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Résultats des Banques : D’où viennent tous ces milliards ?
Publié dans Finances news le 18 - 10 - 2007

* Les huit établissements bancaires qui comptent sur la place ont engrangé un peu plus de 4,6 milliards de bénéfices au titre du premier semestre de l’année en cours, soit une progression de plus de 43% par rapport à l’année dernière.
* Le plus étonnant, c’est que ces performances interviennent dans un contexte de resserrement des marges sur intérêts, leur principale source de revenus.
* Qu’est-ce qui fait donc que les banques gagnent autant d’argent, et surtout, qu’elles en gagnent plus d’une année à l’autre ?
Le secteur bancaire affiche une forme étincelante. Les huits établissements qui comptent sur la place ont réalisé, au 30 juin 2007, des bénéfices nets en forte progression. Au total, ils ont engrangé un peu plus de 4,6 milliards de dirhams de bénéfices, soit une hausse de plus de 43% par rapport à la même période de l’année dernière. Ces gains faramineux découlent d’un PNB de 12,7 milliards, soit une marge nette de moyenne de 36%. Cependant, toutes les banques ne sont pas logées à la même enseigne. Les deux mastodontes du secteur, Attijariwafa bank et le Groupe Banques Populaires viennent très largement en tête avec respectivement un bénéfice net de 1,15 et un peu plus de 1 milliard de dirhams, affichant dans le même temps une marge nette de 39,6 et 32,2%. Ils sont suivis d’assez loin par BMCE Bank qui a annoncé 829 millions de dirhams, par le CIH (551 MDH), la BMCI (362 MDH) et la SGMB (325 MDH). Donnée remarquable, la progression des profits a été de deux chiffres, hormis le Crédit du Maroc qui a enregistré un léger recul (5%) d’une année à l’autre en raison de l’accroissement des charges générales d’exploitation, des dotations aux provisions et pertes sur créances irrécouvrables. Mieux, les deux ex-OFS, CIH et Crédit Agricole, qui ont nagé dans le rouge pendant des années, ont refait surface, peut-être pour toujours, enregistrant des taux de progression pour le moins remarquables (122 et 153%).
En somme, le secteur bancaire se place, à l’issue de ce premier semestre de l’année 2007, au premier rang en terme de taux de marge (entre 22,27 et 39,68%), sans compter le CIH qui affiche exceptionnellement un taux de marge de plus de 87%) en comparaison avec les secteurs cotés à la Bourse de Casablanca. Qu’est-ce qui fait donc que les banques gagnent autant d’argent et, surtout, qu’elles en gagnent plus d’une année à l’autre ? Le plus étonnant, c’est que ces performances sont réalisées dans un contexte de baisse des taux d’intérêt, leur principale source de revenus!
Commissions :
la bouée de sauvetage
«L’explication majeure de la performance des banques dans ce contexte est l’accroissement des volumes», explique un analyste de la place. En effet, d’une part, la baisse des taux d’intérêt a eu un effet attractif sur la clientèle des banques qui, dans un contexte économique favorable, a conduit à une expansion de la production en termes de crédits immobiliers, de crédits à l’équipement et de crédits de trésorerie. D’autre part, l’absence d’opportunités de placement a fait que les ressources des banques augmentent de manière significative, et que leurs opérations de marché (placement des excédents de liquidités) connaissent une forte expansion. D’après les chiffres semestriels publiés par les différentes banques de la place, les dépôts ont augmenté, à fin juin 2007, de plus de 19% à plus de 457 milliards de dirhams. Ils sont principalement constitués de comptes chèques (près de 45%) qui sont des dépôts non rémunérés. De l’autre coté, les crédits à l’économie se sont établis à 319 milliards de dirhams, en progression de plus de 24% par rapport à la même période de l’année dernière. Il faut noter qu’au niveau des crédits, la hausse des volumes n’a fait que compenser la baisse des taux d’intérêt. En effet, la marge sur intérêt (revenu qui contribue le plus à la formation du PNB) n’a progressé que légèrement d’une année à l’autre, et a même baissé pour certaines banques. Concernant le Groupe Banques Populaires, la marge sur intérêt n’a augmenté que de 7,6%, alors que les crédits octroyés ont crû de près de 40%. Pour Attijariwafa bank, la marge sur intérêt n’a crû que de 5% au moment où les crédits distribués ont progressé de 23,6%. En fait, les catégories de revenus qui ont connu les plus importantes progressions durant le premier semestre de l’année en cours sont la marge sur commissions et le résultat sur opérations de marché. Leurs parts ont significativement augmenté dans le PNB des banques. La marge sur commissions d’ATW a progressé de +18% et représente désormais près de 20% de son PNB. Celle du Groupe Banques Populaires a crû de plus de 34% (ou +83 millions de dirhams). Elle constitue désormais 10,4% du PNB de la banque publique. Et pour le résultat des opérations de marché, l’évolution a été de trois chiffres pour certaines banques, représentant, à titre d’exemple, près de 30% du PNB pour la BMCE Bank. Il faut signaler par ailleurs que la capacité bénéficiaire des banques a été portée par la maîtrise de leurs charges générales d’exploitation, qui a conduit à la baisse de leur coefficient d’exploitation (45% en moyenne), et par la baisse des dotations nettes aux provisions pour créances en souffrance.
