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Entretien : « Malgré la rigueur budgétaire, l’Allemagne a rehaussé le budget de la coopération avec le Maroc »
Publié dans Finances news le 01 - 07 - 2010

* Les relations bilatérales entre l’Allemagne et le Maroc n’ont aucunement été impactées par la crise. La signature, la semaine dernière, du protocole de la coopération au développement avec le Maroc qui permettra même d’augmenter le budget de la coopération financière et technique, est un signe avant-coureur indiquant que les relations sont au beau fixe.
* La coopération Maroc-Allemagne relative au changement climatique a trait à la dépollution, la gestion de l’énergie, la gestion des déchets et même les énergies renouvelables.
* L’Allemagne est très présente au Maroc, notamment au travers de grands groupes allemands, mais souvent leur nationalité n’est pas connue du grand public.
* Tour d’horizon avec Son Excellence vue de l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne à Rabat, le Dr Ulf-Dieter Klemm.
- Finances News Hebdo : Depuis le déclenchement de la crise économique mondiale et, plus récemment, celui de la crise financière en Europe, l’Allemagne était appelée à débloquer des sommes importantes pour venir en aide à certains pays européens en difficulté. Mais la Chancelière fédérale a tapé du poing sur la table et a appelé à plus de rigueur. Ce contexte européen a-t-il eu un quelconque impact sur les relations bilatérales Maroc-Allemagne ?
- Ulf Dieter Klemm : C’était, bien sûr, des messages que la Chancelière a voulu donner, parce qu’elle est convaincue qu’il faut avoir une certaine rigueur dans les dépenses publiques et le budget. Cependant, elle ne s’est pas soustraite à l’effort commun pour venir en aide à la Grèce. Vous savez que l’UE a dû mobiliser un paquet de 750 milliards d’euros et cela pour aider l’euro.
Mais dès le début, le problème résidait dans le fait que les pays de l’UE ont une monnaie commune, mais ne disposent pas d'une politique économique commune, ou bien elle est embryonnaire.
Alors que les Etats-Unis sont un Etat fédéral doté d'un ministère fédéral de l’Economie et d'une Banque centrale pouvant véritablement réguler les choses ; chez nous ce n’est pas le cas. La Chancelière a donc tenu à appeler à plus de rigueur budgétaire. Si nous avions équilibré les budgets, nous n'aurions pas rencontré de difficultés, car on ne peut pas spéculer contre un budget équilibré.
Actuellement, nous sommes sur la bonne voie et nous avons compris qu’il fallait serrer la ceinture car nous ne pouvons pas garder le même train de vie qui prévalait jusqu'ici. C’est comme dans un ménage particulier, on ne peut pas dépenser beaucoup plus qu’on ne gagne. Certes, on peut prendre un crédit à la banque pour acheter un appartement, mais il faut être en mesure d’en payer les échéances et les intérêts. Sinon, il y aura des problèmes ! Cela vaut aussi bien pour les Etats que pour les particuliers.
Pour revenir au Maroc, je voudrais d’abord préciser que l’impact de la crise ne s’est pas fait trop sentir. Le Maroc s’en est même bien « tiré », si je puis m'exprimer ainsi. D’abord, parce que le système financier marocain est assez déconnecté du système international. Dans un sens c’est un avantage. Il y a eu, certes, des répercussions indirectes, mais actuellement les indicateurs reprennent des couleurs. Quant aux relations bilatérales entre l’Allemagne et le Maroc, elles n’ont aucunement été impactées, bien au contraire. Comme en témoigne la signature, la semaine dernière, du protocole de la coopération au développement avec le Royaume qui nous permettra même d’augmenter le budget de la coopération financière et technique. Et ce, malgré la rigueur budgétaire dictée par le contexte international.
- F. N. H. : Comment sera ventilé le budget de la période ?
- U. D. K. : Le programme bilatéral pour 2010-2011 a été doté d’une enveloppe de 131 millions d’euros. Quelque 120 millions d’euros seront affectés aux programmes de la coopération financière. Il s’agit de prêts à des taux préférentiels. Les 11 millions d’euros restants seront affectés aux programmes de coopération technique. Il s’agit de dons et d’apport en expertise. La coopération technique se poursuivra sur les trois axes prioritaires fixés. D’abord, la gestion des ressources en eau qui est un secteur dans lequel nous coopérons avec le Maroc depuis 40 ans. Au début, nous intervenions essentiellement au niveau de l’adduction de l’eau potable dans le milieu rural, et maintenant, nous coopérons au niveau de la gestion globale de l’eau. Cet axe englobe tout le cycle de l’eau. J’ai d’ailleurs visité plusieurs projets et j’ai constaté qu’ils fonctionnent très bien.
Le deuxième axe est l’environnement, le changement climatique et les énergies renouvelables. Là, nous avons élaboré une stratégie commune concernant le changement climatique.
- F. N. H. : Pouvez-vous nous décliner les axes de coopération concernant le changement climatique ?
