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Banques
Publié dans Finances news le 19 - 05 - 2005

En baisse de 11,8% par rapport au mois de mars 2004, les créances en souffrance du secteur bancaire,
nettes de provisions et d’agios réservés, se sont élevées à 17,7 milliards de DH à fin mars dernier contre
environ 20 milliards à la même période de l’année dernière.
Une très légère baisse qui ne se démarque que très peu des tendances observées depuis bientôt deux exercices et qui fait dire aux analystes que le système bancaire continue de pâtir du montant élevé des créances en souffrance, surtout dans les banques spécialisées. Une évolution plutôt en dents de scie, puisque à fin octobre dernier, ces mêmes créances en souffrance avaient caracolé en enregistrant une hausse de 16,9% pour représenter 19,5% du total des crédits accordés en 2004 contre 18,2% en 2003.
Un simple coup d’œil panoramique le montre clairement, nonobstant le fait que les trois dernières années ont été marquées par une dégradation de la contentialité.
Effort de
provisionnement
En effet, les créances en souffrance nettes de provisions ont enregistré un accroissement de 22,5% en 2003 et de 6,8% en 2004, atteignant respectivement 6,2 milliards de DH et 6,7 milliards de DH. Parallèlement, l’effort de provisionnement avait grimpé de 21,2% en 2003, passant de 13,1 milliards à 15,8 milliards de DH, et de 9,7% en 2004 à quelque 17,4 milliards de DH. Le taux de contentieux correspondant à la part des créances en souffrance brutes dans l’encours de crédit global est ainsi passé de 12,6% en 2002 à 13,9% en 2003, et à 14,0% en 2004.
Les dotations nettes aux provisions pour créances en souffrance ont marqué une évolution de 31,9% en 2002 à 3,6 milliards de DH et de 14,7% en 2003 à quelque 4,2 milliards de DH. L’effort de provisionnement s’est renforcé, dans le sillage de la dégradation de la contentialité au niveau du secteur et de l’implémentation par la Banque centrale de nouvelles règles prudentielles en matière de classification et de provisionnement des créances en souffrance.
Toutefois, cette évolution reflète davantage le reclassement de ces créances conformément aux dispositions édictées par l’institution d’émission. Le taux de couverture par les provisions est resté, depuis 2003, relativement stable pour l’ensemble du système bancaire, recouvrant cependant des niveaux différenciés entre les banques commerciales et les banques spécialisées.
Somme toute, l’inflexion opérée dès le début de cette année est sans conteste imputable au durcissement de ton de la Banque centrale qui s’est ainsi traduit par le fait que les banques ont bel et bien fourni un effort de provisionnement de plus en plus important, puisque à fin mars 2005, le taux de couverture des créances en souffrance par les provisions est de 68% contre 60% l’année dernière. Mais il est une raison autrement plus plausible qui mérite d’être rapportée.
Un bol d’air pour
certains
établissements
publics
Le processus d’assainissement des institutions financières publiques y étant, toute chose égale par ailleurs, pour beaucoup. Le lancement des opérations de restructuration du CIH, de la BNDE et du Crédit Agricole commence à donner quelques fruits.
L’élaboration des nouveaux statuts et la mise en place effective d’instances de gestion et de contrôle a ainsi permis au Crédit Agricole de sortir des trous d’air et autres turbulences quand bien même la nouvelle entité continue de traîner le poids de certaines créances, notamment celles des petits agriculteurs et de quelques gros clients. En raison des dégâts survenus lors de la saison agricole 2004-2005, le Crédit Agricole avait, récemment, décidé d'annuler les dettes des petits agriculteurs. Face au déficit pluviométrique, aux inhabituelles vagues de froid et du fait des séquelles de l'invasion acridienne,
certains petits exploitants n'étaient plus en mesure de rembourser les dettes contractées. Il reste que le gouvernement n'a pas encore évalué le montant induit par la décision de suspension des dettes.
Quant à la BNDE, depuis le lancement de son plan de redéploiement, en mai 2003, le recouvrement a permis de récolter à peine 1,6 milliard de DH. Le reste, 6,5 milliards de DH de créances compromises et 3,9 milliards de DH de créances contentieuses, devrait suivre, surtout que tous les volets du redéploiement ont sensiblement progressé permettant d’achever ce processus complexe et doter ainsi l’établissement d’outils à même de renforcer les activités d’ingénierie financière. Qui plus est, sa stratégie de recouvrement des créances non honorées devrait être renforcée grâce
à son nouveau réseau d’agences et celui de la BMAO (repris par le Crédit Agricole).
Pour ce qui est du CIH, c’est presque le même topo qui l’aura concerné. L’assainissement des comptes, en veillant à la constatation de la totalité du sous-provisionnement au titre des créances en souffrance, a permis de récupérer les créances détenues sur quelques établissements publics, notamment les Erac.
L’apurement de la dette envers ces derniers établissements est considéré comme étant l’une des principales réalisations à ce titre. Et l’on ne compte nullement s’arrêter en si bon chemin, puisque du côté du CIH, on s’apprête à faire de même pour l’ensemble des créances non honorées par les autres clients. Tant et si bien que l’on s’attend même à ce que 2005 soit l’année de la consolidation de l’assainissement et du repositionnement de cet établissement.
Mais de telles avancées pourraient fort bien se conforter pour peu, bien entendu, que l’on soit assez enclin à dépister des solutions aux problèmes liés au recouvrement des créances en souffrance, à la réalisation des garanties, aux saisies-arrêts et au redressement judiciaire des entreprises en difficulté.
Il faut dire aussi que les dettes bancaires sur les entreprises en redressement judiciaire portent, pour 436 entreprises, sur un montant estimé à quelque 3,5 milliards de DH. Au total, donc, et pour sortir une bonne fois pour toute de cette ornière, il importe, plus que par le passé, «de dégager une convergence entre les règles fiscales et les règles comptables applicables au secteur bancaire, notamment au niveau des provisions pour créances en souffrance».


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