Selon un analyste financier de la place, cette progression des bénéfices peut se résumer en trois points : le bon comportement de l’économie en général, avec un honorable taux de progression du PIB non agricole, les résultats de la restructuration et de la modernisation du système bancaire et le développement de la bancarisation. En filigrane, «soutenues par une conjoncture favorable, les banques n’ont fait que cueillir les fruits de leurs efforts», conclut cet analyste.
Le client : le parent pauvre…
Mais cela ne clôt pas le débat. Loin de là. Nombreux sont les gens qui estiment que ces bénéfices sont tout simplement faramineux et disproportionnés par rapport à la progression globale de l’économie. Car, si les marges sur intérêts se délestent petit à petit du fait de la rude concurrence des taux entre les différentes banques, la montée en puissance des commissions arrive à atténuer considérablement les effets sur le compte des résultats. En termes plus clairs, les banques continueraient à pomper à fond le client pour compenser la baisse des taux. Et ce n’est pas un hasard si, en octobre dernier, Bank Al-Maghrib, en concertation avec le GPBM, avait lancé un appel en direction des banques pour alléger les commissions et frais appliqués à certains services bancaires de base (www.financesnews. press.ma). Le but étant, rappelons-le, d’améliorer la transparence vis-à-vis des clients, de rendre gratuites certaines opérations bancaires et de baisser les tarifs de quelques unes et enfin de réduire les dates de valeur. Cela est tombé, semble-t-il, dans l’oreille d’un sourd, puisqu’à ce jour, les banques n’ont pas appliqué à 100% les directives de BAM. Il suffit de jeter un coup d’œil sur son relevé de compte ou de faire un tour dans les agences bancaires pour s’en apercevoir. Des frais ont certes été revus à la baisse, mais d’autres en revanche ont stagné, sinon augmenté. Un grand nombre d’opérations n’a subi aucun changement et quelques banques n’ont consenti aucune baisse sur leurs tarifs, ce qui a maintenu les écarts, parfois importants, entre le coût d’un même service dans deux banques différentes. Au niveau de la communication, quelques organismes ont amélioré la qualité de l’accès à l’information pour leur clientèle. Mais en dépit de cette avancée, les cas de non affichage des tarifs, d’accès difficile à l’information et de non actualisation des grilles continuent d’exister. Le plus irritant est que chaque banque joue sa propre partition et que la majorité des opérations est facturée. Même sur les salaires virés sur les comptes des particuliers, les banques prélèvent leur dîme. «Elles trouvent toutes les excuses pour nous charger et savent que nous n’avons ni le temps ni la possibilité de les négocier», s’alarme un particulier qui dit être totalement perdu dans le maquis des services facturés et des tarifs appliqués.
En effet, la vérification s’avère tellement complexe que beaucoup se découragent à l’idée de perdre des heures, entre pointage de frais, explications à l’agence, rédaction de réclamation et attente de remboursement pour des sommes atteignant souvent moins de 100 DH.
L’actionnaire : l’heureux gagnant
Néanmoins, si les banques peuvent être traitées comme de grosses machines à cash qui ne font que prélever des agios et des intérêts, elles sont considérées comme des sociétés performantes et très rentables pour leurs actionnaires. Les cours des banques cotées à la Bourse de Casablanca ont progressé d’une manière fulgurante depuis le début de l’année, surperformant pour quelques-unes le marché. La palme d’or revient à la valeur BMCE qui s’est envolée de plus de 143% à 3.039 DH. Elle est suivie par Attijariwafa bank dont le cours s’est amélioré de +40% à
3.220 DH. Les autres valeurs ne sont pas en reste. Elles affichent des performances comprises entre 10,7 et 25,3%.
Quid des années à venir ? A en croire un analyste de la place, cette tendance ne risque pas de se retourner de sitôt. «Le taux de bancarisation au Maroc demeure encore au-dessous des 30% et les taux d’intérêt sont arrivés à un niveau où ils ne peuvent qu’augmenter, surtout si l’inflation se maintient à un niveau élevé comme ce fut le cas en 2006. Choses qui affirment que les années à venir seront forcément aussi bonnes, sinon meilleures», martèle l’analyste.


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