- U. D. K. : Cet axe a trait à la dépollution, la gestion de l’énergie, la gestion des déchets et même les énergies renouvelables, car ces énergies ne polluent pas, notamment le solaire et l’éolien.
- F. N. H. : Et quel est le troisième axe de la coopération technique entre les deux pays ?
- U. D. K. : Il concerne le développement économique durable. D’ailleurs, cet axe comporte un programme spécialement dédié aux PME et TPE avec un apport en terme d’expertise technique pour que ces entreprises puissent mieux appréhender le marché dans lequel elles évoluent et se préparer à s’ouvrir sur des marchés étrangers très compétitifs. Cet axe fonctionne également bien.
Sur le plan politique, les relations sont au beau fixe. L’Allemagne compte une importante communauté marocaine bien intégrée. Elle est composée de 130.000 personnes dont un tiers posséde de la nationalité allemande. La République fédérale d’Allemagne accueille aussi quelque 8.000 étudiants marocains.
- F. N. H. : Des rumeurs circulent sur la possibilité de non-reconduction des projets, ce qui se traduirait par des coûts sociaux ?
- U. D. K. : Il faut faire la part des choses. Le budget de la coopération a été revu à la hausse, donc cela n’a certainement aucun lien avec la crise. Mais, parfois, les projets engagés arrivent à terme. Et puis, nous nous concentrons sur nos axes prioritaires. Il nous est arrivé de mener des projets sur de courtes périodes dans d’autres domaines, notamment l’élaboration d’un guide sur l’éducation sexuelle en partenariat avec un hôpital à Taza. Le projet a été un succès puisque le guide répondait aux questions récurrentes des jeunes sur la question.
- F. N. H. : Et sur le plan économique, comment se porte la coopération entre les deux pays ?
- U. D. K. : Si je prends juste l’exemple de la Chambre allemande de commerce et d’industrie à Casablanca, l’AHK, celle-ci a accueilli, au titre du premier semestre 2010, 7 différentes délégations d’investisseurs. En effet, un important work shop de l’ONEP a été organisé au mois de janvier dernier avec la German Water Partnership, qui est une association d’entreprises privées allemandes travaillant dans la gestion de l’eau. Cette association est très intéressée par le marché marocain.
A la fin du mois de mars s'est déroulée la première visite de Desertec qui est un projet visant à développer l’énergie solaire en Afrique du Nord pour l’exportation de celle-ci vers l’Europe. Un work shop a été organisé dans ce sens avec la Masen, l’ONE et le ministère de l'Energie. D’autres entreprises, notamment françaises, espagnoles et même algériennes étaient présentes pour discuter sur les possibilités de pallier la question du transport de l’énergie produite, car il existe, en effet, des problèmes juridiques, techniques et de coûts à régler. Mais c’est un projet qui s’annonce très bien, d'autant plus que nous pouvons également compter sur les partenaires marocains. L’expérience entre nos deux pays a été fructueuse sur le plan de l’éolien.
Pour revenir aux activités économiques, le mois d’avril a connu l’organisation d’un voyage par la Ghorfa, la Chambre de commerce et d’industrie germano-arabe, au profit d’industriels du BTP, des ER et du cycle de l’eau dans la région.
Au mois de mai, l’AHK a organisé une rencontre sur l’industrie automobile qui a réuni les opérateurs du secteur en plus des équipementiers. Il y a deux semaines, la KfW, la banque allemande de développement, a organisé avec l’ONE et la Masen le « Forum de Casablanca : Large-Scale Solar Power in MENA – Vision and Reality », pour étudier les défis et les modalités de réalisation de tous ces plans énergétiques dans la région. Le 16 juin, l’AHK a organisé une rencontre avec des investisseurs allemands sur l’économie énergétique dans le domaine de la construction. Cet aspect est très important, car il ne suffit pas seulement de produire de l’énergie mais de l’économiser aussi. Or, la plupart des constructions ne permettent pas cette économie. Il y a donc beaucoup à faire dans ce sens au Maroc. Je le constate personnellement d’ailleurs. J'avais effectué en hiver un enregistrement vidéo de ma maison à l'aide d'une caméra thermique, et je me suis rendu compte que la maison n’était pas suffisamment étanche et que l’énergie était gaspillée.
L’idée est de construire des maisons avec zéro gaspillage d’énergie et une utilisation maximale d’éléments naturels, notamment le solaire et la chaleur de la croûte terrestre. Le Maroc dispose de nombreux atouts pour cela, grâce à ses réalités physiques qui peuvent générer de l’énergie éolienne parallèlement à l’énergie solaire.
- F. N. H. : La coopération culturelle représente-t-elle la même importance que celles politique et économique ?
- U. D. K. : Il est vrai que nous avons deux instituts Goethe, à Rabat et à Casablanca, qui travaillent énormément avec les écoles enseignant la langue allemande.
