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Un système peu usité au Maroc
Publié dans Finances news le 09 - 03 - 2006

* Rating : une étape préalable aux prises de décisions.
Bien que sous d’autres cieux le rating est une pratique très courante, au Maroc on note une quasi-absence du système de notation. A l’exception de quelques acteurs financiers du marché marocain, force est de constater que pour les autres institutions, les avantages du rating demeurent très méconnus.
En effet, le rating est né aux Etats-Unis au début du 20ème siècle en guise d’appréciation de la volonté et de la capacité d’un émetteur à honorer ses engagements en matière d’endettement. Aujourd’hui, dans beaucoup de pays, le rating est entré dans les mœurs du marché financier international et constitue un passage obligé pour les investisseurs dans leurs prises de décisions. Mieux encore, le recours de plus en plus important au processus de la notation s’est accru après le développement remarquable de l’activité de désintermédiation financière mettant en avant le financement sur le marché des capitaux, en l’occurrence le marché obligataire comme moyen approprié du financement au détriment de celui bancaire.
En l’absence d’agences nationales de notation, les organismes marocains sont notés par des agences internationales telles que Fitch Ibca, Maghreb Rating, Standard & Poor’s.
Comme l’a souligné Choukri Mahnouj d’Ernest & Young, « au Maroc le rating n’est pas une démarche courante à cause du nombre limité d’entreprises cotées». Pis encore, les entreprises ne sont pas conscientes que la notation est un facteur déterminant de compétitivité, d’où le recours insuffisant à une telle démarche.
Pour plus de précisions, les agences de rating sont des firmes privées qui attribuent des notes à des émetteurs pour apprécier leur solvabilité. Les trois leaders mondiaux en matière de notation financière sont Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch. Chaque note attribuée par une agence de notation est considérée comme une note de référence. Elle traduit la capacité de l’émetteur à assurer le paiement ponctuel de ses dettes.
Une bonne notation permet à un émetteur de mobiliser des fonds à coût favorable. Plus sa note se dégrade, plus le taux d’intérêt augmente parce que les investisseurs exigent une prime de risque plus importante. Autres objectifs recherchés par les émetteurs à travers l’obtention du rating, il s’agit pour eux d’afficher une plus grande transparence à l’égard des investisseurs, de disposer d’une appréciation indépendante sur la qualité du crédit, de disposer du moyen de communication le plus rapide et le plus efficace en matière de solvabilité et d’élargir la base des investisseurs et de diversifier les sources de financement dans la mesure où certains marchés ne sont accessibles que pour les émetteurs disposant d’un rating jugé favorable.
La question qui se pose d’emblée est : jusqu’à quel point peut-on considérer qu’une note est fiable dans la mesure où les documents sont généralement remis par l’organisme objet de notation ?
D’après Kamal Bouyad de BMCE Capital, la note attribuée ne peut semer le doute parce que l’agence ne se limite pas aux documents remis par la société, mais elle procède elle-même à un audit sur place par ses propres moyens. Il ajoute aussi que l’agence de notation a une notoriété internationale et ne peut ainsi se permettre de remettre en cause sa crédibilité en accordant des notes non fiables. Un fait confirmé par Choukri Mahnouj d’Ernest & Young qui répond à cette question par le fait que l’agence de notation procède au départ à un travail de diagnostic basé sur des opérations de gestion et de comptabilité. A ce sujet, Choukri Mahnouj estime que les notes attribuées sur le territoire marocain sont la plupart des cas des BBB (note satisfaisante). Mais si l’on observe de près ce qui se passe dans d’autres régions telles que le Moyen-Orient ou l’Europe, les notes sont généralement des BB, voire AA, sinon mieux. C’est en raison de tous ces privilèges associés à l’obtention d’un bon rating, mais également des préjudices qui pourraient être causés en cas d’une mauvaise note, que ces trois agences ont acquis un pouvoir considérable.
La note accordée
peut-elle être médiocre ?
Donc toute dégradation de la note qu’elles accordent se traduit par un renchérissement du coût de financement de l’émetteur en question. Et s’il s’agit d’une société, c’est le cours de l’action qui en pâtirait. Les cas d’Alcatel et de France Telecom, respectivement en 2001 et en 2002, sont frappants. France Telecom n’a pu se financer sur le marché obligataire à la suite de la dégradation de sa note. Seule l’intervention de l’Etat lui a évité le dépôt de bilan. Pour Vivendi, échappant un peu à la faillite, son action a perdu 25% au lendemain de la dégradation de sa notation par Moody’s.
Une chose est sûre : le Maroc se trouve à la croisée des chemins dans un contexte de libéralisation. Mieux encore, ce dernier a grand besoin de l’attraction des investissements qui demeurent essentiellement dopés par les privatisations et les concessions.
Les entreprises sont appelées à recourir au système de rating parce qu’il y va de l’intérêt de l’économie nationale en général et de leur intérêt en particulier.


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