Dans une étude sous forme de sondage réalisée par nos confrères de Médias24 et de Panorapost au sujet de la campagne de boycott visant le lait de Centrale Danone, l'eau minérale Sidi Ali et la station de service Afriquia qui dure depuis plus d'un mois, 44,5% déclarent qu'elles ne reprendront plus la consommation de ces trois produits. Ce mouvement de protestation sociale a d'abord éclaté sur les réseaux sociaux le vendredi 20 avril et s'est vite propagé dans les quatre coins du royaume. Selon les chiffres révélés par l'étude, 72,5% sont au courant d'une action de boycott contre des marques dont 82% sont des hommes et 64% sont des femmes avec une concentration importante dans les moyennes et grandes villes. Pour ce qui est des causes supposées à l'origine du boycott, les participants évoquent en premier lieu le niveau élevé des prix (80% pour Centrale Danone, 66,5% pour Sidi Ali et 61% pour Afriquia). Viennent ensuite le manque de qualité de produit avec respectivement, 9%, 7,5% et 2%, la particularité des dirigeants avec 1,5%, 3% et 5,5% et enfin le monopole des marques avec 3%, 2 ,5% et 5% pour Centrale Danone, Sidi Ali et Afriquia. Réalisé auprès de 832 personnes de 18 ans et plus entre le 10 et 17 mai 2018, ce sondage nous apprend que 58% des ignorent les entités à l'origine du lancement de la campagne de boycott, 36% pense que c'est un ou des citoyens, 3% pense que c'est un parti politique et 2% pointent du doigt des concurrents aux marques vissées. Toujours selon le document, 27,5% déclarent avoir arrêté de consommer Centrale Danone, 28% n'achètent plus Sidi Ali et 15,5% boycottent Afriquia. Ces trois marques ont observé respectivement une diminution de consommation de l'ordre de 3%, 3% et 2%. Toutefois, 24% des personnes sondées affirment continuer de consommer les produits de Centrale Danone, 15% consomment toujours Sidi Ali, et 16% profitent des services d'Afriquia. Quant aux comportements adoptés face au boycott, l'étude affirme que 68% ont décidé seuls de diminuer ou d'arrêter de consommer, 29% ont suivi la famille, les amis et les collègues et 3% n'ont pas eu le choix, car cela aurait été mal vu par leur entourage. S'agissant de l'évaluation de l'action de boycott, 59% pensent que cette action est légitime, 57% sont convaincues de l'utilité de cette action, 42,5% pensent que cette action va continuer et 45,5% estiment que la campagne a pris une tournure politique. Concernant les attentes vis-à-vis des fabricants, 57,5% estiment que ces derniers vont baisser rapidement leurs prix, 10% pensent que les marques visées amélioreront la qualité de leurs produits, 8% souhaitent que les entreprises écoutent le consommateur et 2% s'attendent à des excuses.