Mais nous n’avons pas d’écoles allemandes au Maroc, contrairement à d’autres pays par exemple. Cela dit, l’apprentissage de la langue allemande connaît un réel engouement auprès des Marocains. Ainsi, en visitant des écoles de langues privées, on constate une demande soit pour des raisons professionnelles pour les opérateurs du secteur touristique, soit pour des élèves désirant poursuivre leurs études en Allemagne. De plus, l'Institut Goethe et l'Ambassade organisent des programmes culturels.
- F. N. H. : L’Allemagne reste très discrète alors qu’elle est l’un des plus grands donateurs du Maroc. Qu’est ce qui explique cet état de fait ?
- U. D. K. : L’Allemagne est très présente au Maroc, notamment à travers de grands groupes allemands, mais souvent leur nationalité n’est pas connue du grand public, il n'en demeure pas moins qu’ils sont allemands. Et les marques allemandes sont fortement représentées au Maroc. Il suffit juste d'observer la circulation dans la rue. Prenons l’exemple des voitures allemandes, elles sont fortement appréciées par les Marocains.
Parmi les grandes entreprises allemandes présentes au Maroc figurent Siemens, Bayer, Beiersdorf etc. Récemment, le groupe Leoni, un équipementier et spécialiste du câblage, a racheté trois usines précédemment détenues par des Français.
Dans la grande distribution, l’Allemagne est présente à travers le groupe Metro qui est la plus grande entreprise européenne de distribution et qui compte 10 points de vente au Maroc dont un récemment ouvert à Oujda. Citons aussi Jet4You qui est détenue par TUI avec d’autres actionnaires.
Nous sommes également présents dans le secteur agricole. Savez-vous que 75 % des vaches laitières au Maroc sont d’origine allemande ?
- F. N. H. : Justement, en parlant d’agriculture, l’Allemagne a été fortement présente au Siam …
- U. D. K. : L’Allemagne y a été représentée par une importante délégation comptant une trentaine de chefs d’entreprise en plus des présidents de différentes fédérations professionnelles. Cette délégation était présidée par le ministre adjoint allemand de l’agriculture. Tous les membres de la délégation étaient ravis de la qualité de ce Salon et ont assuré vouloir revenir en force lors de sa prochaine édition.
Ce secteur évolue énormément et notre coopération technique travaille à ce volet. Que le Maroc se soit doté du Plan Maroc Vert est réellement une bonne chose.
- F. N. H. : Mais, il existe encore des obstacles…
- U. D. K. : Nous n'allons pas nous voiler la face. Il existe des problèmes, notamment la taille du marché qui n’est pas grande. Nous aurions bien aimé avoir un marché maghrébin par exemple. Il existe aussi en partie les problèmes de la formation peu satisfaisante, les défaillances du système juridique et une administration peu orientée vers le service. Il y a aussi le problème de la langue. Ainsi, souvent les entreprises allemandes font appel à des Marocains, des Français ou des Belges pour leurs filiales au Maroc.
- F. N. H. : Récemment, le Maroc a vu le lancement officiel du programme CoMun, concernant la coopération entre villes et communes du Maghreb. Quelles sont vos attentes d’un pareil programme au niveau du Maroc ?
- U. D. K. : L’un des objectifs-phares de ce programme est de faciliter la communication et la coopération entre les communes et villes du Maghreb sur des questions et problèmes communs à leur développement. Cela peut créer un espace d’échange et de création de nouvelles idées. Nous avons choisi pour cela les communes qui feront partie du projet. L’un des critères de base est qu’elles doivent compter au moins 150.000 habitants. A travers la GTZ, qui encadrera le programme, des contacts seront établis avec des communes en Allemagne et des voyages seront organisés de part et d’autre pour favoriser l’échange et la concertation.
A titre d’exemple, en Allemagne, la gestion des déchets est très avancée ; les communes allemandes pourront donc transmettre leur savoir-faire en la matière à celles du Maghreb.
Vous savez qu’en Allemagne les journaux sont imprimés avec du papier recyclé et ceci grâce à une bonne gestion des déchets. Chaque matière (papier, verre ou plastique) est collectée séparément et cela ne coûte rien aux citoyens, ce sont les entreprises qui s’en occupent, car cela leur permet de collecter et de recycler la matière première.
- F. N. H. : Si vous deviez faire un benchmark entre les différents pays de la région, quelle place occuperait le Maroc pour l’Allemagne ?
- U. D. K. : Ce serait difficile de comparer des pays différents. Mais ce que je peux dire c’est qu’il est certain que le Maroc est un pays très important pour nous. C’est un pays très ouvert au développement et qui connaît beaucoup de mutations. Il suffit de constater le développement de l’infrastructure du Maroc. Vous savez, les visiteurs sont impressionnés lorsqu'ils s'y rendent. Le Maroc a fait un grand bond en avant dans ce domaine-là. Cela raccourcit les distances, mais ouvre surtout des voies pour les investissements.


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