et de vigilance, profil idéal pour affronter la crise et saisir ses opportunités.
- F.N.H. : Tous les pronostics laissent prédire que dans l’avenir, le monde deviendra instable et hétérogène. Quelle sera, d’après-vous, la position du Sud de la Méditerranée dans cette configuration ?
- M. H. : L'espace méditerranéen doit, à court terme, se doter d’un dispositif capable de forger de nouvelles alliances face aux défis contemporains auxquels les Etats ne peuvent plus faire face individuellement.
La Méditerranée regorge d’initiatives innovantes et audacieuses qu’il faut aujourd’hui porter et développer pour que l’ensemble des pays méditerranéens puissent en bénéficier à travers l’Union Pour la Méditerranée.
L'accession du Maroc au Statut avancé, octroyé par l’Union européenne concrétise une «montée en gamme» dans ses relations avec l'Europe dans ses différentes structures (UE, Conseil de l'Europe et OCDE) et démontre que le partenariat Maroc-UE se base sur un socle de valeurs partagées et de normes communes en matière de gouvernance publique, de démocratie et d'ouverture économique.
Le Statut avancé, qui a vocation à renforcer le maillage économique (échanges commerciaux, flux d'investissement) et humain (linguistique, médiatique et éducatif) entre le Maroc et l'UE, ne procède pas d'une tentation de singularisation ou d'un réflexe d'exclusivité, mais se veut une contribution du Maroc au renforcement du partenariat euro-méditerranéen en vue de réussir notre projet commun de l’Union Pour la Méditerranée.
Nous appelons à un partenariat de co-développement. Tout ce qui est dans l’octroi ne fonctionne pas forcément, tout ce qui est dans la coopération peut fonctionner.
Il ne faut pas non plus renoncer aux marchés communs plus modestes. On ne fera pas de marché commun de la Méditerranée si on n’est pas capable d’abord de faire un marché commun du Maghreb.
On ne fera pas non plus de marché commun de la Méditerranée sans l'adhésion consciente et avertie du plus grand nombre pour la reconstruction d'un "contrat de confiance" entre les deux rives de la Méditerranée.


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